LE FAU (suite)Lorsque les homme de la vallée, limités dans leurs déplacements vers la ville par ce relief impitoyable, décidèrent de désenclaver les bourgs de Müratt, Gleisdorf et quelques autres, ils entreprirentt de construire une ligne de chemin de fer à voie étroite de 700 mm de large (en fait, très exactement 783 mm ) , reliant la ville de Hochburg , capitale du Hochburgerland, à Friedberg à travers le Massif des Spinouses. Ce massif assez peu élevé ( sommets de 800 à 1600 m) mais cependant très accidenté, nécessitait l'édification de nombreux viaducs et la construction de nombreux tunnels pour vaincre des différences de niveau importantes.
Une compagnie fut donc créée en 1878 mais les premiers coups de pioche ne furent donnés qu'en 1886 car les nombreux problèmes de financement furent difficiles à solutionner. Originairement nommée « Nationale Eisenbahn Gesellschaft von Hochburgerland », elle reçut cependant rapidement sa dénomination définitive : « Spinoza Bahn ».
En 1898, la liaison définitive Hochburg – Friedberg était réalisée grâce à la percée spectaculaire à travers le massif des Spinouses.
En 1908, le premier train « rapide » fut inauguré sous le nom de « Spinoza Express ». Il porte toujours ce nom à l'heure actuelle et relie les 85 km séparant les deux terminus en 3 heures et demie , méritant presque, de ce fait, le surnom d'express le plus lent du monde, ce titre restant cependant officiellement au « Glacier Express » des RhB , dans les Grisons suisses.
En 1923, un ligne secondaire fut créée entre Müratt et Kinnart principalement pour le transport des grumes . Dès la fin de la seconde guerre mondiale, cependant, les touristes commencèrent à visiter la région de Kinnart et des trains de voyageurs furent introduits sur cette petite ligne. Alors que le tronçon principal ( Hochburg-Friedberg) fut électrifié dès 1926, le tronçon Müratt – Kinnart restait tributaire de la vapeur. En 1949, la ligne fut prolongée de quelques kilomètres, jusqu'au lieu dit "Verder" , point de rassemblement bien connu des randonneurs de la région et quelques automotrices vinrent remplacer les locos à vapeur.