Il est effectivement difficile de comprendre les raisons de la survitesse qui elle ne fait aucun doute.
Hier soir les chaînes d'information passées en boucle la séquence du déraillement prise par une caméra de vidéo surveillance : impressionnant et terrifiant !.
C'est dur à dire par rapport aux trés nombreuses victimes, mais pour ceux pour lesquels la physique est trop abstraite, cela constitue une excellente démonstration de la force centrifuge et de son effet sur un mobile.
Comme l'a souligné EC64 l'on voit nettement que c'est le fourgon qui part et qui secondairement entraîne la motrice. Concours de circonstances, comme toujours en pareil cas, la voie est en tranchée maintenue par un mur de béton contre lesquels la rame se fracasse. Le même scénario dans une tranchée retenue par un mur de terre à 45° aurait probablement moins causé de victimes.
En ce qui concerne la raison de la survitesse il est bien entendu prématuré d'y répondre.
Deux points interrogent :
- La théorie du mécano qui fait la course. Inimaginable, d'autant plus que, d'après les journalistes, ils auraient été deux ! Si l'enquête va dans ce sens, comme l'a souligné EC64, il y a, effectivement, un gros problème de hiérarchie.
- Toujours selon les affirmations des journalistes, il n'y avait pas de système de contrôle de vitesse dans cette zone de sortie de LGV. Cela paraît aberrant car c'est à priori là qu'elle est la plus utile. Si c'est vraiment le cas, la responsabilité du gestionnaire d'infrastructures paraît énorme.
Le point commun entre ces deux hypothèses, qui conjuguées expliqueraient la survitesse, est qu'elles paraissent incompatibles avec notre connaissance du monde Cheminot.
Ferroviairement.
Pierre
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