Forum Train

Comment faites-vous lorsque vous imaginez un réseau, pour trouver un juste équilibre, entre le décor et le matériel roulant ?

En effet, il m'est arrivé, lors d'expositions, de voir des réseaux, avec un minimum de décor, et sur lesquels les voies semblaient "écraser" le décor.

A l'inverse, j'ai rencontré aussi des réseaux, réduits au minimum en terme de voie, mais avec des décors très grands qui semblaient "écraser" le train.

Waouh !!! vaste sujet! verre à moitié vide ou à moitié plein ! Si tu reproduis un site réel : tu n'as qu'à "recopier" sinon tout est possible, pour ma part chez moi beaucoup de voies et décor essentielement ferroviaire : quais, gare, dépot, alors qu'au club ce sont les champions de la voie unique perdue dans un décor bucolique : arbres, prés, petite chapelle perdue au sommet d'1 colline, petit PN avec sa maison de garde barrières, etc.
Je vais suivre ce fil pour avoir des avis mais il me semble que les réseaux d'expo représentent l'opinion de ceux qui les font fonctionner, en général ce sont eux qui les ont créés.
Ceci n'est que mon avis.
Cdlt
16012

gib a écrit:Comment faites-vous lorsque vous imaginez un réseau, pour trouver un juste équilibre, entre le décor et le matériel roulant ?

vaste sujet et autant d'avis que de consultants.

Comment faire ?
- Rédaction de CdC (Cahiers des Charges) et IdB (Identifications de Besoins).
En effet, comment arriver à se satisfaire ... sans identifier ses critères et ses besoins.

Ceci fait ... imaginer le "juste équilibre" sera perçu différement par chacun.

Pas facile de trouver un équilbre harmonieux entre l'envie de voir tourner de nombreux trains et la nécessaire implantation du décor, qu'il soit ferroviaire, urbain ou campagnard.

En fait, je pense que tous, +/-, implantons le décor aprés avoir établi le plan de voies, soit exactement le contraire de la réalité: mais comment faire autrement?

J'ai essayé de faire quelque chose qui me permette de voir rouler des trains avec pas mal de décor, en essayant d'imaginer que le train est un élément du paysage: y suis-je arrivé? oui selon certains qui ont vu mon réseau, mais j'ai quelques insatisfactions et je fais avec.

L'important est de faire ce que l'on ressent, tant avec son coeur qu'avec ses tripes: le reste n'est que littérature.

@+

Ceci dit, la démarche est intéressante et c'est bien un truc que je ferais aujourd"hui: construire un décor complet, comme tu dis, campagnard, montagnard, littoral ou urbain, sans tenir aucun compte du chemin de fer. Et une fois ce décor terminé, faire ce qu'on fait les ingénieurs du 19ème siècle: implanter la voie et les infrastructures en procédant aux aménagements nécessaires.

Un nouveau "défi" modéliste? :rhaaa:

Lorsque je travaillais en Allemegne, un de mes collaborateurs qui faisait du train (RR) procédait ainsi, Rockandrail, il construisait d'abord le décor, et il m'avait précisé qu'il posait les rails en dernier, sauf quand ça n'allait pas autrement.

En ce qui me concerne, pour mes réseaux "d’atmosphère" j'ai toujours privilégié le paysage, mettant en valeur le train. C'est mon avis, pas un dogme

Et je m'attache à transposer des sites réels. Aucune imagination le Bruno :mur:

242tc a écrit:En fait, je pense que tous, +/-, implantons le décor aprés avoir établi le plan de voies, soit exactement le contraire de la réalité: mais comment faire autrement?

En fait pour le réseau des Eyzies, c'est un peu le contraire : c'est l'environnement, les falaises et les villages qui ont conditionné le tracé du réseau...

Rockandrail a écrit:Et une fois ce décor terminé, faire ce qu'on fait les ingénieurs du 19ème siècle: implanter la voie et les infrastructures en procédant aux aménagements nécessaires.

Je n'ai toutefois pas été aussi loin, la voie a été posée sans être obligé de casser le décor préexistant

cette photo est fantastique de réalisme. :shock:

Mais bon, on sait à qui on a à faire.

Pour son magnifique réseau d'exposition en H0m "De Saint Julien Boutières aux passage d'Intre" :applause:

dont il a décrit la réalisation sur le forum PME (voir ici), Christophe Constant alias vigeois avait lui aussi poussé assez loin son travail sur le décor avant de commencer à poser la voie : les (trop !) rares photos montrant le paysage presque achevé, sans les voies, étaient extrêmement évocatrices... :yin

Rockandrail a écrit:Ceci dit, la démarche est intéressante et c'est bien un truc que je ferais aujourd"hui: construire un décor complet, comme tu dis, campagnard, montagnard, littoral ou urbain, sans tenir aucun compte du chemin de fer. Et une fois ce décor terminé, faire ce qu'on fait les ingénieurs du 19ème siècle: implanter la voie et les infrastructures en procédant aux aménagements nécessaires.

Un nouveau "défi" modéliste?

Le savais-tu ? cette démarche "ultime" a été suggérée dès 1969 par Clive Lamming dans l'ouvrage "Le Chemin de fer Passion". Je laisse la parole à l'auteur... :idea:

en 1969, Clive Lamming a écrit:"Nous aimerions terminer ce paragraphe consacré au décor par une suggestion originale. Si vous aimez les difficultés, et surtout celles de type ferroviaire réel, il faudrait jouer le jeu de la franchise. Tous les réseaux que nous avons pu voir jusqu'à ce jour, ainsi que tous ceux conseillés et décrits dans les ouvrages spécialisés, comportaient cet épouvantable mensonge ferroviaire consistant en la préexistence de la voie par rapport au décor qui, lui, n'était monté qu'en deuxième lieu. Il faut bien comprendre que, dans la réalité, le "décor" existe avant le chemin de fer qui es réduit à composer avec lui, à tenir compte des montagnes, des vallées, des maisons etc. (...) C'est pourquoi, sur votre surface, mettez le décor avant. Bien sûr, ne le mettez pas au hasard le plus absolu : ayez en tête une idée générale très approximative...

Le reste du paragraphe donnait quelques pistes (pour faire les reliefs puis créer les ponts, tranchées, tunnels après...) qui préfiguraient ce qu'on fait depuis, mais de manière un peu moins "radicale", Bruno Moret ou Christophe Constant...

. Et Clive Lamming concluait ainsi :

"Nous avons vu, dans la première partie de ce livre, que modifier la nature et user de son relief est une des tendances inscrites en l'homme et qui se manifeste déjà dans les jeux des enfants sur le sable lorsqu'ils font des "routes" : se priver de modifier un relief serait, en fin de compte, se priver d'un grand plaisir.

Étonnant, non ? J'aime me "ressourcer" de temps à autre en relisant cet ouvrage essentiel :yin