Le printemps du QNET ?

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Re: Le printemps du QNET ?

Messagepar XTof_vl
29 Avr 2014, 10:51

POMidi a écrit:Merci de vos contributions. Cependant si la démonstration s'est déroulée autour de la ligne de Lavaur, cela nous éloigne un peu du sujet déjà vaste
...

Ouio, et non: C'est révélateur d'une région qui bouge ou qui cherche à bouger. Je trouve cela plutôt très positif pour l'avenir de cette région.
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XTof_vl
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Re: Le printemps du QNET ?

Messagepar POMidi
29 Avr 2014, 13:03

VII) LA MODERNISATION DE LA LIGNE SAINT-SULPICE – TESSONNIERES

A) Description de la ligne

Entre Saint-Sulpice et Tessonnières, la ligne construite par le PO et ouverte le 24 octobre 1864, bénéficie d’un tracé quasiment rectiligne se dirigeant plein nord en suivant la vaste vallée du Tarn qui, contrairement à la majorité de son cours, est orienté plein Nord entre Saint-Sulpice, confluent avec l’Agout son principal affluent, et Gaillac. Tessonnières est la gare de bifurcation entre la ligne originelle Toulouse - Capdenac et le raccordement construit par le PO pour rejoindre la ligne du Midi Castelnaudary - Revel - Castres - Albi - Carmaux en gare d’Albi. Géographiquement Tessonnières est un hameau construit autour de la gare, établi la commune de Gaillac mais débordant sur celle de Senouillac. Il est située dans la plaine du Tarn au bord des premières collines du causse de Cahuzac tout cela a été détaillé dans le fil Balade de Tesso à Capde.

Je vais insister dans la description sur les quelques accidents du tracé car c’est eux qui vont être primordiaux pour d’éventuels relèvements de vitesse. Ces exceptions à la rectitude du tracé se situent au niveau des gares de Rabastens – Couffouleux et de Lisle sur Tarn : elles sont constituées par une courbe en aval de la zone concernée suivie d’une courbe en sens opposée qui remet la ligne dans sa direction initiale. Ce ne sont que de simples inflexions de trajectoires pour s’intégrer à la topographie de l’époque de la construction.

La ligne quitte Saint-Sulpice en franchissant l’Agout sur un viaduc commun avec celui de la ligne de Castres. Long de 124 m l’ouvrage est constitué de 5 arches de 21 m d’ouverture. Le pont de St-Sulpice est constitué de deux ouvrages en briques, accolés. La mise en service de ces ouvrages s’est faite en deux temps : en 1864 pour la partie de l’ouvrage concernant la section St Sulpice – Brive via Capdenac et 1886 pour la partie de l’ouvrage concernant la section St-Sulpice – Mazamet.

Les deux lignes se séparent dès la sortie du pont. La ligne de Tessonnières continue tout droit, l’on ne peut pas qualifier de courbe les deux raccords qui lui permettent de dévier de quelques degrés. S’en suit un long alignement jusqu’à Couffouleux, commune sur laquelle est située la gare de Rabastens – Couffouleux. Rabastens, situé rive droite du Tarn, étant le village principal, la ville historique, Couffouleux rive gauche était jusqu’à son développement pavillonnaire récent sa zone d’activité.

Cette gare, dotée d’une voie d’évitement est située en courbe enserrée dans un tissus pavillonnaire. La courbe est relativement large mais il n’y a, à priori, pas de possibilité simple d’évolution. Sortie du centre de Couffouleux se développe une nouvelle ligne droite sur le plateau dominant le Tarn. Une nouvelle courbe de raccordement permet à la ligne de retrouver sa trajectoire plein nord. Situé au niveau du lieudit « Le Pontet » cette courbe, relativement serrée est d’ampleur très modeste et est se développe dans un milieu agricole : une rectification du tracé pour en augmenter le rayon serait une opération de faible ampleur, un ripage de quelques mètres.



