Petite histoire de la DRG

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Re: Petite histoire de la DRG

Messagepar Rodolphe
23 Déc 2007, 12:34

Rockandrail a écrit:
Le règne des roues rouges peut commencer.


Quand même, on a failli attendre :siffle:

Rodolphe :cool:
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Re: Petite histoire de la DRG

Messagepar Rockandrail
23 Déc 2007, 13:56

Si quelqu'un a quelque chose contre les roues rouges, qu'il parle maintenant ou se taise à jamais. :mrgreen:
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Re: Petite histoire de la DRG

Messagepar _Chris_
23 Déc 2007, 16:04

"Je suis contre le femmes, tout contre" :mdr:
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Re: Petite histoire de la DRG

Messagepar Morvan
23 Déc 2007, 16:27

_Chris_ a écrit:"Je suis contre le femmes, tout contre" :mdr:


Là, mon cher _Chris_ tu fais un pluriel vachement............singulier !!!! :mrgreen: :ange: :ange2: :siffle: :mdr: :diable: :applause: :apero:
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Re: Petite histoire de la DRG

Messagepar XTof_vl
23 Déc 2007, 17:45

Rockandrail a écrit:Si quelqu'un a quelque chose contre les roues rouges, qu'il parle maintenant ou se taise à jamais. :mrgreen:

.... :ange:
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Re: Petite histoire de la DRG

Messagepar Rockandrail
26 Déc 2007, 23:58

H8


Le plan de numérotation de la DRG



tnl_drg2.gif



Le parc de locomotives que récupère la Deutsche Reichsbahn Gesellschaft comporte des machines de plus de 400 types. La mise en place d’une désignation commune à l’ensemble du parc est donc une priorité. La première tentative d’y parvenir remonte à 1916 lorsque, parallèlement à la conception de la première locomotive pensée comme série unifiée, la G12, le ministre prussien des Travaux Publics Gustav Hammer, qui deviendra plus tard président de l’Administration Centrale des Chemins de Fer (EZA – Eisenbahn Zentral Amt) propose l’unification de la désignation des locomotives.

Il est de règle en Allemagne, depuis 1908, d’énumérer la disposition des essieux d’une locomotive à l’aide d’une combinaison de chiffres arabes et de lettres capitales. Les chiffres désignent les essieux porteurs, les lettres désignent les essieux moteurs.
Le comptage a lieu de l’avant vers l’arrière. En application de cette règle, une locomotive possédant deux essieux porteurs à l’avant, suivis de trois essieux moteurs accouplés, eux même suivis d’un essieu porteur à l’arrière sera désignée par 2C1. En France, on aurait dit 231.

Plus tard, pour permettre de caractériser le caractère directionnel des essieux porteurs (bogies et bissels), ceux-ci se voient complétés d’un « prime » ou apostrophe : 2’C1’ pour notre 231. Les essieux fixes dans l’alignement du châssis seront dépourvus d’apostrophe.

Cette désignation s’appliquera également aux tenders :

Les essieux - qui sont uniquement porteurs sur les tenders - sont désignés par des chiffres arabes, de l’avant (côté locomotive) vers l’arrière. L’identification comme tender se fait par adjonction de la lettre « T » majuscule, suivie à son tour de la capacité en eau en mètres cubes.

De ce fait, un tender 2’2’T34 sera un tender (unifié) comportant deux bogies de deux essieux chacun pouvant embarquer 34 mètres cubes d’eau.
Un tender 3 T 12 sera un tender comportant trois essieux en ligne, fixés au châssis, pouvant embarquer 12 mètres cubes d’eau.

Pour les tenders provenant des anciennes compagnies, l’usage sera de faire précéder leur numérotation d’une abréviation en rappelant l’origine. De ce fait, un tender bay. 2’2 T26,4 sera un tender d’origine bavaroise comportant quatre essieux, les deux premiers sous forme d’un bogie et les deux suivants fixés au châssis, pouvant embarquer 26,4 mètres cubes d’eau.

