Quand j'ai rédigé le cahier des charges pour mon réseau en conception, j'y ai inscrit la possibilité de manœuvrer. Mais je ne me verrais pas trouver mon plaisir dans une installation se résumant à la composition et décomposition de trains... Au contraire : comme la fameuse vache je me plais assez à simplement regarder passer les trains. Et même si je fais probablement part de la moitié plus jeune des ferrovipathes, je ne pense pas être à un niveau embryonal de mon évolution de modéliste...

Laissons donc à chacun de dire lui-même ce qui lui plaît.
D'ailleurs aux expositions que j'ai visitées ces dix, quinze ans passés, il n'y a presque pas eu de réseau où l'on manœuvrait. Mais des trains à regarder passer, et les vaches de surplus...
Mais regardé d'un autre point de vue : les expos tendent souvent à montrer des réseaux en perfection de modélisme, mais dont l'action, le jeu pour dire le gros mot, est assez fade. C'est (comme je l'aime après une longue journée d'interactions humaines) comme un aquarium : on s'assoit devant et regarde. Mais ce n'est pas ce qu'aiment d'autres, dont beaucoup d'enfants : influencer activement sur ce qui se passe, y prendre une part et un rôle.
Le petit train comme un RPG, un jeu de rôles - ça peut être une clé d'accès pour les jeunes. Laisserions-nous nous y prendre, nous aussi ? Au point de leur laisser les règles du jeu, de temps en temps ?
Pour l'instant, chez nous c'est sur les rails électriques que Papa édicte les règles, et les filles sur les rails en bois. Mais cela est en constante évolution.