Ensuite la ligne file plein nord par une longue ligne droite, traverse le Tarn sur le viaduc de Saint-Géry, ouvrage en maçonnerie de briques de 198 m de long construit au gabarit de la double voie, et s’installe rive droite du Tarn, toujours en alignement.



Elle s’incurve ensuite à gauche, en longeant Lisle sur Tarn, traverse le talweg du ruisseau de Rabitsau par le viaduc éponyme de 83 m de long, établit au gabarit de la double voie, juste avant d’entrer dans la gare de cette ancienne Bastide. C’est une gare de croisement. Il existait un garage en impasse sur le côté gauche, branché côté Tessonnières : il a été déposé lors de la modernisation de la signalisation dans les années 1990. Au sujet du ruisseau de Rabistsau, il s’agit d’un cours d’eau d’apparence insignifiante mais qui au moment de rejoindre le Tarn a entaillé les terres alluviales d’un talweg assez profond, justifiant la construction d’un viaduc en maçonnerie de briques, certes de hauteur modeste mais de 83 m de long. En sortie de la gare de Lisle sur Tarn la ligne passe sur la déviation de l’ancienne RN 88, aujourd’hui déclassée en D988 et amorce une courbe vers la droite qui la remet dans son cap plein Nord. Cette dernière courbe pourrait éventuellement voir son rayon augmentée en reportant le tracé derrière les quelques maisons du hameau de saint-Vincent avant de retrouver le tracé existant par une large courbe et contre courbe.



De la sortie de cette courbe à Tessonnières le tracé est rigoureusement rectiligne. A l’entrée de Gaillac reste la trace de l’ancien embranchement de l’usine Armosig qui remettait des wagons jusque dans les années 90. La ligne traverse ensuite la gare de Gaillac qui comporte une voie d’évitement et un faisceau de voie de service, de nos jours réduit à deux voies. La halle marchandise, louée est desservi par quatre voies de débord et est toujours en place.



En sortie de gare, sur la gauche après le PN se détache l’embranchement de silos agricoles, disposant de quatre voies en impasse, d’un locotracteur toujours présent, mais qui n’a pas servi depuis longtemps. Sur la droite, juste avant le PN 18 l’aiguille en talon en direction de Tessonnières donnant accès à l’embranchement de l’ancienne cave viticole est encore en place.





Le problème de la traversée est la présence de six passages à niveaux successifs en zone urbaine. Dans le cadre du relèvement de la vitesse à 160 km/h prévu dans les années 90 un plan de suppression avait été élaboré mais la municipalité de l’époque s’y était opposée, sans doute à l’écoute de quelques intérêts particuliers. Belle bévue en tous cas !



La ligne continue ensuite en longeant d’anciens vergers devenus la zone d’activité du Mas de Rest qui devait être embranchée. Mais l’opération a fait choux blanc, au frais des contribuables.



Après un dernier passage à niveau, très fréquentée du chemin Toulze, la ligne longe l’ancienne voie de tiroir de la gare de Tessonnières qui se terminait par une butte permettant le tri par gravité, et rentre dans cette gare aux installations conséquentes. Je ne détaillerai pas celles-ci et vous demanderai de vous reporter au fil Balade de Tesso à Capde.

Rappelons tout de même que la gare de Tessonnières a fait l’objet d’une importante modernisation dans les années 1985/86. Les installations qui comprennent 3 voies à quais et un faisceau de voies longues, dont une partie a été mis en impasse côté Albi sont commandées par un poste de type PRG. Des signaux nains de sont disposés à l’entrée des grill de voies des trois directions données permettant des manœuvres faciles sous la protection des carrés d’entrée de la gare.



Parenthèse à propos des trafics marchandises locaux ayant subsistés jusqu’aux années 90 : un ancien agent circulation de la gare de Gaillac m’a ouvertement dit qu’ils avaient du trafic a cet époque et que c’est la SNCF qui l’a refusé suite à la politique de l’époque de préacheminement par camions vers des gares multifonctions.

