Petite histoire de la DRG

Les photographies, les récits, tout ce qui concerne le chemin de fer ancien.

Re: Petite histoire de la DRG

Messagepar Rockandrail
20 Déc 2007, 00:34

H3


3) Les chemins de fer de Saxe (Sächsische Staatsbahn) réunis sous l’administration des K.Sächs.Sts.E.B. (Königlich Sächsische Staatseisenbahnen)

ksae.gif


Les locomotives de chaque agencement d’axes moteurs reçoivent une désignation composée de chiffres romains. Ces chiffres peuvent à leur tout être suivis d’une lettre majuscule qui peut être :

- H pour « Heißdampflokomotiven » - Locomotives à vapeur surchauffée
- V pour « Verbundlokomotiven » - Locomotives de type compound
- T pour « Tenderlokomotiven » - Locomotives Tender

Les chiffres romains pairs sont attribués aux locomotives pour le transport de passagers et les chiffres romains impairs sont attribués aux locomotives pour le trafic marchandises. Au cas où des locomotives pour trains rapides (les types « S » en Prusse et en Bavière) et des locomotives pour trains classiques (les types « P » en Prusse et en Bavière) auraient exactement la même distribution des axes, il est attribué un chiffre arabe complémentaire :

- 1 pour les types S
- 2 pour les types P

De la sorte, une XII H 1 sera une locomotive à vapeur surchauffée pour trains de voyageurs rapides et une XII H 2 sera une locomotive de distribution et technique identiques mais pour le trafic voyageur classique. Ces locomotives sont des types 230.

Lorsqu’une locomotive n’a qu’un seul axe mobile, à l’avant ou à l’arrière des axes moteurs accouplés, la lettre « b » est accolée. A titre d’exemple, une III b est une locomotive type 120

La livrée avant 1914 tire sur le bleu gris pour la chaudière. Le châssis et les roues sont rouges. La porte de la boîte à fumée est noire.
Observateur désabusé
Prince Héréditaire du Bruxelbourg et Saroulmapoul délocalisé

Ils viennent jusque dans nos bras égorger nos fils et nos compagnes.
Aux armes Citoyens!
Avatar de l’utilisateur
Rockandrail
Vertueux Du Goulag
 
Messages: 18476
Âge: 70
Enregistré le: 13 Déc 2007, 23:55
Localisation: Royan

Re: Petite histoire de la DRG

Messagepar Rockandrail
20 Déc 2007, 01:01

decstef_be a écrit:Merci Pierre pour cette excellente initiative !

En tant que grand amateur de loco's vapeur noires à roues rouges, pourrais-tu me conseiller sur des livres à propos des trains teutons de l'epoche III.
Si possible très illustrés car je ne cause ni ne lit le Walkirien.
Bien sûr, si cela existe en français (et même éventuellemet en flamand :ange2: ), je suis aussi preneur.

a+
Stef


Mes principaux livres concernant la classification du matériel de la DRG et de la DB font partie d'une collection intitulée:
"Eisenbahn-Fahrzeug-Archiv" éditée chez alba. Elle date des années 1975-7976. On en trouve parfois sur xxxx.
Observateur désabusé
Prince Héréditaire du Bruxelbourg et Saroulmapoul délocalisé

Ils viennent jusque dans nos bras égorger nos fils et nos compagnes.
Aux armes Citoyens!
Avatar de l’utilisateur
Rockandrail
Vertueux Du Goulag
 
Messages: 18476
Âge: 70
Enregistré le: 13 Déc 2007, 23:55
Localisation: Royan

Re: Petite histoire de la DRG

Messagepar POMidi
20 Déc 2007, 19:52

Bravo Pierre pour cet exposé fort bien fait, et qui permet de s'y retrouver, enfin !

Vu l'importance de l'apport historique de l'Allemagne aux chemins de fer ainsi que les essaimages de matériel liés aux deux conflts majeurs du 20ème siècle c'est une excellente chose que de faire cette, nécessaire, remise en place.

Merci beaucoup.

Pierre
Grand commandeur de la banane jaune
Avatar de l’utilisateur
POMidi
Vaporiste De Gare
 
Messages: 5643
Âge: 67
Enregistré le: 14 Déc 2007, 11:52
Localisation: Midi-Pyrénées

Re: Petite histoire de la DRG

Messagepar Rockandrail
21 Déc 2007, 00:33

H4


4) Les chemins de fer du grand duché de Bade (Badische Staatsbahn) réunis sous l’administration Baden. (Großherzoglich Badische Staatseisenbahn)

Baden.gif


La classification des locomotives du Grand Duché de Bade utilise des chiffres romains auxquels sont accolées des lettres minuscules. Ce système ne permet de déterminer ni le type de locomotive, ni son utilisation.

