En vrac.
Les CF britanniques, il est de coutume d'en dire toutes les horreurs imaginables notamment depuis la dissolution de British Rail, mais ce que les intervenants oublient de mentionner, c'est qu'ils étaient dans un état de délabrement encore plus avancé à la fin de BR.

Ce qui est sûr, c'est qu'ils ont maintenant retrouvé la santé économique et matérielle dans une configuration mixte, la meilleure possible à mon avis: un réseau "national", géré et entretenu par une entité publique, et le trafic assuré par des compagnies privées.
Il est de bon ton chez nous de taper sur la tête de Maggie Thatcher, ce ne sont pas les tristes aréopages de politocards incompétents, veules et pleutres (et sectaires, en plus, par moments) qui se succèdent chez nous depuis 30 ans et quelques qui me font me dire que notre système est meilleur.
A mon avis, le problème de l'Europe (et de la France encore plus), n'est pas l' "ultralibéralisme" (car pour les contempteurs du libéralisme, celui-ci ne peut-être qu' "ultra", il n'y a qu'à écouter Marine Le Pen), mais plutôt un capitalisme de réseau. Encore que dans nombre de pays européens cet aspect me semble plutôt édulcoré, mais en France ce système bat son plein. En France, on peut dire que c'est un capitalisme d'Etat (beaucoup) et de réseaux (un peu): des gens issus des mêmes écoles, qui gravitent dans les mêmes cercles, partis politiques, loges maçonniques (voir ce que j'écrivais dans le fil "des anciens de l'aéro" à propos de la fusion plus que litigieuse entre l'UTA et Air France), qui vont ensemble dans les mêmes restaurants, qui s'inter-sautent (voir la malsaine collusion entre nombre de politiciens et de journaleuses), etc.
(Ceux qui veulent approfondir sur ce thème peuvent lire
L'oligarchie des incapables, Sophie Coignard et Romain Gubert, tous deux du Point, chez Albin Michel.)
Et là je suis d'accord, tout ceci a conduit a des pratiques détestables et des conséquences désastreuses, l'Europe politique s'est tirée une balle dans le pied (et nous avec), en admettant par exemple d'ouvrir ses portes sans contre-parties à des échanges commerciaux avec des pays qui eux-mêmes pratiquent à juste titre un certain protectionnisme** (ex, les USA). Je ne sais pas comment se positionne Junker dans cette mouvance, humide et mer, euh, je veux dire wait and see, mais en effet, en attendant de voir ce que vaudra sa présidence je comprends le vote des euro-sceptiques lors des dernières élections.
**Désolé, je vais faire un aparté qui aurait plus sa place dans le fil "des anciens de l'aéro", mais je me souviens, un matin en escale à Bâle-Mulhouse, d'entendre sur la fréquence la voix bien yankee d'un pilote de Fed-Ex qui demandait la mise en route vers Roissy Charles de Gaulle. Un peu plus tard je vois l'avion en question passer devant mes yeux et rouler vers la piste en service, un A310 immatriculé aux USA.
Et inversement, il n'y a aucune compagnie européenne qui effectue des vols par exemple entre Chicago et Denver, avec des avions immatriculés en France, en Allemagne, en UK ou autre, et mis en oeuvre par des équipages européens....
Moi, plus rien ne m'étonne et c'est la raison pour laquelle je ne fais de toute façon plus confiance aux politiques quels qu'ils soient, et m'abstiens désormais de leur apporter mon suffrage.
Domi
"La termitière future m'épouvante. Et je hais leur vertu de robots."