Par différents moyens cartographiques j’ai essayé d’estimer le rayon des quatre courbes existantes sur cette section de ligne : il est à peu près identique pour chacune d’entre elle, et s’établit autour de 1 500 m de rayon. Je n’ai pas su trouver de données plus précises, notamment sur le site de RFF. Il me parait regrettable que ce type de données ne soient pas accessibles au public sachant que le réseau de RFF est classé d’intérêt général et appartient à l’état Français, et par là, à chaque citoyen et contribuable. Il faut savoir que 1 500 m de rayon représente avec un dévers de 160 mm le rayon minimal pour pouvoir circuler 200 km/h. Nous y reviendrons.

A suivre ...

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Re: Le printemps du QNET ?

Messagepar POMidi
29 Avr 2014, 13:31

Avant d’attaquer les travaux effectués je rajoute deux documents concernant le plan rail au chapitre I concernant les documents de référence utilisés pour cet article :

Jean-Pierre Wolf CIRUS – CIEU Université de Toulouse LE Mirail In « Midi-Pyrénées Fiche de présentation du projet de Projet de recherche “Transports : où en sont les Régions en matière de politiques régionales ET durables ?” – 2006
PLAN RAIL Midi Pyrénées 2007-2013 : Travaux Ferroviaires Développement et Renouvellement des Infrastructures Ferroviaires sur le Quart Nord-Est – Dossier de presse mai 2011

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Re: Le printemps du QNET ?

Messagepar POMidi
29 Avr 2014, 16:47

B) Les travaux réalisés

Dans le cadre du plan rail des travaux de renouvellement de la superstructure de la ligne ont été menés du 16 mai au 31 juillet 2011 soit au cours de la 1ère des interruptions de trafic. 25 km de voie ont été renouvelés à cette occasion sur un linéaire total de 27 km. Les travaux entrepris ont été adaptés en fonction des sections : 10 km de rails, 20 000 traverses en béton et 44 000 tonnes de ballast ont été changés ou apportés. La ligne Toulouse-Albi était en effet, de par son trafic, la seule des lignes régionales sur laquelle des travaux avaient été entrepris hors interventions de la région. Des travaux de renouvellement de traverses et de relevage de la voie par un complément de ballast portant sur un linéaire de 3km avaient eu lieu en 1997 et 2001. Les rails avaient fait l’objet d’un renouvellement complet dans les années 1960 / 70.



Le retrait de la voie et du ballast a été mis à profit pour réaliser des travaux d’étanchéité sur le viaduc du Rabistou à Lisle sur Tarn ainsi que le pont rail en maçonnerie enjambant le CD 13 à Coufouleux.
Comme indiqué à propos de la ligne de Castres, le viaduc de Saint-Sulpice sur l’Agout a bénéficié de la création d’accès aux chambres d’élégissement.





Les gares de Saint-Sulpice, Rabastens-Coufouleux, Lisle sur Tarn, Gaillac, Tessonnières ont fait l’objet de travaux d’accessibilité avec notamment un rehaussement des quais à 55 cm sur la longueur utilisée par les TER.



Pour la gare de Tessonnières, non équipée d’une passerelle de traversée des voies. La traversée à niveau des voies qui avait l’objet de mis en place de signaux lumineux d’annonce des trains il y a quelques années reste implantée dans l’axe de BV mais un petit escalier d'un côté, une longue rampe en chicane de l'autre en prennent la suite pour accéder au quai central. Cela parait bien compliqué alors que la longueur de quais disponibles permettait d'installer une longue rampe douce sur toute la largeur du quai. Une sortie des quais par l'extérieur, longeant le BV a été également installée ce qui est mauvais signe car cela signe la volonté de vouloir fermer le hall du BV, et le guichet, au public, du moins à certaines heures.




A suivre ...

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Re: Le printemps du QNET ?

Messagepar modeliste-ferroviaire
29 Avr 2014, 19:00

Sujet fort sympathique, puisque j'habite à Rabastens, et que je porte un intêret certain au QNET.

Quelques précisions aux éléments que tu as donné.