Pour la petite histoire, l’état de Bade, seul en Allemagne, n’avait pas initialement adopté l’écartement de 1435 mm. Jusqu’en 1866, les voies sont en 1600 mm. De ce fait, à partir de 1868 et jusqu’à l’intégration à la DRG, un nouveau plan de numérotation sera mis en application. Contrairement à ce que l’on aurait pu espérer, ce nouveau plan ne sera pas plus clair et mélangera des désignations nouvelles et anciennes.

Exemples :

4.1) Classe II

Comprend tout d’abord les locomotives rapides (de type S ailleurs) de type 220 construites entre 1888 et 1892. Ces locomotives sont désignées par IIa, IIb et IIc. En 1902, la nouvelle locomotive de vitesse de type 221 se voit numérotée IId et se retrouve dans la même classe que les 220.

4.2) classe IV

Comprend à la fois des locomotives pour trafic de voyageurs local, des locomotives de vitesse et des locotenders.

Les classes suivantes sont un peu plus cohérentes :

4.3) Classes VIa,b et c

Locotenders à trois axes moteurs accouplés

4.4) Classe VII

Locomotives pour marchandises à trois essieux moteurs accouplés

4.5) Classe VIII

Locotenders et locomotives pour marchandises à quatre essieux moteurs accouplés

Quelques séries particulières ont également reçu un chiffre arabe en exposant (VI a1)

En conséquence, lorsque des locomotives de conception prussienne furent construites par et pour l’administration de Bade, tout particulièrement les G12 et les P8 sorties des usines MBG de Karlsruhe, elles conservèrent leur désignation prussienne. Nous verrons lorsque nous aborderons la revue de détail des locomotives immatriculées à la DRG, qu’il y avait des G12 et des P8 prussiennes et badoises.

La livrée des locomotives badoises était semblable à la livrée saxonne.
Observateur désabusé
Prince Héréditaire du Bruxelbourg et Saroulmapoul délocalisé

Ils viennent jusque dans nos bras égorger nos fils et nos compagnes.
Aux armes Citoyens!
Avatar de l’utilisateur
Rockandrail
Vertueux Du Goulag
 
Messages: 18476
Âge: 70
Enregistré le: 13 Déc 2007, 23:55
Localisation: Royan

Re: Petite histoire de la DRG

Messagepar Rockandrail
21 Déc 2007, 00:53

H5


5) Les chemins de fer du Württemberg (Württembergische Staatsbahn) réunis sous l’administration K.W.St.E. (Königlisch Württembergische Staatseisenbahn)

wuert.gif


Le Württemberg immatriculait ses locomotives à l’aide de lettre majuscules, dans l’ordre alphabétique suivant les mises en services. Comme pour le duché de Bade, ce système ne permettait pas d’identifier le type et l’utilisation de la locomotive.

Notons au passage que le Württemberg nous a donné l’une des plus étonnantes locomotives avec la type K, une 160 de 108 tonnes, tender non compris.

Les locomotives à double expansion (compound) ont leur lettre majuscule suivie d’un « v » minuscule ; les locomotives à vapeur surchauffée adoptent la lettre complémentaire « h »

Les locotenders reçoivent la lettre « T » suivie d’un chiffre arabe. Pour les séries T2 à T4 au moins, ce chiffre correspond au nombre d’axes moteurs accouplés.

Enfin, comme le Bade, le Württemberg construira des locomotives prussiennes dans ses usines qui conserveront la numérotation prussienne. Il y aura ainsi des G12, T9, T14 et T18 württembergeoises.

