Bonjour, j'ai eu l'occasion de faire quelques tests supplémentaires. Bien que cela ne résulte pas dans de la peinture écaillée comme je le souhaitais, j'ai tout de même obtenu des résultats intéressants que je voulais partager avec vous.
J'ai testé notamment:
acrylique sur colle blanche classique
acrylique sur colle en bâton type "Pritt" (PVA)
acrylique sur huile
acrylique mélangée à du plâtre sur colle PVA
La plupart des tests ont été effectués sur une surface de plastique ayant reçu un primer de couleur noire puis une couche d'acrylique couleur rouille. Le plastique est probablement différent de celui de nos modèles (il s'agit de raviers utilisés pour la vente de repas). Il est très brillant et le primaire avait un peu de mal à y adhérer. Quelques essais ont été effectués directement sur une petite planche en bois compressé que j'avais sous la main.
J'ai commencé avec la colle blanche classique, bien connue de tous les modélistes. J'ai appliqué une couche pas trop épaisse et ai laissé sécher. Puis je l'ai légèrement réhumidifiée avant d'appliquer la couche finale d'acrylique à l'aérographe. Une fois cette couche sèche je l'ai à nouveau humidifiée, j'ai laissé l'humidité faire son œuvre et après deux ou trois minutes j'ai tiré sur la peinture avec un pinceau lisse puis une brosse. Le résultat est intéressant, assez proche de ce qu'on peut obtenir avec de la laque.
J'ai obtenu des résultats plus intéressants avec la colle en bâton, type "Pritt", qui semble être du PVA. Selon les cas, je l'ai mélangée avec de l'eau et appliquée au pinceau ou appliquée à l'aérographe pour avoir une couche bien homogène. La dilution appliquée à l'aérographe était un peu grumeleuse, je ne sais pas si c'est ma dilution qui n'était pas bien faite ou si c'est la projection à l'aéro elle-même qui est en cause. Il y aurait lieu de faire d'autres essais. Mais ce n'est pas fondamental tant que la couche appliquée n'est pas trop épaisse, car si on laisse la colle bien sécher elle devient plutôt fine.
Ensuite, selon qu'on applique la couche supérieure d'acrylique à l'aérographe ou au pinceau, les résultats sont très différents. Au pinceau, la peinture a tendance à craqueler assez rapidement après application, surtout si elle n'est pas trop liquide. Une fois la peinture bien sèche, on remouille le tout généreusement et on peut tirer sur la peinture avec un pinceau (une brosse est idéale). Si on a laissé l'eau stagner longtemps, la peinture s'enlève très facilement, presque trop. Voici une image avec de la peinture contenant peu de diluant, puis une autre avec de la peinture plus diluée.
Voici ensuite le résultat obtenu si la couche finale est appliquée à l'aérographe. Aucune craquelure à l'horizon, mais le résultat est intéressant tout de même une fois encore. Sur le dernier quart à droite de l'image, la peinture était plus liquide, ce qui a créé quelques coulures.
On peut aussi alterner colle et peinture sur plusieurs couches pour mettre en évidence le fait qu'un engin ou un bâtiment a été peint plusieurs fois.
Il est aussi possible de n'appliquer la colle qu'à certains endroits pour localiser les endroits où la couche finale se détachera sans perdre pour autant un aspect un peu géométrique des points où la peinture est éliminée. Dans la photo suivante, les lignes brunes correspondent à des coulées accidentelles de la colle en cours d'application. A noter que la couche de fond s'est détachée à quelques endroits.
J'ai aussi essayé l'acrylique sur une sous-couche de peinture à l'huile que j'avais laissé sécher 48h tout de même. Une fois encore, en remouillant la peinture acrylique après l'avoir laissé bien sécher, on parvient à l'aide d'un pinceau à détacher des petits bouts. A mon grand étonnement, la couche supérieure tient assez bien et les parties que j'ai réussi à détacher restent généralement attachées aux parties encore collées sur la sous-couche, au contraire de ce qui se produit avec la colle PVA.
Les trois parties de l'image suivante correspondent à trois épaisseurs de couche d'acrylique (de gauche à droite : de moins en moins épais).
Un des aspects difficiles à maîtriser est la densité des craquelures par unité de surface. Pour que le résultat soit réaliste, il faut que les craquelures ne soient pas trop grandes. Une application de la couche finale au pinceau aide clairement des craquelures à apparaître mais j'aimerais comprendre ce qui dans la composition de cette couche finale facilite l'apparition de celles-ci. J'ai fait des tests avec du plâtre, du plâtre résine ou même de la terre à décor diluée dans de l'eau sur la colle PVA et aucune craquelure n'est apparue.
Je compte encore faire des tests avec une sous-couche en peinture glycéro brillante.
Et un bus pour Nivelles devant la gare.