Petite chronique de la banlieue ordinaire

On y retrouve les amis, on y parle de tout et de rien. Rien n'y est hors-sujet mais le respect et la politesse y sont obligatoires.

Petite chronique de la banlieue ordinaire

Messagepar Pierre bis
24 Avr 2015, 17:01

La banlieue, terre de fantasmes … y compris parfois sur les forums de petits trains. Si c’est le cas pour vous, inutile d’aller plus loin. Il ne sera pas question ici de barbus aux yeux fous accompagnés de leur moitié déguisée en fantôme ou de hordes juvéniles prêtes à dépouiller les passants entre deux rodéos dans allées d’une cité. En fait ces créatures terrifiantes qui peuplent tant de cauchemars contemporains sont aussi fréquentes dans la banlieue favorisée dont je vais vous parler que les licornes et autres gorgones. Non, plus banalement et plus en accord avec le thème de ce forum je vais parler de trains, ces trains de banlieue qui chaque jour sont le quotidien de centaines de milliers de banlieusards paisibles qui, vous le verrez, ont parfois bien du mérite à le rester, paisible.

Cette semaine, mon fils était en vacances. Ni moi ni ma femme ne pouvant totalement nous libérer et pour économiser une garde et aussi lui permettre de changer un peu d’air, j’ai quitté mon appartement parisien pour m’installer avec lui chez ses grands-parents à Jouy en Josas. Je connais bien le secteur et savais que La Défense, où je devais me rendre quatre jours sur cinq, était bien accessible, tout comme la gare de Lyon où je devais initialement me rendre le cinquième jour. Je savais que je mettrais un peu plus de temps mais c’était parfaitement jouable. En pratique, mes histoires de transports entre ces 20 et 24 avril 2015 méritent d’être comptées.

Lundi 20 donc je me présente en gare de Jouy en Josas un peu avant le passage du train de 07h55 en direction de Versailles où je changerai pour prendre la liaison La Verrière – La Défense. Comme la gare est en zone 4 et que mon pass Navigo est limité à la zone 3 j’ai pris soin d‘acheter auparavant un carnet de tickets « Jouy – La Défense ». Il est dommage à ce propos qu’on ne puisse pas acheter de simple billets de prolongements de zone. Et si par hasard c’est possible il est encore plus dommage que ce ne soit expliqué nulle part. j’ai aussi des billets Paris-Jouy achetés dans le métro. Je sais qu’il ne faut surtout pas les acheter à Jouy car alors on vous demande de choisir un trajet par Versailles ou par Massy, les billets par un trajet ne marchant pas pour l’autre. C’est un héritage désagréable de temps anciens où la carte orange n’avait pas encore été inventée. Certaines (mauvaises) traditions ont visiblement la vie plus dure à la SNCF qu’à la RATP car si on achète le billet dans le métro il marche quel que soit le trajet.