La livrée est semblable à celle du Bade.
Observateur désabusé
Prince Héréditaire du Bruxelbourg et Saroulmapoul délocalisé

Ils viennent jusque dans nos bras égorger nos fils et nos compagnes.
Aux armes Citoyens!
Avatar de l’utilisateur
Rockandrail
Vertueux Du Goulag
 
Messages: 18476
Âge: 70
Enregistré le: 13 Déc 2007, 23:55
Localisation: Royan

Re: Petite histoire de la DRG

Messagepar Rockandrail
22 Déc 2007, 01:19

H6


6) Les chemins de fer du Grand Duché d’Oldenburg (Oldenburgische Staatsbahn) réunis sous l’administration Oldenburg (Großherzoglich Oldenburgische Staatseisenbahn)

goe.gif

Au regard des autres compagnies, l’Oldenburg a très peu contribué en nombre au matériel intégré à la future DRG. A l’origine, les locomotives étaient simplement identifiées par des noms. Plus tard fut adoptée une numérotation inspirée de celle de la Prusse. Les locomotives sont désignées par une lettre correspondant à leur catégorie (S, P, G, T) suivant des désignations que nous connaissons maintenant.
A ces lettres sont accolés des numéros d’ordre de fabrication n’indiquant ni le type ni la distribution. Lors de séries successives du même type, un numéro en exposant s’ajoute.
N’on été intégrés à la DRG que trois types S (S3, S52, S10), trois types P (P41, P42, P8), trois types G (G42, G71, G82) et quelques locotenders.

7) Les chemins de fer du Grand Duché de Mecklenburg (Meckenburgische Staatsbahn – Friedrich-Franz-Eisenbahn) réunis sous l’administration Meckl./MFFE (Großherzoglich Mecklenburgische Freidrich-Franz-Eisenbahn)

Jusqu’à 1895, les locomotives sont classées par catégorie en chiffres romains de I à XXI.
A partir de 1895, le Mecklembourg adopte une numérotation du même type que celle de l’Oldenburg. A la différence près qu’il n’y a pas de type S : le Mecklembourg ne possède pas de locomotives pour trains de voyageurs rapides. Le chiffre en exposant différencie les locomotives à simple expansion des locomotives compound.

Exemple :

P31= Locomotive pour voyageurs, deux cylindres, vapeur humide
P32= Locomotive pour voyageurs, deux cylindres, vapeur humide, compound.

Le choix de la numérotation prussienne est d’autant plus compréhensible que toutes les locomotives de cet état provenaient soit directement de Prusse, soit étaient construites sur leur modèle.


En guise de conclusion

Lorsqu’il s’est agi d’intégrer plusieurs milliers de locomotives provenant d’administration utilisant des normes si différentes, il était évident qu’une rationalisation drastique s’imposait. Ce fut le génie des organisateurs de la DRG que de mettre au point, en moins de 5 ans, un outil qui permit d’intégrer ce matériel si disparate dans une classification unique, de le rendre apte à circuler sur l’ensemble du réseau et d’être, en 2007, encore perceptible dans de nombreux cas.

Enfin, pour être complet, il convient de mentionner qu’il existait une neuvième compagnie mais n’ayant pas le statut de compagnie royale : la compagnie d’Alsace-Lorraine (Reichseisenbahn Elsaß-Lothringen). Dépendante de la compagnie prussienne, elle en utilisait le matériel mais possédait son administration et du matériel lui était spécifiquement dédié.
Pour les raisons que l’on sait, les matériels des E-L ne furent pas intégrés à la DRG mais bien à la compagnie française AL nouvellement formée.
Observateur désabusé
Prince Héréditaire du Bruxelbourg et Saroulmapoul délocalisé

Ils viennent jusque dans nos bras égorger nos fils et nos compagnes.
Aux armes Citoyens!
Avatar de l’utilisateur
Rockandrail
Vertueux Du Goulag
 
Messages: 18476
Âge: 70
Enregistré le: 13 Déc 2007, 23:55
Localisation: Royan

Re: Petite histoire de la DRG

Messagepar Le Basque
22 Déc 2007, 12:17

:cool: Au poil !
De l'audace, encore de l'audace, toujours de l'audace !
Avatar de l’utilisateur
Le Basque
Valideur Des Guichets
 
Messages: 15280
Âge: 67
Enregistré le: 13 Déc 2007, 21:53
Localisation: Paris-Cote Basque

Re: Petite histoire de la DRG

Messagepar POMidi
22 Déc 2007, 13:02

Merci Pierre pour ce rappel historique très complet :cool:

Pierre (aussi)
Avatar de l’utilisateur
POMidi
Vaporiste De Gare
 
Messages: 5643
Âge: 67
Enregistré le: 14 Déc 2007, 11:52
Localisation: Midi-Pyrénées

Re: Petite histoire de la DRG

Messagepar Rockandrail
23 Déc 2007, 00:26

H7


L’unification des chemins de fer allemands : un rouage au sein d’un processus politique ambitieux


L’unification des compagnies de chemins de fer « royaux » allemands n’est au final qu’une étape d’un long processus qui trouve ses origines dans les guerres Napoléoniennes.