Concernant le relévement des vitesses entre Toulouse et Saint-Sulpice, il est comme suit:

-VL140 de Toulouse à la fin de la double voie (PK385)
-VL110 du PK385 à la sortie du tunnel de Campmas (PK383+588)
-VL120 du PK383+588 au PK379+570
-VL110 du PK379+570 au PK371+600
-VL160 du PK371+600 au PK366+800, soit 4.8km

Lors de la construction de la ligne par le PO, 10% du linéaire entre Toulouse et Lexos devait être prévu pour la double voie, à la discrétion du PO. L'endroit choisi fût Rabastens-Tessonnière. C'est pour cela que les principaux ouvrages d'art sont au gabarit double voie: viaduc de St-Géry, à l'entrée de Lisle sur Tarn.

La traversée de Saint-Sulpice est de 110km/k pour les automoteurs et 100km/h pour les rames tractées.

Voici les rayons des courbes:
Gare de Rabastens-Couffouleux: 1515m
courbe au niveau du PN39: 980m
courbe avant Lisle: 1162m
courbe à la sortie de Lisle: un bout à 980m, puis 1135m.

QUELS CONSTATS AUX TERMES DES TRAVAUX DE DOUBLEMENT?

Le relévement des vitesses est réduit à néant, pour les trains venant de Toulouse, à Saint-Sulpice.
Pourquoi? La vitesse en entrée de gare est limitée à 60km/h, puis vient la limitation à 30km/h en sortie de gare!
Le temps de trajet reste à 20mn pour les trains sans arrêts.
Lors de la présentation des travaux, par diverses réunions publiques, le postulat de départ était que tous les ter s'arrêteraient à Saint-Sulpice. A la fin du chantier, la région a voulu remettre en place des trains sans arrêt entre Toulouse et Albi, comme cela se faisait avant 2006.
Bonjour la perte de temps à Saint-Sulpice!
La seule solution, que les trains roulent en IPCS, dés leur entrée sur la double voie après Montastruc. Et là, le choix d'un seul canton sur ce pas d'IPCS montre ses limites. Je suis d'accord avec toi, les 2 voies auraient dûes être banalisées.
L'utilisation de l'IPCS se fait parfois, si les trains en provenance de Toulouse ont du retard.
Lors des travaux, une communication parcourable à 120km/h, entre les voies 1 et 2, à l'entrée de Saint-Sulpice aurait été préférable à celle mise en place, limitée à 60km/h.

En regardant bien les horaires, 75% des trains ne croisent pas entre Toulouse et Saint-Sulpice!!!

Pour le choix de la section doublée, nous ne connaissons pas le cahier des charges de la région, et de l'adéquation ou non de la répone apportée par RFF.
Telle qu'elle se présente, elle permet d'absorber les retards d'environ 5 à 7mn au départ de Toulouse, et idem pour ceux arrivant à Saint-Sulpice. Au delà, c'est cuit.
A condition que la trame horaire favorise les croisements dynamiques sur les parties doublées, ce qui n'est pas le cas.

A suivre
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Re: Le printemps du QNET ?

Messagepar POMidi
29 Avr 2014, 19:30

Merci pour tes réponses et ravi de voir que quelqu'un suit de près le sujet.

Je suis bien d'accord avec toi pour la gare de Saint-Sulpice et d'une manière plus générale sur la gestion du doublement. Effectivement en termes financiers une traversée à 120 km/h et la banalisation véritable des deux voies n'auraient pas eu un impact considérable sur le projet.

