Plutôt que de démarrer un nouveau fil, je vais ressusciter celui-ci...
...parce que ce matin j'ai accompagné Mme bw à la gare : elle se rendait à Paris pour quelques jours et avait décidé de faire le trajet en train, TGV direct Annecy - Paris. Ce n'est de toute façon pas la première fois.
Problème prévu : la gare d'Annecy est en pleine reconstruction et c'est un m..d..r pas possible. Il y a donc certaines contraintes que nous étions prêts à accepter. Mais l'organisation et l'image même de la seuneuceufeu laissent pantois.
1) Pourquoi ce TGV partait-il de la voie C dont l'accès nécessitait tout un détour avec deux escaliers (escalator en panne

) Pour les voyageurs à la démarche difficile, sans parler des fauteuils roulants, il semblait bien y avoir un itinéraire empruntant deux ascenseurs, mais avec un détour pas possible en raison des travaux. Je comprends fort bien que ces travaux soient gênants, mais alors pourquoi faire partir ce train fort chargé vu le nombre de voyageurs qui le prenait d'une voie difficilement accessible alors que la voie A, directement accessible sans le moindre escalier ni détour, était totalement libre ?

Le premier train à l'utiliser était prévu à 09h37, plus d'une heure après le départ du TGV pour Paris (08h31). On aurait pu le comprendre si la rame TGV en question avait passé la nuit sur cette voie C. Cela aurait donc économisé des manoeuvres ("raison de service" comme ils disent si bien). Ce n'était même pas le cas puisque tandis que nous approchions de la gare, 15 mn avant le départ, nous avons vu cette rame manoeuvrer et aller se placer sur la voie C en question ! La voie A, elle, était déjà bien libre.
2) La rame TGV en question, que nous avons dû longer sur presque toute sa longueur (puisque, comme par hasard, la place réservée par Mme bw se trouvait dans une des voitures à l'autre bout) et répondant au doux nom de Chagny (les fans retrouveront son numéro), était absolument... dégueulasse. Cela devait bien faire six mois qu'elle n'était pas passée à la station de lavage. La couche de crasse n'a à mes yeux qu'un seul avantage : elle empêche les "artistes de rue" de badigeonner la rame de leurs immondes graffiti. Peut-être est-ce donc délibéré...

C'est en tout cas répugnant et ne donne vraiment pas envie de monter dans cette cochonnerie roulante. Ils devraient avoir honte. Quand je pense aux trains que je connais ailleurs, notamment suisses et norvégiens, toujours propres et brillants comme s'ils venaient d'être cirés !...
3) Une pratique qui semble s'être généralisée à la seuneuceufeu et qui devrait être catégoriquement interdite. Un panneau annonçait sur le quai que "L'accès au train est
NON garanti moins de cinq minutes avant le départ" (les majuscules et la mise en gras du 'NON" sont sur l'affiche). Je trouve cela purement scandaleux : si la seuneuceufeu affiche des heures de départ officielles et publiques, elle devrait les respecter et accepter les voyageurs jusqu'à cette heure de départ. Les "raisons de service", comme je l'ai entendu dire une fois, c'est se foutre de la gueule des gens. S'il faut une ou deux minutes au mécanicien pour mettre sa loco en route, ils n'ont qu'à faire comme ils font dans les autres pays : on avance l'heure de départ "publique" d'une ou deux minutes par rapport à l'heure "interne" ou "de travail" ("public timetable" vs "working timetable" en Grande Bretagne : ils sont finalement peut-être moins c... que nous, outre-Manche !) Je sais que la seuneuceufeu a déjà perdu un procès sur ce point (d'où la présence de ces affiches désormais) mais il faudrait qu'en haut lieu (l'exécutif ou le législatif ou le juridique ou...) on remette Pepy et Co. une fois pour toutes à sa place.
Bien sûr, je sais : si le TER venant de Lyon ou Chambéry a quelques minutes de retard, en faisant partir le TGV pour Paris avec deux ou trois minutes d'avance (sur la ligne à voie unique vers Aix-les-Bains) on peut effectuer le croisement des deux trains à Lovagny, et le TGV retrouvera alors son sillon

. C'est encore un polytechnicien qui a dû avoir cette brillante idée. Les voyageurs ? c'est quoi, ça ? Ah, oui, ceux qui prennent le train, mais ils nous em....ent, ceux-là !
C'était le coup de gueule de bw [non, mais...]