Voici l'histoire de cette Abbaye
(
Toute ressemblance etc ... serait fortuite )
L’Abbaye « Sainte Colombe des Près » situé à proximité de Beaumont le Comte, bien que les pierres soient marquées par le temps, est une des abbayes d’origine Cistercienne les mieux préservées de France.
L'abbaye est fondée en 1136 par des moines venus de l'abbaye de Cîteaux, l'acte de donation, par Olivier II de Sainte Colombe et son épouse Agnorie de la Coudraie, qui permet le début de la constitution du patrimoine, est de 1152 les bâtiments sont construits dans le deuxième tiers du XIIe siècle et au XIIIe siècle.
Le territoire administré par l'abbaye s'articulait autour de quatre grandes exploitations agricoles appelées granges, mais les possessions des moines s'étendaient sur un territoire plus vaste, avec des pêcheries, des forêts et des maisons de ville.
Son apogée au XIIIe - XIVe siècle est suivie d'une période de lent déclin, due à la guerre de Cent Ans, et au relâchement de l'observation des règles.
Les religieux interviennent sur ce vaste territoire au moins jusqu'au XVIe siècle.
Après, ils se font confisquer leurs biens, surtout par les familles nobles des environs, les mêmes qui, quatre siècles plus tôt, avaient contribué à leur enrichissement.
Elle est sérieusement endommagée sous la Fronde (1648-1653) une partie de la nef et de son porche sont détruits, l’Abbatiale éventrée est obturée par un fort palissage de bois.
En février 1790, l'Assemblée nationale française vote la suppression de l'ordre pour motif d'inutilité.
Vendue comme bien national à la Révolution (1789-1799), heureusement sans être divisée en lots, ni saccagée, elle fut transformée en fabrique de meubles par le sieur Tan Lévy, qui se servis sans retenue des arbres des forêts du domaine.
Après la chute de l’empire et le retour des princes le 9 juin 1815, elle est confiée à l’ordre des Franciscains reconstruit sous l'impulsion de dom Alexis Presse qui lui redonnent tout son lustre et restaurent l’Abbatiale.
Elle abrite pendant une courte période un orphelinat, et sert d'annexe à l'hospice de Beaumont le Comte, afin de soigner les blessés des grandes guerres qui suivirent. C’est en 1915 que les petites sœurs du bon secours viennent efficacement prêter mains fortes aux Franciscains dans les soins à prodigués aux patients.
Depuis les sœurs sont restées, et l’abbaye est partagée, pour des raisons pratiques et économiques, entre moines et moniales, reprenant en cela l’idée du moyen âge avec les abbayes double (mixte) comme celle du « Nid-au-Merle » ou le monastère d'hommes se trouvait à «la Butte-aux-Moines», et le monastère des femmes se situait à quelque 500 pas du monastère des hommes, à «la Prise aux Nonnes».
Les moines comme dans beaucoup d’abbaye produise une excellente bière « La Colombe » et les sœurs confectionnent des tisanes et autres remèdes grâce aux prés environnant et a leurs cultures d’herbes médicinales, héritages de leur passé de soignantes.
Desservie, depuis, par plusieurs communautés religieuses
L’abbaye accueille quelques pèlerins en retraite méditative.
Offices et mariages y sont célébrés régulièrement.
L’abbaye se visite toute l’année et à la chance d’avoir gardé ses vitraux principaux du XIIIe et quelques tableaux religieux anciens, les gisants d’Olivier II et de son épouse ainsi que celui de dom Alexis sont toujours présent dans l’abbatiale.
Elle a été classée monument historique en 1938