La Nation Allemande, réalité économique et culturelle du monde occidental n’avait jamais pu, au contraire de la France, se constituer en Etat. Sa réalité nationale s’exprimait par l’usage d’une langue commune, l’allemand, et sa soumission morale et spirituelle au « Saint Empereur Romain Germanique », dignité fondée par Charlemagne en l’an 800 et qui s’est perpétuée au travers de la personne de l’Empereur d’Autriche-Hongrie. C’est ce que l'on appelait le « Reich »

Lorsque Napoléon Ier vainquit l’Autriche à Austerlitz et installa ses frères sur des trônes allemands, il mit fin à la dignité de Saint Empereur et à son autorité morale et spirituelle.

Dans la seconde moitié du XIXè siècle, un homme, Otto von Bismarck, va ériger en but de vie la réalisation de ce qu’aucun empereur germanique n’avait réussi à faire : unifier la Nation Allemande en un seul état. Bien entendu, dans son esprit, la restauration du titre de saint empereur se fera au bénéfice de son maître, le Roi de Prusse Guillaume Ier.

Un écueil subsiste : l’Autriche ne l’entend pas de cette oreille. Mais elle est battue par la Prusse à Sadowa en 1866. La voie est libre pour Bismarck.

La tâche n’est pas si simple : les états allemands sont très jaloux de leur autonomie. La Bavière, notamment, n’entend pas faire allégeance à la Prusse. Il faut donc un prétexte fédérateur. Ce prétexte sera gracieusement fourni par Napoléon III - qui tombe dans le piège que lui tend Bismarck, persuadé qu’il n’aura à affronter que la Prusse. Le sentiment national l’emporte en Allemagne et tous les états se joignent au combat. L’empire est proclamé à Versailles ; le IIè Reich est né.

La tâche centralisatrice se met alors lentement en place et, dans ce contexte, il n’y a aucune raison que les chemins de fer y échappent. Ainsi, dès 1879 Bismarck fait-il voter le projet de rachat par le Reich de l’ensemble des compagnies « royales ». Mais celles-ci font de la résistance et ont des intérêts privés qui s’opposent à ceux du nouvel Etat.

Bismarck et ses successeurs ont besoin de ménager la susceptibilité des anciens états. Ceux-ci ont conservé de fortes cultures locales et la perspective d’une nouvelle guerre en Europe, que toutes les nations Européennes redoutent mais attendent comme inévitable, oblige à ces ménagements. Les choses iront donc à petits pas :

9 décembre 1896 : fondation de la DESG (Deutsche Eisenbahn-Speisewagen-Gesellschaft) Société des Wagons Restaurants des Chemins de Fer Allemands, au sein de laquelle la CIWL (Compagnie Internationale des Wagons Lits, appelée ISG – Internationale Schlafwagen Gesellschft - en Allemagne) prend rapidement une majorité de parts.

En 1909, fondation de la DWV (Deutsche Staatsbahn-Wagen-Verbandes) – Régie des wagons des chemins de fer allemands

Dès 1911, mise en conformité de l’ensemble des wagons de marchandise de l’ensemble des compagnies royales avec les directives de la DWV. La fameuse livrée verte des wagons de marchandises bavarois de l’époque I disparaît (bien avant la guerre, donc) au profit du brun prussien.

Mais c’est bien la guerre 14-18 qui va précipiter les choses. En effet, les militaires ont à gérer du matériel de 9 compagnies différentes, à transiger avec des dizaines de sous-directions qui ont chacune leurs manies et habitudes. Ils convainquent donc les autorités politiques de précipiter le mouvement.

1er mai 1915 : résiliation de tous les contrats liant l’Allemagne à la CIWL
24 novembre 1915 : fondation de la Mitropa
15 janvier 1916 : circulation du premier « Balkanzug » en remplacement de l’Orient-Express entre Berlin et Constantinople.

Enfin, début 1917, création d’une Direction Générale Unique des chemins de fer allemands, finalement avalisée par l’ensemble des protagonistes fin juin 1918. Il faut dire qu’entre temps, les compagnies « royales » ont bien perdu de leur superbe. Leur déficit cumulé atteint 2 milliards de marks (environ 2,4 milliards de francs de l’époque, pas loin de 10 milliards d’euros). Les miettes sont bonnes à ramasser.


