FrançoisX a donné en partie la réponse.
En effet, les "vrais" treillis, ceux seul les nœuds sont chargés, les éléments de réduction (les composantes du torseurs) se limitent aux efforts normaux (compression, traction). En réalité il y a les éléments de réduction de cisaillement et de flexion dont on peut expliquer les origines mais qui sont très faible voir négligeable dans les cas courants.
Chaque barre de treillis est elle même une poutre et répond à la théorie des poutre et à ses hypothèses.
Maintenant pour le calcul des efforts internes dans les treillis, il y a plusieurs méthodes. Les plus anciennes sous forme graphique (Crémona), toujours des anciennes mais plus mathématique (coupe de Ritter) et les plus récentes les logiciels de calculs de structure utilisant la méthode des éléments finis (méthode énergétique) La méthode énergétique est connue depuis longtemps mais était difficile à utiliser avant l’avènement des ordinateurs.
Pour ceux que cela peut intéresser et qui voudraient s'y essayer

On trouve la méthode Crémona
ici. On trouve aussi un logiciel gratuit de calcul de structure
iciPour cette question :
"Mais au niveau de chaque élément ? comment comprendre que tel élément travaille en compression, tel autre en traction ? Et si la structure change (apport de nouveaux éléments, suppression) comment se comporte chaque secteur de la structure initiale ?"Dès qu'on enlève ou qu'on rajoute un élément à une structure, quelle soit en treillis ou pas, les efforts se redistribuent dans les barres. Un nouveau calcul est donc nécessaire. Il doit tenir compte de la méthode d'ajout ou de retrait de l’élément (structure en charge, renforcement préalable, etc)
Pour cette question:
"De même au niveau d'un nœud, que se passe-t-il ?
Si je considère par exemple le nœud qui réunit 2 arbalétriers (faitage), je peux imaginer qu'un est en appui sur l'autre. Mais je peux aussi imaginer que les 2 sont en rotation comme si une rotule était monté à cet endroit. Le comportement des 2 montages est certainement différent si la toiture s'alourdit."
Un nœud de treillis doit toujours être en équilibre, en tenant compte des hypothèses de liaison des barres entre elles.
Dans le cas de ce nœud A
La somme vectorielle de forces appliquées au nœud par les barres (Bj, Bk, Bm) et extérieure (Fi) doit être nulle.