La gare de Jouy en Josas a changé depuis cette année scolaire 1974/1975 où je prenais tous les jours le train pour aller au lycée Hoche. Cela ne dura en fait qu’un an. Dès l’année suivante je finis par passer à la mobylette (en fait un Peugeot 103) car le dit lycée est vraiment loin de la gare des chantiers (20 mn avec des pieds rapides). A l’époque la gare de Jouy avait encore une activité marchandise réelle dont ne témoigne plus que la halle envahie par la végétation. En fait, attenante à la gare et dotée d’un embranchement particulier il y avait même une petite usine chimique qui devait joyeusement rejeter ses résidus dans la Bièvre. L’usine fut fermée dès la fin des années 60. Concernant la gare marchandise je ne saurais situer dans le temps sa fermeture. Toujours est-il que toute cette zone est devenue une sorte de « central parc » au milieu de Jouy dans lequel les oiseaux chantent à pleine voix. Il est depuis quelques années question d’un projet immobilier dans ce secteur, contrecarré par les crues potentielles de la Bièvre. N’hésites pas a bien déborder, petite Bièvre, car tout est bien mieux ainsi.
J’essaie de faire revenir d’autres souvenirs. Les quais étaient beaucoup moins longs. Jamais ils n’auraient pu accueillir l’UM de huit véhicules que je vois s’arrêter en sens inverse. Ils étaient moins haut aussi mais il y avait des massifs de fleurs et des arbres dessus. Et, pour passer d’un quai à l’autre, pas de souterrain comme aujourd’hui mais un simple passage planchéïfié. Tout cela est au rayon des souvenirs, tout comme l’aiguillage passant d’une voie à l’autre qui existait encore il y a environ 10 ans, lorsque, en attente entre deux appartements, je vins quelques années me réinstaller ici. Toutes les voies de manœuvre en tiroir ont bien entendu disparu. Finalement, avec le quai mi-haut tout cela évoque aujourd’hui pas mal une station de métro ... ou de RER, ce que c’est officiellement puisque la Grande Ceinture Versailles – Juvisy est intégrée dans le RER C. Cette intégration est d’ailleurs très ancienne et précéda même le RER C proprement dit. Dès septembre 1976 les navettes des Z3700 entre Juvisy et Versailles furent en effet remplacées par une prolongation des trains du sud-ouest Paris Quai d’Orsay-Juvisy. Du coup la fréquence passa en pleine journée à la demi-heure ce qui était une révolution pour cette ligne sur laquelle la grille de desserte était encore squelettique à la fin des années 60, avec de gros « trous » en matinée et milieu d’après-midi. Si les trains de voyageurs étaient relativement rares, les trains de marchandises étaient en revanche très nombreux et il était rare de ne pas en voir passer un derrière son UM de BB 900 en attendant sur le quai. Aujourd’hui il reste quelques trains de marchandises mais il faut vraiment s’armer de patience. Par contre il y a un train toute les demi-heures et même tous les quart d’heure en pointe, avec un bémol : passé 19h00 l’offre se raréfie très vite, ce qui discrédite le train pour ceux qui travaillent loin et tard et ne peuvent arriver avant cette heure à Versailles.

Je sors de mes souvenirs et me dis que cet environnement encore bucolique à une distance relativement faible de Paris est un miracle préservé. Somme toute, si on a la chance d’avoir un travail géographiquement stable vivre ici peut rester très plaisant. Arrivé à Versailles je change de quai pour prendre le train La verrière – La Défense. Ce jour là le grand tableau mécanique « à l’ancienne » est sans doute en panne. Je crois même qu’il a été désactivé au profit des petits « écrans de contrôle » qui fleurissent dans les gares franciliennes. Je verrai les jours suivants qu’il n’en est rien et ne peux que m’en féliciter car franchement ces grands tableaux sont beaucoup plus lisibles, y compris de loin alors qu’il faut s’approcher des téléviseurs pour pouvoir lire une information qui, en plus, ne concerne que les trains passant sur le quai en dessous. J’ai déjà eu à prendre cette ligne « U » il y a une dizaine d’année et me souviens que parfois, la rame ne comptait que quatre voitures. Dans ces cas là, deux niveaux ou pas, il ne fallait pas espérer s’asseoir. Rien de tel aujourd’hui. Tant mieux. Je trouve assez facilement une place dans l’UM2 bien remplie mais pas pleine à craquer.

La ligne La Verrière- la Défense fait partie de celles dont les temps de parcours ont été allongés lors de la réforme horaire, fin 2012 si mes souvenirs sont bons. Je crois que c’est lié à la difficulté de coordonner les grilles des lignes « rive gauche » et « rive droite ». De fait le temps de parcours est passé de 18 à 22 minutes entre Versailles et La Défense. 4 mn ce n’est pas énorme mais en pratique c’est concentré sur le parcours direct entre Versailles et St Cloud. Le train roule au ralenti sur ce parcours direct, laissant le sentiment désagréable que « quelque chose ne va pas ». Une question au passage : quitte à perdre 4 mn, pourquoi ne pas arrêter ces trains à Chaville-RG et Sèvre-Ville d’Avray ? Cela résoudrait le problème sans doute pas isolé d’une personne que je connais, habitant Ville D’Avray et travaillant à St-Quentin en Yvelines. Elle aurait bien pris le train mais comme il ne s’arrête pas elle va au travail en voiture. Autre constat : si ces trains La Verrière-La Défense sont omnibus de St Cloud à la Défense bien peu de voyageurs en descendent dans les gares intermédiaires. Pourquoi ne pas les rendre directs ? Il s’insérerait mieux dans la grille, avec les trains de Versailles-RD et St Nom la Bretèche.

