un verre d'eau svp!!!!
Posté: 15 Déc 2007, 11:49vu dans la presse:
En supprimant des gares, la SNCF oblige les entreprises à revoir leur logistique. Un surcoût qu’elles partageront avec le consommateur.
Qui va payer la réorganisation du fret de la SNCF? En premier lieu, les consommateurs d’eau en bouteille qui vont voir le prix de leurs produits grimper de 2 à 3%, selon les marques, et cela dès le début de l’année prochaine.
Aquarel, Vittel, Contrex (Nestlé), Evian ou encore Volvic (Danone) sont parmi les premiers clients de la SNCF pour leur transport. Structurellement déficitaire depuis des années, la branche fret fait l’objet d’une profonde restructuration cette année. Celle-ci a donné lieu à la suppression de 300 gares de dessertes et à la suppression des wagons isolés. Ce système permettait aux clients de la SNCF de faire du transport sur mesure et très ciblé.
Aujourd’hui, les groupes agroalimentaires sont contraints de revoir l’ensemble de leur circuit logistique. Les entrepôts ou les usines construites près de certaines zones de dessertes vont devoir être déplacées. Danone va du reste construire un nouveau centre logistique dans la banlieue de Lyon. Le groupe vient d’ouvrir un entrepôt de 50 000 mètres carrés pour accueillir des trains complets de 500 mètres de long à Brétigny (Essonne).
«Nous nous rapprochons ainsi de nos clients, Auchan, Carrefour, Atac», explique Jean-Pierre Deffis, directeur général de Danone Eaux France. Pour le géant de l’agroalimentaire, la facture s’élève à 12 millions d’euros. La note transport de Danone Eau va ainsi grimper de 35% en 2008 par rapport à 2007. Des charges que Danone espère bien diminuer en faisant jouer la concurrence. 20% du volume transporté par le groupe agroalimentaire par train va passer, en 2008, dans le privé, chez l’opérateur ECR, filiale de la Deutsche Bahn, contre 10% en 2007.
Ces pertes de marché n’inquiètent pas le fret SNCF qui va publier des pertes de 300 millions d’euros. «Nous avons accepté que l’ouverture à la concurrence nous fasse perdre des parts de marchés, explique Mathias Emmerich, directeur général adjoint du fret à la SNCF. Notre objectif n’est pas de garder tous nos clients, mais de garder ceux qui nous font gagner de l’argent.»
Le Perrier par camion
Nestlé chiffre à 5 millions d’euros supplémentaires sa note transport, soit une augmentation de 10 à 15%. «Nous n’avons pas d’autres choix que de répercuter une augmentation de prix de l’ordre de 2% en moyenne sur l’ensemble de nos marques (Contrex, Vittel, Aquarel)», confirme Jesus Corcoles, directeur de la logistique de Nestlé Waters.
Depuis le 1er décembre, les bouteilles de Perrier ont ainsi pris la route. «Nous avons fait nos calculs. Dans cette nouvelle configuration, le transports par rail nous coûterait 75% plus cher que par camions», souligne-t-on chez Nestlé.
En supprimant des gares, la SNCF oblige les entreprises à revoir leur logistique. Un surcoût qu’elles partageront avec le consommateur.
Qui va payer la réorganisation du fret de la SNCF? En premier lieu, les consommateurs d’eau en bouteille qui vont voir le prix de leurs produits grimper de 2 à 3%, selon les marques, et cela dès le début de l’année prochaine.
Aquarel, Vittel, Contrex (Nestlé), Evian ou encore Volvic (Danone) sont parmi les premiers clients de la SNCF pour leur transport. Structurellement déficitaire depuis des années, la branche fret fait l’objet d’une profonde restructuration cette année. Celle-ci a donné lieu à la suppression de 300 gares de dessertes et à la suppression des wagons isolés. Ce système permettait aux clients de la SNCF de faire du transport sur mesure et très ciblé.
Aujourd’hui, les groupes agroalimentaires sont contraints de revoir l’ensemble de leur circuit logistique. Les entrepôts ou les usines construites près de certaines zones de dessertes vont devoir être déplacées. Danone va du reste construire un nouveau centre logistique dans la banlieue de Lyon. Le groupe vient d’ouvrir un entrepôt de 50 000 mètres carrés pour accueillir des trains complets de 500 mètres de long à Brétigny (Essonne).
«Nous nous rapprochons ainsi de nos clients, Auchan, Carrefour, Atac», explique Jean-Pierre Deffis, directeur général de Danone Eaux France. Pour le géant de l’agroalimentaire, la facture s’élève à 12 millions d’euros. La note transport de Danone Eau va ainsi grimper de 35% en 2008 par rapport à 2007. Des charges que Danone espère bien diminuer en faisant jouer la concurrence. 20% du volume transporté par le groupe agroalimentaire par train va passer, en 2008, dans le privé, chez l’opérateur ECR, filiale de la Deutsche Bahn, contre 10% en 2007.
Ces pertes de marché n’inquiètent pas le fret SNCF qui va publier des pertes de 300 millions d’euros. «Nous avons accepté que l’ouverture à la concurrence nous fasse perdre des parts de marchés, explique Mathias Emmerich, directeur général adjoint du fret à la SNCF. Notre objectif n’est pas de garder tous nos clients, mais de garder ceux qui nous font gagner de l’argent.»
Le Perrier par camion
Nestlé chiffre à 5 millions d’euros supplémentaires sa note transport, soit une augmentation de 10 à 15%. «Nous n’avons pas d’autres choix que de répercuter une augmentation de prix de l’ordre de 2% en moyenne sur l’ensemble de nos marques (Contrex, Vittel, Aquarel)», confirme Jesus Corcoles, directeur de la logistique de Nestlé Waters.
Depuis le 1er décembre, les bouteilles de Perrier ont ainsi pris la route. «Nous avons fait nos calculs. Dans cette nouvelle configuration, le transports par rail nous coûterait 75% plus cher que par camions», souligne-t-on chez Nestlé.
Quoi, ils sont aussi transportés par camion! 