C'est un grandement dommage pour deux raisons:
  1. c'est bien la peine que les régions se soient dotées de directions transport fortes de plus de 20 membres pour se faire manœuvrer de la sorte par RFF et la SNCF
  2. inversement, et c'est le plus important, c'est lamentable qu'un plan de modernisation qui aura de 700 Millions d'Euros, dont plus de 300 pour le seul QNET (chiffres bruts de décoffrage) ne se traduisent par pratiquement aucune amélioration du service rendu. Il faut avouer que c'est dramatiquement décourageant pour les élus qui se sont engagés pour le ferroviaire et que c'est pitoyable de la part de l'exploitant

Pour revenir sur tes informations:
  1. pour les VL j'avais repris celle données par Bernard Vieu. Même remarque que pour les courbes: il est très difficile d'avoir ce genre d'informations, même quand l'on est dans la « grande maison » apparemment.
    Si tu peux y avoir accès je suis preneur des mêmes infos pour l'ensemble de la ligne jusqu'à Rodez et Capde. A ma connaissance Saint-Sulpice - Albi reste à 130 km/h sauf traversée de Tesso 120 puis 80/90 dans la courbe vers Albi.
  2. merci pour les courbes.

J'ai corrigé 2 points de détails sur les 2 précédents posts, car je reviens du terrain, malgré le temps maussade.

En prime et pour le même prix vous aurez droit à des photos de l'embranchement RAGT de Gaillac.

A suivre, plus que jamais ...

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Re: Le printemps du QNET ?

Messagepar POMidi
29 Avr 2014, 21:37

Comme promis j'ai modifié les deux derniers posts, hors commentaires, pour tenir compte des données recueillies aujourd’hui et notamment de nouvelles photos.

Et tout cela pour le même prix ! :D

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Re: Le printemps du QNET ?

Messagepar modeliste-ferroviaire
29 Avr 2014, 21:50

Pour les rayons de courbes de l'ensemble de la ligne, je ne les ai pas. Pour Rabastens et ses environs, je les avais eu il y a un peu plus de 15 ans auprès de la direction régionale de la SNCF de Toulouse, cherchant à connaître le rayon exact de la courbe de la gare de Rabastens, pour une reproduction de la gare en HO.

Pour la vitesse de ligne au delà de St-Sulpice, on reste à 130km/h. Le plafond est passé de 110 à 130, lors de la prolongation de la CCVB de St-Sulpice à Tessonnière en 1995. C'est aussi à ce moment là que les ultimes voies de services de Rabastens et Lisle furent déposées.

Le plan rail avait pour but principal de rénover l'infrastructure. c'est dommage que RFF n'en ai pas profiter pour améliorer la signalisation, et relever les vitesses de 10 à 20 km/h, du fait d'une voie rénovée.

Constats suite...

La petite portion parcourable à 160km/h, c'est du gadget! Un copain conducteur, avec un X72500, dans le sens Toulouse-Saint-Sulpice (qui descend légerement) atteint péniblement le 160, et doit presque aussitôt couper son accélération pour son entrée en gare à 60!
Il ne faut pas oublier que le coût de l'entretien de la voie augmente rapidement, quand la vitesse pratiquée est de 160km/h.

La mise en place du cadencement se fera après un comptage précis du nombre de voyageurs par train.
Pour Malvy, c'est le bilan carbonne qui décide in fine; un bus avec 15 personnes à bord pollue moins qu'un autorail avec 15 personnes à bord...
Le cadencement ne peut être efficace qu'à condition que le réseau de transport de l'agglomération toulousaine le soit aussi. Pour l'instant, il ne l'ai pas assez.
Un salarié qui travaille à l'opposé de Toulouse, par rapport au quart nord-est, continura à prendre sa voiture malgré les bouchons sur la rocade, car il y a pas de desserte efficace des zones d'activités par transport en commun.

Tu as donné une réponse en suggérant des relations du type Gaillac L'isle Jourdain.
Lors d'une des réunions publiques, avant les travaux de doublement, j'avais posé la question à une personne de RFF en apparté; sa réponse :mdr: , la signalisation de la gare Matabiau, ne permet pas ce type de relation! Il faut dire que cette personne arrivait du monde du transport routier.
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Re: Le printemps du QNET ?

Messagepar sncb_nmbs
29 Avr 2014, 22:01

POMidi a écrit:Comme promis j'ai modifié les deux derniers posts, hors commentaires, pour tenir compte des données recueillies aujourd’hui et notamment de nouvelles photos.

Et tout cela pour le même prix ! :D

Pierre


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Re: Le printemps du QNET ?