Malgré la révolution spartakiste, malgré tous les troubles qui suivent la chute de l’empire et l’établissement de la République dite « de Weimar », les travaux préalables d’unification de la numérotation du matériel ferroviaire en vue de son intégration dans une compagnie unique vont bon train. Un peu plus de 1600 locomotives sont intégrées dès 1919.

Le 23 février 1920 voit l’intégration des chemins de fers bavarois. La K.Bay.Sts.B disparaît pour devenir la Bay.Sts.B. Les « Bayerische Staatseisenbahn » survivent quelques temps, mais ils ne sont plus royaux. La Bavière conservera ainsi une certaine autonomie jusqu’en 1927, avec une numérotation et des livrées propre. Dès 1924, seul le mot « Bayern » est encore écrit sur les locomotives.

Le premier avril 1920 paraît le décret de constitution des chemins de fer du Reich par la fusion en une seule compagnie des anciennes sociétés prussienne, bavaroise, saxonne, württembergeoise, badoise, mecklembourgeoise et oldenbourgeoise. Un tarif unique pour le transport des marchandises à travers toute l’Allemagne est immédiatement promulgué.

Le 2 décembre 1920 circule un premier train de luxe entre Hoek van Holland et Berlin, préfigurateur du fameux Rheingold. Près de 2000 locomotives supplémentaires sont intégrées un système.

1921 voit la fondation de la RIV (en Allemand : Internationalen Güterwagen-Verbandes) et de la RIC (en Allemand : Internationale Personen und Gepäckwagen-Verbandes). Près de 2400 locomotives supplémentaires sont intégrées.

En 1922, l’Allemagne adhère à l'UIC, (Union Internatinale des Chemins de Fer) fondée à Paris le 1er décembre. Le réseau allemand dépasse les 51000 km. Il en fera 65000 en 1925, soit le double du réseau français, lui même deuxième mondial. Plus de 1300 locomotives sont encore intégrées. Il y en aura encore 1500 en 1923, 676 en 1924 et un peu plus de 100 en 1925. Ce sont donc au total plus de 8200 locomotives qui auront été reclassifiées, renumérotées et réaffectées en seulement 6 ans.
Enfin, le 30 août 1924 est publié le document intitulé "Gesetz über die Deutsche Reichsbahn-Gesellschaft" (Reichsbahngesetz) qui officialise la fondation de la DRG, en ces termes :

Loi concernant la Société des Chemins de Fer du Reich


1) Le Reich Allemand procède par cette loi à la formation d’une compagnie pour l’administration des chemins de fer portant le nom de "Deutsche Reichsbahn-Gesellschaft"
2) Les statuts afférents à l’établissement de cette société sont une composante de cette loi.
3) La société doit diriger son action en vertu de la préservation des intérêts de l'économie nationale allemande en respectant les usages commerciaux.

Autrement dit, la DRG devra respecter un certain nombre de règles d’état, mais elle n’est pas une compagnie nationalisée. Elle ne le sera qu’en 1937 pour devenir simplement la « Deutsche Reichsbahn » ou DRB ; désignation qui sera conservée par l’Allemagne de l’Est jusqu’à la réunification allemande de 1992.

Le règne des roues rouges peut commencer.
Observateur désabusé
Prince Héréditaire du Bruxelbourg et Saroulmapoul délocalisé

Ils viennent jusque dans nos bras égorger nos fils et nos compagnes.
Aux armes Citoyens!
Avatar de l’utilisateur
Rockandrail
Vertueux Du Goulag
 
Messages: 18476
Âge: 70
Enregistré le: 13 Déc 2007, 23:55
Localisation: Royan

Re: Petite histoire de la DRG

Messagepar Morvan
23 Déc 2007, 13:30

C'est aut' chose que l'histoire du RER C !!!!!! :ange: :ange2: :mrgreen: :siffle: :mdr:

Merci, Pierre ,

et Joyeux Noël à toi.
Alain
Pute courge !!! © ® ™
j'aime mes lignes du Morvan
Avatar de l’utilisateur
Morvan
Une choucroute et j'arrive!
 
Messages: 2610
Âge: 78
Enregistré le: 14 Déc 2007, 12:56
Localisation: Colombes & Clamecy

PrécédenteSuivante

Retourner vers Histoire ferroviaire

Qui est en ligne

Utilisateurs parcourant ce forum : Aucun utilisateur enregistré et 34 invités