par Rapide 424
24 Mar 2013, 19:02
Tenez, une anecdote qui vient juste de m'arriver. J'allais faire mes courses à Franprix tout à l'heure et voilà un mec (normal, la trentaine, poussant un vélo apparemment très cher, cadre en carbone, suspension et tout ) qui m'arrête et me demande : "Monsieur, pourrais-je vous poser une question ? Oui, bien sûr ... Pourquoi est-ce que la France a perdu son triple A ? Pourriez-vous me dire ?"
Un peu médusé par la question à brûle pourpoint en pleine rue par un inconnu, je lui fait vite fait une réponse en deux phrases, assez vague, du genre "agences de notation financières internationales pas contentes parce que la France est susceptible de ne pas payer ses dettes aussi vite, trop d'endettement, bla bla bla." Après quoi il me répond qu'il n'osait pas demander ou que personne ne savait; bref, je lui avait fait l'effet d'un intello sympa qui pourrait savoir. On a parlé un peu plus longtemps ensuite sur le bord du trottoir et puis, au revoir, merci, etc. etc.
La morale de cette histoire ? Eh bien que les gens aimeraient sans doute un peu plus causer de ce qui fâche, ou du moins de ce qui peut fâcher, parler d'autre chose que de leur nouvelle machine à laver, du match ... mais qu'ils hésitent, qu'ils n'osent pas...
Pour sauvegarder la bonne entente et la cordialité ? Ça ne peut durer qu'un temps, jusqu'à ce que la marmite ... Même en parlant seulement de train, ce n'est guère possible longtemps, vous le savez bien.