La disposition des essieux constitue pour la DRG le principe de base de la classification qu’elle met en place. Cependant cette classification ne permet pas encore de connaître l’usage auquel est destinée la locomotive. On trouve en effet des locomotives de distribution identique dans les catégories voyageurs et marchandises. Pour permettre de faire la distinction, on attribuera aux locomotives des numéros de série permettant d’en identifier l’usage en plus de la configuration.

Les séries (Baureihen) de locomotives de la DRG

99 séries sont créées au sein desquelles sont réparties les différentes catégories (Gattungen) comme suit :

Séries (Baureihe) Catégories (Gattungen)
01 à 19 Schnellzug-Lokomotiven (S) – Locomotives pour trains de voyageurs rapides
20 à 39 Personenzug-Lokomotiven (P) - Locomotives pour trains de voyageurs locaux
40 à 59 Güterzug-Lokomotiven (G) – Locomotives pour trains de marchandises
60 à 79 Personenzug-Tenderlokomotiven (Pt) – Locotenders pour trains de voyageurs locaux
80 à 96 Güterzug-Tenderlokomotiven (Gt) – Locotenders pour trains de marchandises
97 Zahnrad-Lokomotiven (Z) – Locomotives à crémaillère
98 LokalBahn-Lokomotiven (L) – Locomotives des anciennes compagnies privées locales
99 Schmalspur-Lokomotiven (K) – Locomotives pour voies étroites. Le « K » est mis pour
« Kleinbahn »


Les numéros de série sont suivis d’un numéro d’ordre comportant trois ou quatre chiffres de sorte que jusqu’à 9999 locomotives peuvent être immatriculées au sein d’une même série. La capacité du système n'a jamais été dépassée.

Au sein de chaque catégorie, la première dizaine de numéros de séries est réservée aux locomotives nouvellement construites par la DRG (appelées séries unifiées – Einheits-Lokomotiven), la seconde dizaine est réservée aux locomotives provenant des anciennes compagnies (appelées Länderbahn-Lokomotiven)

Les séries sont désignées en abrégé par « BR »

Afin de permettre de ranger sous un même numéro de séries toutes les locomotives d’une même catégorie possédant la même distribution d’essieux, le système se voit complété de la manière suivante, en prenant comme exemple la BR38 :

Les locomotives pour trains de voyageurs locaux, de la catégorie « P » dont la distribution d’essieux est 2’C (230) et provenant des anciennes compagnies reçoivent le numéro de série 38. Comme le nombre de 2’C à intégrer dans la numérotation, rien qu’en Prusse, dépasse les 3000, le numéro de série sera suivi de trois ou quatre chiffres complémentaires. Exemple : 38 1714. Pour chaque série, le premier des trois ou les deux premiers des quatre chiffres supplémentaires serviront à identifier les sous séries.

Il y avait en effet des locomotives au type 2’C en provenance de Bavière, de Bade, de Prusse et de saxe.

Pour que l’on puisse identifier ces sous séries,

- les locomotives 2’C bavaroises (bay.) à vapeur humide ont reçu les numéros 38 001 et
suivants ;
- les locomotives 2’C saxonnes (sä.) ont reçu les numéros 38 201 et suivants ;
- les locomotives 2’C bavaroises (bay.) à vapeur surchauffée ont reçu les numéros 38 401 et
suivants ;
- les locomotives 2’C prussiennes (pr.) ont reçu les numéros 38 1001 et suivants ;
- les locomotives 2’C badoise (bad.) ont reçu les numéros 38 7001 et suivants.