Au total ce premier voyage, qui s’est déroulé sans encombre, m’aura pris 55 mn de porte à porte, dont 37 mn dans le train, changement compris. A comparer aux 45 mn qu’il me faut pour venir de mon 10e arrondissement en combinant vélo et train St Lazare – La Défense (j’évite le RER A surchargé). Jusque là ça reste honnête. Je sais qu’au retour je mettrai 5mn de plus pour cause de correspondance moins bien ajustée. A propos de correspondance je noterai que de nombreux habitués ont bien compris la géographie ferroviaire locale et savent parfaitement reconnaître les trains. Ainsi, dès Porchefontaine, des voyageurs guettent anxieusement les voies en provenance de Montparnasse pour voir si le train en direction de Chartres qu’il espèrent attraper ne va pas les doubler. J’en ai même entendu parler directement au train en lui disant « allez, avance ! » alors que le dit train allait à leur goût trop placidement vers la correspondance souhaitée. Il faut être honnête : il y a tant de correspondances possibles à Versailles qu’il y a forcément des gagnants et des perdants, mais il est tout aussi compréhensible que des habitués ragent de voir chaque jour partir devant leur nez le train qui leur permettrait d’être chez eux un quart d’heure plus tôt. Problème insoluble et cavalcades et bousculades garanties tous les jours dans les escaliers. Mais ce soir du 20 avril c’est moi qui vais arriver un quart d’heure plus tard que prévu. Alors que mon convoi filait son train de sénateur habitué de la sous-commission des transports depuis St-Cloud (voir plus haut) le voilà qui s’arrête au niveau de la sous-station de Porchefontaine dont je vais avoir tout le loisir d’admirer l’architecture des années 30 pendant plus de dix minutes. Adieu correspondance, et aucune explication donnée. Ce n’est qu’en gare de Versailles qu’une annonce permet d’apprendre qu’il y a des « problèmes de signalisation » entre Versailles et St-Cyr.

Allez, 15 mn de perdues ce n’est pas la mort. Il fait beau (il le fera toute la semaine) et les oiseaux chantent.
Il fait toujours beau quand je me présente le lendemain matin pour prendre le train de 7h55. Mais cette fois, pas de train en face quelques minutes auparavant et personne sur le quai. Avant même que je n’avance plus loin, une annonce : « il n’y aura pas de train jusqu’à 10h. Des services de cars de remplacement vont être mis en place ». Aucune explication donnée, et pas plus d’explication sur le site francilien. C’est par un blog privé que j’apprendrai le soir qu’en fin de compte il n’y aura eu aucun train entre Massy et Versailles ce 21 avril 2015 en raison de problèmes d’alimentation électrique. Bon, je rebrousse chemin et prends la voiture de mes parents pour aller prendre le train à Chaville-RD. Tant pis, je paierai le parking à la journée. Mais arrivé sur place, gros problème : j’ai beau essayer avec la carte ou mettre des pièces, impossible payer pour une durée de plus d’1h30. Pourtant sur la borne de paiement il est bien indiqué qu’il existe un « forfait jour » à 5€30. Je laisse derrière le pare-brise un mot expliquant que l’appareil de paiement ne fonctionne pas. Il ne m’épargnera pas un PV au retour, ou plutôt un papier indiquant que je recevrai un PV. Même l’immatriculation « 56 » de la voiture de mes parents n’a été d’aucun secours. J’apprendrai par ma sœur que, pour accéder au forfait il faut au préalable s’enregistrer sur Internet et payer par téléphone. Je trouve le principe assez scandaleux.
Le 21 au soir je vais voir le site Transilien. Le service est annoncé « normal » sur le RER C pour le lendemain. Tant mieux je vais pouvoir reprendre le train.

