Bonsoir à tous,
Il est grand temps de reprendre notre voyage dans les gorges de l’Aveyron. Nous abordons une zone à la structure complexe assez difficile à décrire. C’est également la plus hardie : la ligne joue véritablement avec la rivière et multiplie les ouvrages d’art.
Pour l’exploration pédestre, il n’y a plus de chemin continu après le hameau de Courbières. Il faudra se contenter des petites routes ou chemin qui mène à des hameaux depuis la route de crête et de là espérer trouver un passage vers les bords de la rivière.
Au niveau de ce hameau de Courbières la voie est établie en rive gauche de l’Aveyron et domine celle-ci depuis un grand remblai incliné. C’est à cet endroit que nous avons aperçu l’X 73500 au travers de la végétation. De Najac au pont de Rouméguet la rampe, modeste, s’établit à 5 ‰ avec un passage à 7 ‰ dans le souterrain de Moulesc (celui qui passe sous le hameau de St. Gignac); au niveau du remblai précité elle est plus faible encore, puisque c’est un quasi-palier à 0,8 ‰. Après ce remblai l’Aveyron marque un nouveau coude prononcé et la voie ferrée franchit l’éperon correspondant par le souterrain de Cabanelles long de 290 m.
A la sortie du souterrain de Cabanelles l’Aveyron est à nouveau franchit, et la voie ferrée coupe l’extrémité d’un nouveau méandre de la rivière, situé sous le hameau de Cambettes, à l’aide d’une tranchée en alignement et repasse à nouveau au dessus de l’Aveyron par un nouveau pont. Notons que dans cette zone où la ligne en alignement coupe systématiquement tous les obstacles du relief, le profil se redresse fort logiquement avec une rampe qui s’établit à 10 ‰. Revenue rive gauche, la ligne, toujours en alignement, vient buter sur la colline du hameau de Seillols qu’elle franchit par un nouveau tunnel, logiquement dit de Seillols de 170 m de long. A partir de ce point le profil en long s’assagit avec une rampe ramenée à 5,8 ‰.
A la sortie du Tunnel de Seillols la ligne domine à nouveau d’un remblai l’Aveyron et s’incurve légèrement le long d’une courbe plus large de la rivière. En face rive droite, sur la hauteur se situe le hameau de Falgayrolles Hautes. Puis la ligne traverse un nouvel éperon par le court tunnel de Cornus (77 m de long), et s’incurvant dans l’autre sens franchit l’Aveyron pour repasser rive droite sous le hameau de Falgayrolles Basses. Elle coupe une zone de prairie et de bosquets le long de la rivière à l’aide d’une tranchée de quelques mètres de profondeur puis repasse une nouvelle fois rive gauche à l’aide d’un nouveau pont (que nous nommerons Falgayrolles 2). Ce pont est en courbe. Cette courbe se poursuit rive gauche et mène à un tunnel, le souterrain de Long Col (72 m de long) permettant de couper un méandre très serré de la rivière, sous le hameau éponyme.
Du point de vue de l’exploration, une petite route mène aux hameaux de Puech puis de Falgayrolles Hautes et jusqu’à celui de Falgayrolles Basses.
Du haut de cette route la vue sur la rive en face nous montre une des facettes des reliefs calcaires avec cette crête rocheuse verticale sous la hameaux de Cournus située en rive gauche :
L'arrête rocheuse sous le hameau de Cournus domine l'Aveyron - 25 janvier 2008
L’on peut également apercevoir la rivière bordée rive gauche par la voie ferrée : nous sommes au dessus de Falgayrolles Basses et le hameau que l’on aperçoit au fond à gauche et celui de Seillols.
La ligne vue d'en haut vers le hameau de Seillols
De Falgayrolles Basses deux sentiers permettent de rejoindre la rivière. Le 1er nous l’avons évité ayant aperçu à quelques mètres un jeune sanglier. Nous avons préférer retraverser le hameau de delà gagner la berge. J’ai pu ainsi faire la photo du 1er pont de Falgayrolles que voici :
Le pont de Falgayrolles « 1 » vue depuis la rive.
En suivant la rivière l’on retrouve la voie. Sur cette photo prise sur le bord de la tranchée l’on aperçoit les rambardes du 2ème pont situé en courbe et l’entrée du petit tunnel de Long Col :
Le pont de Falgayrolles « 2 » et la tête du tunnel de Long Col vus au travers des branches.
Une trace de tracteur semble me conduire vers le 2ème pont et je me prépare à lui tirer le portrait. C’est là que je me retrouve à quelques mètres d’un impressionnant sanglier adulte muni de fort belles défenses ; en plus la bête se levait ! Je n’ai pas insisté, j’ai silencieusement fait demi-tour et ai signifié à Claude qui suivait de faire de même sans poser de questions. Tant pis pour la photo ! Si vous vous promenez par là, surtout en hiver, prudence, cela grouille. Nous avons en effet revu un jeune en remontant.
Depuis le haut du pré, juste sous le hameau l’on a cependant un bon aperçu du lieu avec en sus cette coloration liée à la luminosité d’une fin d’après-midi d’hiver :
Le pont de Falgayrolles « 1 » son environnement vu du hameau
A suivre
Salutations amicales.
Pierre
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