Messagepar POMidi
30 Avr 2014, 22:26

C) Evolutions et perspectives

1) Suppression des passages à niveaux

Ceux-ci sont en nombre sur la ligne notamment entre Rabastens et Tessonnières. Comme pour la ligne de Castres, dans la plaine, chaque petit chemin rural sécant, se raccordant à la route principale, encore plus quand celle-ci est l’ancienne RN 88, devenue D 988, a droit à son passage à niveau. Comme indiqué précédemment ce maillage n’est plus indispensable du fait du taux de motorisation tans privée qu’agricole. Le cas de l’entrée sud de Gaillac avec les PN N° 24 et 25 (cf. infra) en est pathognomique.

Rappelons que l’intérêt de la suppression des PN est triple, voire quadruple pour certains PN particuliers :
  1. amélioration de la sécurité tant routière que ferroviaire. Les PN sont devenus le point noir de la sécurité ferroviaire. Au bilan humain s’ajoute le coût matériel sachant que dans les chocs le plus violents le matériel, parfois neuf ou très récent est directement réformé.
  2. économie d’entretien aussi bien de la voie et des platelages que des installations électriques
  3. favorise les relèvements de vitesse : la suppression des PN est obligatoire pour la pratique de vitesses au-delà de 160 km/h. Pour les vitesses de 140 à 160 km/h elle est à rechercher notamment en zone urbaine ou pour les PN très fréquentés côté routier. En l’absence de suppression les installations d’annonce doivent être installées à une distance plus importante en rapport avec l’augmentation de la vitesse des trains.
  4. pour les PN livrant passage à un forte circulation, situés en ville, et encore plus situés en sortie de gare s’y ajoute la suppression des embouteillages lorsque le PN est fermé notamment en cas d’arrêt des trains en gare. A cela s’ajoute le risque majoré de franchissements illicites par des usagers pressés.

En résumé la suppression des PN n’est pas une dépense mais un investissement. En milieux urbain il s’agit de véritables opérations d’urbanisme qui ne concerne pas, loin s’en faut, que le volet ferroviaire.
Notons que dans certains cas il est possible de disposer des passages souterrains, réservés aux piétons et vélos, réalisés avec des éléments en béton préfabriqués mis en place par fonçage horizontal. Cette technique économique a récemment été mise en œuvre sur le chantier tout proche de la rocade d’Albi pour des passages de grosses canalisations.




Nous allons distinguer le cas des PN ruraux et ceux de la « zone urbaine » de Gaillac

a) PN ruraux

Au vu de leur nombre des suppressions par regroupement peuvent être opérées. L’objectif pouvant être de supprimer 1 PN sur 3 entre Rabastens et Gaillac.

b) PN de la section Gaillac-Tessonnières

L’on dénombre 5 PN urbains à Gaillac. A cela s’ajoute les 2 PN côté Toulouse proche de la D 999, qui sont faciles à traiter et les 2 PN situés entre Gaillac et Tessonnières. Les PN sont numérotés dans le sens Capdenac-Toulouse; ceux concernés portent les N° 18 à 25. Nous irons donc à l’envers de la numérotation pour respecter notre description faite dans le sens Saint-Sulpice -Tessonnières.
Rappelons que cette suppression avait été actée dans les années 90, dans le but de porter la vitesse de la ligne à 160 km/h avec pour objectif phare passer en dessous de la barre des deux heures pour un Toulouse - Rodez, objectif toujours non atteint à ce jour. A l’époque cela avait été rejeté par la municipalité de Gaillac qui avait fait preuve d’un manque de prospective total sur ce dossier.