Afin d’identifier directement la sous série, le premier des trois chiffres complémentaires ou les deux premiers des quatre chiffres complémentaires sont inscrits en exposant après le numéro de série principal. Ce qui donne pour les locomotives de notre exemple ci-dessus :

bay. 2’C vapeur humide : 380
sä. 2’C : 382-3
bay 2’C vapeur surchauffée : 384
pr. 2’C : 3810-40
bad. 2’C : 3870

Emplacement des plaques sur les locomotives

Les numéros sont indiqués à quatre endroits différents :

- sur la porte de la boîte à fumée
- a gauche et à droite de la cabine de conduite
- a l’arrière du tender

Les plaques sont normalement en tôle noire sur laquelle les chiffres sont en laiton riveté.

tnl_ls1.gif


Avec les temps, les couleurs des chiffres ont varié, pour finir par devenir blanches.

tnl_ls5.gif


Pendant la 2è guerre mondiale, le numéro est simplement appliqué au pochoir.

tnl_ls6.gif


tnl_ls8.gif


Les flancs de la cabine portent encore d’autres informations :

Outre l’indication de la compagnie en toutes lettres, en or puis en blanc sur fond noir (Deutsche Reichsbahn), on peut lire la lettre de catégorie, suivie du nombre d’essieux moteurs accouplés, du nombre total d’essieux et le poids en ordre de marche appliqué à l’essieu moteur médian.

Reprenant notre exemple, une P8 (prussienne 2’C série 3810-40) portera l’indication suivante :

P35.17.




P = catégorie « Personenzug-lokomotive ». Locomotive pour trains de voyageurs locaux
3 = nombre d’essieux moteurs accouplés
5 = nombre total d’essieux
17 = poids en ordre de marche appliqué sur l’essieu moteur médian en tonnes


Le poids sur l’essieu médian sert à calculer la charge d’adhérence, en multipliant celui-ci par le nombre d’essieux moteurs. Ici, nous en avons trois, donc 3x17 = 51t.

Enfin, précisions complémentaires, nous trouvons également après l’indication de catégorie les informations suivantes

- le type de distribution de la vapeur (simple ou double expansion (compound))
- le nombre de cylindres
- la nature de la vapeur (humide ou surchauffée)

Seul le type compound est précisé par un « v » minuscule (verbund)
Le nombre de cylindres est indiqué par un chiffre arabe
La nature de la vapeur par un « n » minuscule (naßdampf – humide) ou un « h » minuscule (heißdampf – surchauffée)

Notre P8 devient donc à la DRG une

BR3810-40
2’Ch2
P35.17.

C’est donc une locomotive 230 avec tender séparé, deux cylindres à simple expansion, à vapeur surchauffée, pesant 17 tonnes sur l’essieu moteur médian, provenant des anciens états et affectée au trafic voyageurs local

Par comparaison, une bavaroise S3/6 a-c devient une

BR184
2’C1’h4v
S36.17.

C’est donc une locomotive 231 avec tender séparé, quatre cylindres compound, à vapeur surchauffée, pesant 17 tonnes sur l’essieu moteur médian, provenant des anciens états et affectée au trafic voyageurs express.


Il y eut au total 3 plans de numérotation successifs à la DRG. Dans le premier, la catégorie S ne comportait que 14 séries (01 à 14), la catégorie P ne comptait que 15 séries. Comme de nouvelles locomotives furent mises en service par la DRG (les séries unifiées), le dernier plan prit la numérotation la plus complète, que nous venons de voir ensemble.

Cette petite revue étant suffisamment détaillée pour nous permettre de comprendre la suite, nous allons maintenant passer en revue les locomotives immatriculées à la DRG.
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Re: Petite histoire de la DRG

Messagepar Morvan
27 Déc 2007, 13:59

Merci Rock !!!

( bobo la tête !!! :apero: :apero: :apero: :diable: )
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Re: Petite histoire de la DRG

Messagepar XTof_vl
27 Déc 2007, 14:08

Petite question à Rock: Parle-tu l'allemand?
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Re: Petite histoire de la DRG

Messagepar Le Basque
27 Déc 2007, 14:13

Visiblement, il a lu les mémoires de Robert Hermann Garbe dans le texte original.
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Re: Petite histoire de la DRG

Messagepar Morvan
27 Déc 2007, 14:19

XTof_vl a écrit:Petite question à Rock: Parle-tu l'allemand?


VOUI !!!

il l'a dit dans le fil sur les magazins teutons......................
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