Pierre d Imagimonde a écrit:Que ce soit Russe, américain, Européen ou meme chinois...faut vouloir vivre quelque chose d extraordianaire pour oser s assoir sur un gros pétard capable de raser une ville.
Ouai on dit boosters pour les deux cigares lateraux qui sont accolés au reservoir additionnel qui est sous le ventre de la navette. reservoir qui alimente uniquement les moterus de la navette, pas des bosster. les bossters je crois sont à carburant solide.
Absolument, tu as tout dit: les boosters latéraux fonctionnent en effet avec du carburant et du comburant solides mélangés (de l'alumine = poudre d'aluminium pour le carburant, et je ne sais plus quoi pour le comburant). Une fois allumés, ces boosters fonctionnent plein pot, leur poussée, qui n'est absolument pas modulable, est de l'ordre de 1000 tonnes unitaires. Et en cas de problème technique grave on ne peut pas les éteindre, il faut alors les larguer et provoquer leur destruction. Ils fonctionnent en gros 2 minutes jusqu'à ce qu'ils aient consommé leurs 500 tonnes de combustible et de comburant, et sont alors largués (à en gros 50 km d'altitude). Ils redescendent alors sous un parachute, sont récupérés en mer, à en gros 300 km de leur point de départ, et sont reconditionnés pour un lancement ultérieur.
Pendant ce temps-là, la navette poursuit son ascension grâce aux 200 tonnes de poussée unitaires de chaqu'un de ses 3 moteurs, alimentés en effet par le réservoir extérieur qui est largué une fois la navette en orbite basse, atteinte en 9 minutes environ. C'est en fait une orbite dont l'apogée est l'altitude atteinte à ce moment-là, de l'ordre de 110 km, et dont le périgée est de 60 km, conduisant le réservoir externe à redescendre lentement et à se désintégrer dans les hautes couches de l'atmosphère, au dessus de l'Océan Indien.
La navette utilise alors ses moteurs orbitaux auto-alimentés pour réhausser son orbite pour atteindre son altitude "de travail", comprise entre 220 et 600 km de distance par rapport à la surface de la Terre.
Ces mêmes moteurs serviront ensuite à la "désorbitation" en vue du retour sur Terre, qui se fera de façon plus ou moins balistique au départ, puis en plané ensuite, jusqu'à l'atterrissage. Au début il était envisagé d'équiper la navette de moteurs atmosphériques rétractables lui permettant de piloter la partie finale de sa trajectoire à la manière d'un avion, ce concept a été abandonné car trop lourd et compliqué, pénalisant de ce fait la charge marchande, ce qui fait que toute la trajectoire est réalisée "en plané".
Et de ce fait, la partie finale de l'approche, en gros depuis 20 km d'altitude, se fait sous une pente extrêmement raide, de l'ordre de 35%, soit ~ 7 fois la pente de descente d'un avion conventionnel, et ce jusqu'à 1500 pieds / sol, en courte finale. La vitesse est alors encore de l'ordre de 300 noeuds, soient 550 km/h.
Les 1500 derniers pieds se font sur une pente d'approche standard, de l'ordre de 3° / 5%, et la vitesse chute jusqu'à atteindre ~ 180 noeuds (330 km/h) au toucher des roues, lesquelles ne sont sorties qu'à 200 pieds / sol pour limiter la trainée déjà phénoménale de l'engin (sur un avion conventionnel, on sort les roues au plus tard vers 1500 pieds / sol, soit vers 450 m de hauteur...).
Oualà, oualà, vous savez tout, et désolé pour cet apparté extra-ferroviaire.
Oh, et pour revenir au sujet qui nous intéresse, je crois savoir que sur un vol en Navette, un astronaute avait emmené un set Marklin Miniclub à l'échelle Z, pour le tester. Je ne suis pas sûr du résultat, aucun chemin de fer, grandeur nature ou miniature, n'ayant été prévu pour fonctionner en appesanteur!
Domi
"La termitière future m'épouvante. Et je hais leur vertu de robots."