par 230-G-352
23 Juin 2014, 11:54
Bonjour à tous,
Vous trouverez en pièce jointe l'article de journal mentionné par Hannondandco.
Afin qu'il n'y ait pas de doute sur les informations transmises, je précise que je suis vice-président du CFTV et accessoirement le fils de son président fondateur.
Je vais résumer la situation et vous expliquer la situation de la ligne et de l'exploitation CFTV.
Pour commencer, le statut de la ligne :
La ligne de St-Quentin à Origny-Ste-Benoîte, est le dernier morceaux existant des voies des Chemins de Fer Secondaires du Nord-Est au départ de St-Quentin. Cette antenne, qui n'est que le début de la ligne St-Quentin Guise a été rachetée en 1952 par le département de l'Aisne et est toujours la propriété du CG02.
Depuis 1968, la ligne est fermée aux voyageurs et limitée à Origny-Ste-Benoîte, mais le trafic de ciment et de charbon pour alimenter le four était tel (un AR de 1000 à 1500 t par jour) que son maintient était totalement justifié.
En 1981, le CG02 devait faire face à un choix simple mais lourd de conséquences à venir : soit investir lourdement dans la voie et le matériel moteur, soit trouver un autre exploitant qui prenne en charge la remise à niveau de l'infrastructure et assure l'exploitation marchandises. Les revenus de l'exploitation devant permettre d'atteindre l'équilibre, voir plus.
C'est la 2nde option qui a été retenue, la SNCF ayant été retenue pour l'exploitation de la ligne, et le 1ier octobre 1981 a vu la première circulation SNCF sur la ligne. La propriété de la ligne étant inchangée, mais une convention liait le CG02 et la SNCF pour les conditions d'entretien et d'exploitation. La SNCF a conféré le statut de voie mère d'embranchement à la ligne et en a profité pour optimiser les infrastructures pour son exploitation : refonte importante du faisceau de la gare d'Origny et suppression des installations de Ribemont et de Mézières-sur-Oise.
En 1997, arrive RFF et après un certain nombre d'évolution sur la répartition des responsabilités entre SNCF et RFF, les parties CG02, SNCF et RFF conviennent d'une convention tri-partite signée en mai 2008 et valable pour une durée minimum de 5 ans et reconductible d'année en année sauf dénonciation de l'une des parties. Cette convention assure la répartition des responsabilités :
- La ligne appartenant au CG02 est mise à disposition de SNCF et RFF,
- La sécurité des circulations est assurée par RFF,
- L'exploitation marchandises est assurée par SNCF,
- L'entretien courant et la surveillance de la voie sont pris en charge par RFF qui délègue à SNCF GID.
- L'entretien de grosses réparations (comme le remplacement d'un pont par exemple) est pris en charge par le CG02.
Tout se passe bien jusqu'en 2010/2011 ou suite à une nouvelle modification des responsabilités de la SNCF, celle-ci n'a plus la compétence nécessaire au suivi et au contrôle des CFT et dans le cadre de la solution mise en place, il nous est demandé de passer l'intégralité de l'exploitation CFTV sous régime STRMTG, étant donné que la ligne n'est ni SNCF, ni RFF à l'exception du quai en gare de St-Quentin et bien sur des installation situées au delà de ce quai. la partie RFF pouvant être gérée simplement par convention RFF/CFTV/Ville ou CG02.
A partir de ce moment, là, nous avons rencontré un certain nombre de freins (et je suis gentil) dans notre démarche de ré-écriture de notre Règlement de Sécurité de l'Exploitation parce que nous souhaitions faire ne plaisait pas à la SNCF qui n'a plus son mot à dire dans le dossier. Je ne vais pas m'éterniser sur ce sujet...
Par contre, nous avons appris :
- que RFF n'était pas satisfait de la situation parce que la ligne lui coûtait 600.000 € par an en suivi et travaux (je ne sais pas ou cela est passé vu l'état de la voie, mais bon),
- que RFF ne touchait pas de péage de SNCF pour rouler sur la ligne,
- que le pont d'un des contre-fossés du canal de Sambre à l'Oise devait être remplacé, ça on s'en doutait un peu, les ponts étant limités à 10 km/h depuis de très nombreuses années, et que le CG02 avait prévu cette dépense dans son plan d'investissement.
Il a résulté de la situation et de la première échéance de la convention CG02/RFF/SNCF la résiliation de cette dernière par RFF et le refus pendant plusieurs mois de RFF de venir discuter avec SNCF et le CG02 pour l'avenir de la ligne.
Finalement, un accord a été trouvé pour une convention jusqu'à fin 2015. Cet accord, totalement au désavantage du CG02 qui doit assumer l'ensemble des coûts, y compris d'ingénierie dans les différentes préparation de travaux d'entretien courant, soit la facture de 600.000 € de RFF étant arrivé trop tardivement, SNCF et RFF ne sont pas prêts pour les travaux de cet été alors que le CG02 est lui prêt de son côté...
Quel impact pour le CFTV ? Mis à part que depuis qu'il nous a été demandé de passer sous STRMTG, nous ne pouvons plus entrer en gare de St-Quentin, la préparation des travaux nous a amené à suspendre l'exploitation cet été ne pouvant pas faire demi-tour en gare de Mézières, la seule encore accessible pendant les travaux. Hors, dans le cadre de l'exploitation des chaudières de nos vapeur, le timbre de la 030-T-3 arrive à échéance le 14 juillet au soir, nous avions la possibilité d'essayer, moyennant un coût similaire à celui d'une épreuve, d'étendre le timbre pour 6 mois, mais nous avons préféré ne pas engager cette dépense dans la mesure ou les travaux DEVAIENT avoir lieu, engagement pris par les différentes parties il y a quelques mois.
Alors oui, le je m'enfoutisme de certains chez SNCF et RFF viennent nous pénaliser et certains sont en droit d'être déçus ou plus de cette façon de faire. Il ne faut pas oublier que l'année prochaine si les travaux ont lieu, cela fera 2 années sans exploitation estivale...
L'avantage pour nous c'est que comme nous n'allons pas rouler cet été, nous allons pouvoir un peu accélérer les travaux de retimbrage de la 030 et de la 140-C.
Il reste une possibilité de rouler en diesel cet été, mais n'étant pas dans une zone très touristique, nous avons des doutes sur la pérennité d'une telle exploitation. Nous allons en parler entre nous mais...
Pour terminer et pour rassurer Jean-Pierre, nous avons des projets et des idées, et nous allons profiter des prochains mois pour faire avancer nos dossier ! Déjà revenir en gare de St-Quentin, ce serait pas mal non ?
Bonne journée,
Antoine
- Fichiers joints
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- Article journal Aisne Nouvelle du 16 juin 2014
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