la frégate a écrit:Pas plus que dans la presse
Comme il y a enquête, le proprio a-t-il de droit de publier quelque chose ?
Bonsoir,
j'imagine que sous la question, il y a la volonté de savoir si le
"volé" est autorisé à mener de son côté à une sorte "
d'enquête parallèle", en rendant publique, par exemple, la liste des objets qui lui ont été volés, voire en promettant une "récompense" à toute personne qui lui livrerait des informations à leur sujet.
Mais, mine de rien, c'est le genre de question, à mon avis,qui en appelle presque à une leçon de droit pénal
(ainsi que civil, mais on peut laisser cet aspect de côté...).
Car, il faut avoir en tête que la "victime" d'un délit ou d'un crime n'a jamais eu beaucoup de place dans la conduite des enquêtes pénales, du simple fait qu'à partir du moment où elle s'est plainte, les choses lui échappent complètement, n'appartenant plus qu'au parquet et à la police.
Et cela, au nom du fait que ceux-là sont les seules "sentinelles de l'ordre", suivant un mot de Robert Badinter qui m'avait frappé en son temps et qui exprimait l'idée que la justice était là pour
"punir les voleurs" et non pour aider les volés à "récupérer" leurs biens ou s'en faire "payer" la valeur
(on a "inventé" pour cela la constitution de partie civile).Mais, on pourrait aussi donner pour argument le fait que tout homme étant innocent tant que la justice n'a pas décidé du contraire, (dixit notre...Constitution), il n'y a forcément pas plus de coupable, que de victime, tant qu'un juge ne l'a pas décidé. Ce qui veut donc dire que toute chose qu'on ferait qui en finisse par mettre en cause quelqu'un, sera, en soi, une atteinte aux droits de l'autre et qui pourrait donc à son tour, être reproché...Et cela limite forcément les "droits" du volé, à partir du moment où il ne peut rien faire pour "mettre la main", lui-même, sur son voleur, après avoir réussi à l'identifier.
La seule chose possible pour lui sera de fournir les renseignements qu'il a obtenus au juge ou à la police chargée de l'enquête, en se gardant bien "d'accuser" qui que ce soit sous une forme ou sous une autre.
Sachant, bien entendu
(je pense que c'était la question) qu'il reste libre de dire ou écrire qu'il a été volé et ce qu'on lui a volé. Mais, comme je viens de m'essayer à l'expliquer, sans rien faire de plus qui risque de compromettre l'enquête de police ou qui ait pour résultat de "cibler quelqu'un"...