Le 22 au matin effectivement le train de 7h55 est à l’heure. Mais arrivé à Versailles mauvaise surprise, le train de 8h10 pour la Défense est supprimé. Cette fois, c’est un problème de signalisation à Puteaux qui est la source de mes tourments. Le train de 8h25 est maintenu mais il aura pour terminus St-Cloud. Arrivé à St-Cloud ma science de la chose ferroviaire m’incite à me placer sur le même quai en face de la porte dont je viens de sortir. Bingo, la porte du train qui arrive s’arrête juste devant moi et je peux me précipiter pour occuper une des places assises encore disponibles, ce qui m’évite la cohue qui se forme immanquablement sur les plateformes d’accès surchargées. Bilan : 30mn de retard par rapport à ce que j’avais prévu. Heureusement je n’avais pas de réunion importante en début de matinée.

Au retour ce 22 avril en fin d’après-midi mon train n’aura presque pas de retard à Versailles et la marge de correspondance est suffisante pour que in fine j’arrive à l’heure prévue. Seule particularité, mon train La Verrière – La Défense va, « à titre exceptionnel » desservir Sèvre et Chaville. Mon idée exposée un peu plus haut n’est donc pas si idiote. Pourquoi ne pas systématiser cette desserte ? Comme je commence à être échaudé, je remarque en arrivant sur le quai d’où part le train pour Juvisy que le petit téléviseur indique « ce train ne prend pas de voyageur ». Personne ne semble en tenir compte et les gens montent comme d’habitude dans le train. Les jours suivants je noterai que ce téléviseur indique systématiquement ce message sans que personne n’en tienne compte. En tout cas je suis rentré et peux me préparer au voyage dans la lune : rejoindre jeudi matin la gare de Lyon depuis Jouy. Je regarde ce que me propose le site Transilien : Départ 7h42, changement à Massy et aux halles. Total 56mn. Pas mal. Pourtant je me dis que, même si c’est un peu plus long, rester dans le train jusqu’à Grande Bibliothèque et prendre la ligne 14 serait peut-être un peu plus long mais aussi plus confortable. Je voudrais quand-même savoir si ce sera vraiment plus long et de combien. Je prends donc l’option « le moins de correspondances ». Surprise, le site me propose de changer à Juvisy pour prendre la ligne D. Pourquoi pas après tout, mais cette ligne D a une réputation de « ligne à chagrins » qui dépasse largement le cercle de ses habitués, et je me dis qu’à Juvisy le train arrivera bondé. Mais alors si je veux rester jusqu’à Bibliothèque François Mitterrand ? Je n’arrive pas à configurer ce choix. Finalement j’arrive à télécharger les fiches en PDF et constate, en évaluant le temps de parcours sur la ligne 14, que cela vaudra la ligne D et durera environ 10 mn de plus qu’en passant par Les Halles. Au passage, en connaisseur de la géographie ferroviaire francilienne, je me dis que si les trains venant de Versailles passaient par Orly, ils gagneraient certainement du temps. Une petite étude des fiches horaire me confirme ce pressentiment. Certes, cela exigerai sans doute des adaptations à Massy-Palaiseau, mais cela pourrait créer une très bonne relation avec l’est parisien. En fouillant sur le net, je découvre qu’il existe bien un projet de report des relations Versailles-Massy vers la ligne d’Orly mais sous la forme d’un Tram-Train qui aurait pour destination … Sucy-Bonneuil. Je ne comprends sans doute rien à l’aménagement de la région et au besoin en relations de banlieue à banlieue mais je crois qu’il y a nettement plus d’habitants de la vallée de la Bièvre intéressés par une liaison rapide avec la gare de Lyon qu’avec Sucy-Bonneuil.