  1. PN N° 25 et 24 : situés au sud de la zone de Gaillac, donc en direction de Lisle sur Tarn.
    Depuis le pont route donnant passage à la D 999 (route de Montauban) nous observons de visu deux passages à niveaux sur une distance de 850 m. Le plus proche (PN N° 24) donne passage à un chemin de terre, l’autre (PN N° 25) à la route de Saurs qui dessert des hameaux. Longeant la voie ferrée côté ouest il existe un chemin qui l’allonge : celui-ci pourrait très bien accueillir une déviation de la route de Saurs qui récolterait les chemins menant à ces deux passages à niveaux : il suffirait alors de prolonger par une nouvelle voirie sur 180 m pour raccorder la
    D 999. 2 PN supprimés par 180 m de route vicinale et un raccord en talus : c’est moins couteux que bien des ronds-points ! Les clichés si dessous montre bien l’inutilité flagrante du PN 24.
    .






  2. PN N° 23 permettant de relier la zone d’activité de Roumagnac à la ville. Du fait de la configuration implantation délicate côté ouest d’un passage inférieur. Pour limiter les coûts, la ZA de Roumagnac étant par ailleurs directement reliée à la D 999, un remplacement par un passage inférieur de hauteur limité permettant le passage des seuls véhicules particuliers parait être une bonne solution. Cela éviterait aux camions d’encombrer l’entrée nord de la ville déjà bien chargée.
    .
  3. PN N° 22 route de Montauban, très fréquenté. A remplacer par un passage, à priori inférieur, mais implantation délicate de la trémie côté est.
    .
  4. PN N° 21, très fréquenté et en sortie da gare côté Toulouse, donnant accès aux lotissements du nord-ouest de Gaillac. Son remplacement gagnerait à être couplé à une opération d’urbanismes visant à créer une liaison directe entre les routes de Montauban et de Caussade : il manque 230 m pour relier les voiries existantes. Moyennant cela l’on pourrait se contenter d’un passage inférieur de hauteur limité beaucoup plus facile à insérer en milieu urbain. Cela aurait l’avantage d’aider les camions à respecter l’interdiction de traverser Gaillac !
    .
  5. PN N° 20, très fréquenté car laissant passage à deux axes importants, les routes de Caussade et de Cordes. Situé en sortie de gare côté Tessonnières, ce PN, quotidiennement à l’origine de bouchons, est dangereux. Vu la configuration des lieux le remplacement par un passage inférieur semble s’imposer mais impliquerait un remaniement des carrefours voisins. Des réserves de terrains existent dans l’environnement immédiat avec les anciens silos. Sa suppression semble prioritaire et il serait de bonne politique qu’elle soit entamée sans tarder. Il conviendrait de concevoir l’ouvrage de manière à pouvoir insérer des tabliers supplémentaires en cas de doublement de la voie mais aussi de création d’un faisceau de remisage / entretien des TER au niveau des ancien silos situés à droite de la voie ferrée. Il serait de bonne gouvernance que la municipalité de Gaillac agissent pour bloquer les terrains nécessaires à cette opération.


  6. PN N° 19 : il donne passage à la route de Senouillac. Particularité cette route a été déviée récemment par une chicane pour contourner les bureaux de l’entreprise « Plantes et industrie » (groupe Pierre Fabre). Il aurait été opportun de prolonger cette déviation par passage inférieur biais afin de raccorder directement la nouvelle chaussée en supprimant le passage à niveau. C’est à priori ce qu’il faudra faire pour supprimer ce PN surélevé.
    .
  7. PN N° 18 : c’est un PN rural qui donne le passage à un chemin de terre. Avec la création récente de la ZA du Mas de Rest il permet cependant une communication, très secondaire, avec celle-ci. Sa suppression totale va de soi. Pour favoriser la communication directe avec la ville pour les modes « doux » il y a possibilité d’installer un passage souterrain pour piétons et vélo.


  8. PN N° 17 : très fréquenté, ce PN livre passage au chemin Toulze qui fait office de déviation nord de Gaillac. En surélévation par rapport à la route, situé entre deux carrefours dont l’un dans le creux de la route, ce PN est dangereux et devrait avoir été remplacé depuis longtemps. Vu la configuration des lieux un passage inférieur semble le plus approprié mais il y a de la place. Dans tous les cas il faudra reconfigurer les deux carrefours.



A suivre ...

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