par midi64
10 Sep 2013, 05:26
bonjour.je présente quand meme l'association patrimoine et culture ferroviaire midi.celle ci a pour but la sauvegarde,la restaurartion et l'exposition au publique de divers objets de la compagnie des chemins de fer du midi.cela va du ticket de train aux signaux en passant par les chariots de quai et armoires a tickets,cloche d'annonce,guichet etc...nous faisons plusieurs campagnes de sauvegarde par an.la derniere concernait l'ex pont ferroviaire de bayonne
Par pierre penin commentaire(s) 3
Bayonne : L’homme qui a sauvé un morceau du pont de fer
Les Bayonnais l’avaient baptisé « Eiffel » : l’ouvrage ferroviaire démonté faisait partie du paysage local. Thierry Lefèvre en a récupéré des tronçons pour les exposer.
Thierry Lefèvre se passionne pour la Compagnie des chemins de fer du midi.
Les tronçons de feu le pont ferroviaire sur l’Adour intéressaient des artistes plasticiens locaux, qui n’ont pu tirer leurs poutres métalliques du jeu. Thierry Lefèvre, lui, a réussi à sauver quelques morceaux de la fonderie. Hier, il les embarquait pour les stocker chez lui, du côté de Nay. « Nous sommes quelques passionnés réunis dans l’association Patrimoine et culture ferroviaire du midi. Notre but ultime est de créer un musée dédié à ce patrimoine. »
Tout ce qui relève de la glorieuse histoire de la Compagnie des chemins de fer du midi fixe plus particulièrement l’intérêt de ces férus du rail. « Cette compagnie, créée par les frères Péreire, a beaucoup contribué à l’enrichissement de la région. Le grand sud et en particulier le sud ouest. » Nous sommes au XIXe siècle et le pont de fer bayonnais va être construit par la fameuse compagnie. « Pour moi, ce pont est mythique. C’est le témoin d’une époque et d’un savoir-faire. Comme celui de Bordeaux. »
Arrière-petits-fils de Gustave
Thierry Lefèvre n’est pas un de ces grands gamins qui n’ont jamais cessé de faire tourner des trains électriques dans leur chambre. « C’est plutôt le patrimoine industriel qui m’intéresse », confie-t-il. « Des collectionneurs de trains électriques, vous en avez beaucoup. Mais vous n’avez pas grand monde qui se préoccupe de morceaux de rails ou de pont. »
Ce jeudi après-midi, sous cette fichue pluie qui se moque de l’été, les petits tronçons de l’ouvrage sont chargés sur un camion. Réseau ferré de France (RFF) et Bouygues qui a construit le remplaçant du « pont Eiffel » ont donné leur accord. « Ils laissent notre association les récupérer gratuitement. Mais vous savez que ce n’est pas vraiment un ‘‘pont Eiffel’’?» Les Bayonnais l’ont toujours désigné ainsi, pour son aspect incontestablement évocateur. « C’est vrai que sa conception est typique de la structure de fer à la Eiffel. Mais une étude précise a permis de dire qu’il n’en est pas le concepteur. »
L’année dernière, l’association des Amis de Gustave Eiffel a fait analyser l’ouvrage sur l’Adour. « Cette association réunit ses descendants. Ils sont très attentifs au maintien du patrimoine de leur aïeul. Ce n’était pas le cas cette fois. » Thierry Lefèvre a rencontré Philippe Coupérie-Eiffel, arrière-petits-fils du père de la tour la plus célèbre au monde. « Il m’a aidé par ses relations à faire aboutir notre projet de récupérer des morceaux du pont. »
« Fait main »
Ce sont ces « rails de Brunel » notamment. L’homme fait parler la ferraille : « Ces rails ont été produits au XIXe siècle et puis on s’est aperçu qu’ils s’usaient vite. Ils étaient trop fragiles. On les a donc recyclés dans la construction d’infrastructures comme ce pont. » Thierry Lefèvre peut même vous renseigner sur le rivetage et les boulons. « Vous voyez la différence ? Ca a été modifié dans les années 1920. On n’a pas choisi ces pièces par hasard. »
Pour le connaisseur, cette rouille transpire l’histoire. Elle dit le labeur des ouvriers qui ont construit le « pont Eiffel » sur l’Adour. « C’est une construction bien particulière. Les piles de point étaient cerclées de fer. À l’intérieur des cercles, les employés ont creusé et remonté la terre dans des paniers d’osier. C’est du fait main. » L’homme est intarissable sur les rivets posés « à chaud ». Et il se gratte la tête devant la « croix de Saint-André », soit cette sorte de croisillon monumental, caractéristique de ces constructions. « Je viens d’avoir l’autorisation de l’emporter, mais la croix mesure trois mètres par quatre et demi. Je ne sais pas si ça va être possible. »
Peut-être finira-t-elle par rejoindre elle aussi le stock de l’association, en Béarn. Là où des panneaux de signalisation d’époque, des documents et même des WC pour dames « avec le siège en porcelaine » attendent la création du musée des chemins de fer du midi