Finalement je n’aurai pas à expérimenter mon voyage dans la lune car in extrémis mon rendez-vous du lendemain est annulé. J’en suis quitte pour une journée « off » bien agréable avec mon fils dans le cadre verdoyant de la vallée

Dernier jour de cette expérience banlieusarde, je retourne travailler à La Défense ce matin du 24 avril. Cette fois pas de souci. Les oiseaux montrent toujours autant d’entrain à 8h10 (je n’étais pas prêt pour le 7h55). Mon La Verrière – La Défense me donne encore tout le loisir d’admirer au ralenti les frondaisons du parc de St-Cloud et j’arrive à l’heure prévue. A 12h28 je repars de La Défense, sachant que cette fois j’aurai à attendre 24 mn à Versailles. En dehors des heures de pointes, il ne faut pas être pressé quand il y a des correspondances. Je ne prête plus attention au fait que le train que je vais prendre sur ce qui fut le « quai D » (les numérotations ont changé) « ne prend pas de voyageurs » et m’installe tranquillement après juste quelques minutes d’attente dans le petit abri du quai.

Bien peu de choses ont changé dans cette gare de Versailles Chantiers depuis les années 70. En fermant les yeux je m’attends à entendre les épouvantables crissements des freins d’une Z5100 en provenance de Rambouillet ou Chartres ou le claquement sec des marchepieds d’un Z3700 rentrant dans leur logement avant le départ. Mais si, deux choses quand-même ont changé. En 1975 le ferroviphile que je suis aurait pu voir son attente de 24 minutes agrémentée du passage d’un ou deux trains de grandes lignes à la composition variée, le jeu du ferroviphile constistant à reconnaître leur provenance ou destination selon qu’ils étaient composés d’USI vertes ou « 160 », de DEV Inox ou AO , d’UIC ou d’OCEM. Plus rien de tout ça. A Versailles en dehors du TGV Le Havre-Marseille et des autorails pour Granville, il ne passe plus que des trains de banlieue ce qui n’exclut toutefois pas une certaine diversité puisqu’il reste à côté des automotrices aux livrées assez variées des rames de VB2n tractées/poussées par des BB 27000 ou 7200 (enfin je crois qu’elles ont changé de numéro en même temps que de couleur mais je les reconnais quand-même). Et puis, en 1975, je n’aurais pas eu à côté de moi une voisine racontant à haute voix sa vie dans son téléphone portable … en chinois.

Une chose n’a pas changé non plus : vers l’heure des repas il y a toujours dans les trains des gens qui mangent. Le MacDo a remplacé le sandwich pâté-saucisson mais ça pue toujours autant.

Voilà, il est 13h08, je suis assis dans le train et peux raisonnablement espérer que mon dernier périple touche à sa fin. Enfin j’espère car il y a un problème électrique annoncé en gare d Choisy le Roi. Ouf, il est 13h14 et mon train part à l’heure. Lâchement je ne prête aucune attention au fait que mon train aura peut-être comme terminus inhabituel Massy ou Juvisy et qu’à l’autre bout de la ligne des voyageurs vont vivre une journée de galère. Du moment que moi j’arrive … Lundi je retrouverai mon domicile parisien et des transports dans lesquels on peut oublier plus ou moins les horaires et les temps de correspondance. Et je pourrai aussi retrouver mon réseau de petits trains sur lequel j’aime tant reproduire les trains de mon enfance … y compris les trains de banlieue.
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Pierre bis
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Re: Petite chronique de la banlieue ordinaire

Messagepar Le Basque
24 Avr 2015, 20:08

Encore heureux qu'on va vers l'été.
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Re: Petite chronique de la banlieue ordinaire

Messagepar Soldier of fortune
25 Avr 2015, 06:39

Honnêtement j'ai décroché peu après l'histoire du parking payant par téléphone. Pas que ton récit ne soit bien écrit, au contraire, ta prose est agréable, mais plutôt parce que c'est la narration kafkaïenne d'un système totalement à bout de souffle. ;)
Espère, pauvre fou, que les chaînes de la justice te saisissent avant que le glaive de ma vengeance ne te trouve.
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Re: Petite chronique de la banlieue ordinaire

Messagepar domi
25 Avr 2015, 08:23

Moi, je me suis forcé à tout lire. En effet, bien que le sujet évoqué m'intéresse somme toute assez peu, je partage ton point de vue sur le fait que c'est bien écrit et plaisant à lire.

