Il est temps de reprendre.
B) Observations et commentaires Je vais développer ici un certain nombre de commentaires et questionnements autour de cette opération. Je tiens d’abord à préciser que globalement celle-ci reste très positive. Cela dit elle est insuffisante par rapport au potentiel de cette ligne. Je n’aborderai pas ici la problématique de l’électrification des lignes du QNET ni celles de la desserte péri-urbaine de Toulouse, bien que tout ceci soit lié. En effet la desserte périurbaine sous-entend l’électrification et un doublement total, qui elle-même demande la mise au gabarit des tunnels Je n’aborderais ces questions de prospectives, avec le plan rail II, que beaucoup appellent de leurs vœux, à la fin de ce sujet. Dans l’immédiat je vais me limiter aux améliorations connexes et à la discussion sur l’étendue du doublement, sur lequel je ne reviendrais ensuite plus.
Le 5 avril 2014, juste avant le pont de Saint-Gery en direction de Lisle sur Tarn le TER N° 871208 Toulouse - Figeac est assuré par « une saucisse » qui a pris cher. Je ne comprendrais jamais pourquoi la SNCF ne surveille pas plus son matériel ?
1) Suppressions des PN en zone urbaineD’abord je reviens sur la non suppression du PN situé en plein Toulouse livrant passage au Chemin de Nicoll. Vu la configuration des lieux il me semble qu’il eût été possible de le remplacer par un pont route. En considération de la densité de la circulation tant ferroviaire que routière en ce lieu, supprimer ce PN semblait relever du bon sens. Le quartier étant d’autre part en plein travaux du fait de la construction de plusieurs petits collectifs il eut été intéressant d’en profiter pour supprimer le PN rénover la voirie.
Les deux PN situés entre Balma et l’Union dans une zone encore majoritairement occupée par l’armée ne posent pas de soucis particuliers pour leur remplacement par un passage supérieur. Il est dommage que cela n’ait pas été fait lors des 3 coupures de circulations subies au vu de la densité des trafics, tant routiers que ferroviaires, au niveau de ces PN. Cela concerne là aussi autant l’urbanisme local que le point de vue ferroviaire : réduire la coupure existante entre Balma et l’Union faciliterait la vie des riverains tout en dégageant la rocade d’un trafic local qui n’a rien à y faire.
Dans l'autre sens une autre « saucisse » franchie le PN en direction de Rabastens - TER N° 87013 Carmaux - Toulouse le 5 avril 2014
2) Quid du dédoublement du tronçon médian ?Ensuite et surtout il me semble qu’au prix de 3 interruptions prolongées du trafic sur 3 ans il aurait été de bonne politique de réaliser, d’entrée, un dédoublement maximum de la ligne en traitant le tronçon central entre le tunnel de Campmas et la gare de Montastruc la conseillère. Le linéaire à traiter n’était pas énorme et sans difficultés notables. L’on peut y distinguer deux sous-tronçons :
- Gare de Granague à gare de Montastruc : 3,5 km de plateforme à mettre à double voie, du côté droit de la voie existante.
Le vallon, relativement encaissé, emprunté par la ligne, qui de Granague, après passage sous l’autoroute A68, la conduit jusqu’en gare de Montastruc, garde, étonnamment, un caractère rural. La consolidation du bord le plus abrupt de ce vallon, sur le côté gauche de la ligne a été effectué dans les années 1990, alors que le doublement de la section semblait engagé. La gare de Montastruc est contrainte par le relief et la tête du tunnel de Seilhan mais l’urbanisation autour est lâche ; cela laisse la possibilité d’une reprise de la sortie de gare coté Saint-Sulpice dans le cas d’une modification de la tête du tunnel, et, surtout, en déplaçant un peu la voirie parallèle d’installer une 3ème voie en gare dans la cadre d’une desserte périurbaine de Toulouse (cf. infra). - De la tête du Tunnel de Campmas à la gare de Granague : sur une longueur d’environ 3 km la ligne s’y glisse dans un vallon resté rural. L’élargissement de la plateforme ne pose pas de problème particulier. Cela serait l’occasion de remplacer le pont-rail, de construction voutée en briques, situé à la sortie coté Toulouse de la gare de Granague que, de toute façon, il faudra remplacer un jour.
Vue de la sortie de la gare de Montastruc en direction de Toulouse. Le doublement de la voie n'y pose pas de problème insurmontable. De même le cliché déjà publié de la BB 66002 en cette gare montre que coté droit l'insertion d'une 3ème voie est possible.
Cliché du 5 mars 2008 avec un train de Ballast Bagnac - Toulouse au crochet d'une UM de 68500 de l'infra.
Cette opération était pleinement justifiée au vu du potentiel de développement de la ligne portée par l’expansion démographique de la zone desservie. C’est un peu étonnant que cela n’est pas été finalement réalisé, en particulier en ce qui concerne la section de Granague à Montastruc, car cela avait été étudié dans les premiers projets de doublements des années 1990.
Il serait important qu’à titre conservatoire les mesures soient prises afin de réserver, dès aujourd’hui les terrains correspondants. Je ne connais pas les dessous de cette non réalisation, mais l’action de quelques riverains qui préfèrent voir les équipements chez les autres n’y ait peut-être pas pour rien.
Le trafic de la ligne justifie la circulation de BGC en UM2: le 5 avril 2014 le TER N° 870010 Toulouse - Carmaux vient de passer Rabastens et ce dirige vers le pont de Saint-Gery sur le Tarn
A suivre ...
Pierre