fondunorvégien43 a écrit:le problème est que si je dois livrer des colis de x tonnes chez un gars en montagne le camion prend le colis dans ma cour et le livre dans la cour de mon client le lendemain .
de plus un camion devra mon colis chez moi pour le porter à une gare à perpète , le wagon partira le lendemainet arrivé à destination on sortira mon colis du wagon pour le remettre sur un camion pour le livrer à mon client.
Par le train ça prend combien de temps ? A l'époque du juste à temps c'est perdu d'avance
Et je ne parle pas des grèves
Bonjour,
si l'on pose le problème en ces termes, la réponse est bien évidemment contenue dans la question.
Mais, quelle part du commerce général est réellement prise par les "gars en montagne"?
Et la vraie question, ici, est celle de la concurrence entre modes de transport : celle qui fait que la route soit le mode le plus prégnant, alors qu'avec un prix de revient du transport (tout compris), égal à 0,34€ par tonnes/kilomètres, elle affiche un coût près de 12 fois supérieur à celui du train, si l'on en croit, en particulier, les calculs qui sont faits sur ce lien :
https://lomm.medium.com/transport-de-marchandises-mod%C3%A8les-de-co%C3%BBts-le-transport-routier-2-2-8591b375061.
Et parce que le calcul prend en compte, de façon même un peu optimiste, le côut de l'infrastructure qui n'est en fait pas supportée par la route.
Car, aucun mécanisme sérieux n'est en place, aujourd'hui, pour que les entreprises de la "route" payent pour l'emprunt qu'elles font des routes et pour les dégâts qu'elles leur font subir.
Ainsi, on peut voir que dans les calculs faits, en 2012, par le Comité National Routier (CNR), du coût du transport longue distance par ensemble routier de 40 Tonnes, la "taxe à l'essieu", censée être" destinée à financer l'entretien de la voirie", n'entre que pour une très...très faible part (de l'ordre de 1 à 2%), dans les postes de dépenses. (V. :
https://www.faq-logistique.com/Couts-transport-routier.htmPar comparaison, on pourra lire sur cet autre lien
https://www.kelbillet.com/blog/tarifs-sncf/prix-billet-train-pourquoi-paye-autant/ que le service de la voie entre pour plus d'un tiers dans le prix du transport SNCF.
Et, si l'on compare les autres "coûts", on peut voir aussi que la part de l'amortissement et la maintenance du matériel sont plus élevés du côté de la route
(50% contre 33% en raison, essentiellement de la part du carburant), et que seuls les salaires directs et indirects qui sont versés "pèsent" à peu près le même poids, si l'on n'évoque pas, bien entendu, les "facilités" liées à l'emploi assez "fréquent", semble-t'il, de conducteurs autoentrepreneurs ou en situation de travailleurs "détachés", pour ne pas évoquer d'autres...anomalies.
Tout çà pour dire que
"l'époque du juste à temps" est surtout celle du "temps de l'injuste" où on se plaît à comparer deux modes de transport dont l'un ne doit sa place qu'au fait qu'il ne se plie pas aux mêmes règles que les autres, ceci dit sans même parler des questions de l'environnement, de la sécurité sur les routes etc, etc...
On peut, certes, vouloir en minimiser la portée: mais en aucun cas la nier, si l'on veut vraiment voir les choses comme elles sont.