Mais de cette narration je retiens que concernant les transports en Ile de France y a une catégorie de grands vainqueurs:

Les vendeurs de 2-roues motorisés... :roll: :siffle:

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Re: Petite chronique de la banlieue ordinaire

Messagepar Pierre bis
25 Avr 2015, 09:44

Pas sûr. La moto ou le scooter, inconfortables en hivers et statistiquement dangereux, ne peuvent résoudre. tout. A minima, il faudrait pouvoir développer le travail à distance chaque fois que c'est possible. Ça ne l'est pas toujours, mais souvent. Quand, comme pour moi, ces désagréments ne reviennent pas tous les jours et qu.on sait que c'est pour une semaine, on les prends avec plus de détachement. Quand c'est un quotidien indépassable, il y a de quoi devenir fou, révolté ou les deux.
Modifié en dernier par Pierre bis le 26 Avr 2015, 06:22, modifié 1 fois.
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Re: Petite chronique de la banlieue ordinaire

Messagepar Le Basque
25 Avr 2015, 11:09

Soldier of fortune a écrit:"au contraire, ta prose est agréable, mais plutôt parce que c'est la narration kafkaïenne d'un système totalement à bout de souffle.


domi a écrit:"je partage ton point de vue sur le fait que c'est bien écrit et plaisant à lire."



C'est un peu ce que je voulais exprimer avec mon allusion, "Encore heureux qu'on va vers l'été.", ca me fait penser aux essais des années 70 que je lisais pendant les vacances, c'est plaisant.


:coucou:
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Re: Petite chronique de la banlieue ordinaire

Messagepar BURLINGTON
25 Avr 2015, 11:21

Je pense que la meilleure solution pour résoudre le problème des transports serait de "supprimer" les mégapoles. Tout au moins arrêter leur développement voir de les faire régresser.
On a tous les moyens pour. Le télétravail tel que le propose Pierre, la visio conférence, etc, etc.
Cela permettrait aussi de revitaliser les territoires qui en ont bien besoin.
Enfin dans les villes de taille modeste, la qualité de vie est tout autre.
Malheureusement, cette idée n'est pas d'actualité. les grands planificateurs mondiaux sont plutôt pour le développement de mégapole :mort:
Alain qui a choisi un jour, pour lui et sa famille, la qualité de vie plutôt que d'hypothétiques revenus conséquents.
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Re: Petite chronique de la banlieue ordinaire

Messagepar domi
25 Avr 2015, 13:45

Alain, tu prêches un convaincu. En ce qui me concerne il y a longtemps que j'aurais foutu le camp dans mon Morvan natal, ce qui est tout à fait compatible avec mon job, si ce n'était ma douce moitié donc le bizness est francilien et difficilement délocalisable.... :roll:

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Re: Petite chronique de la banlieue ordinaire

Messagepar Papou89
25 Avr 2015, 15:05

BURLINGTON a écrit:...On a tous les moyens pour. Le télétravail tel que le propose Pierre, la visio conférence...


:vieux: Oh, t'es gentil, mais les Parisiens et autres Franciliens, tu les laisses là où ils sont, ils y sont très bien...
Et on n'a pas besoin d'eux à la campagne, chacun sa merde !... :diable2:
Michel.

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Re: Petite chronique de la banlieue ordinaire

Messagepar BURLINGTON
25 Avr 2015, 17:50

Moyen comme réponse :siffle: ;)
Tu sais que même en Bourgogne, il y a des communes qui seraient contentes de se repeupler.
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