BURLINGTON a écrit:Bernard, peu importe la sémantique. La majorité de nos concitoyens comprennent la signification des mots telle que je l'ai émise
Je ne le nie pas mais cela ne veut pas dire, pour autant, qu'il ne faut pas dénoncer les dérives du genre, chaque qu'on en observe.
Parce qu'il faut toujours penser que prendre un mot pour un autre, c'est s'exposer à ne pas être compris de qui doit l'être et un coup, surtout, à avoir des mécomptes, le jour où l'on aura des droits à faire valoir...
Parce que, être tenu pour un "usager" au sens actuel du droit, c'est être quelqu'un qui bénéficie d’un service public, et qui, en cas d'ennui ou de préjudice, aura donc "l'oreille" de la justice administrative et, avant elle, de la "hiérarchie" de l'administration en question, avec toutes les garanties et les recours de toutes sortes qui sont offerts par la loi de 1983 que j'ai citée, sans compter la faculté de "faire intervenir" n'importe quel élu, en lui écrivant, le plus simplement du monde
(sport national français, dit-on...). Une situation, somme toute, bien plus "confortable" que celle du "client" qui ne peut se prévaloir, quant à lui, que d'un "contrat" relevant du droit privé, lequel l'obligera, en cas de problème, à avoir affaire à la justice civile, et à sa procédure toujours un peu ... compliquée et, en tout cas, rarement gratuite.
Bref, tout ce que j'ai voulu faire partager,
c'est l'idée que les mots ont toujours leur importance et qu'il est parfois risqué de s'en remettre au seul sens qu'en a fini par leur prêter le langage courant, parce que cela peut être source d'ennuis ou de méfiance indue.
Prenons ainsi l'exemple du glyphosate"
(ce qui nous permet de rester dans le monde du chemin de fer): notre SNCF a renoncé, semble-t'il, à l'utiliser pour "désherber" ses voies car "on" le dit cancérigène...
En fait, il n'a jamais été accusé que d'être "probablement" cancérigène par l'organisation des nations unies et cette affirmation un peu vague a eu tôt fait d'être transformée par pure dérive journalistique, en une cause certaine de maladie, un peu aidée, dans l'esprit de certains, par la réputation de la firme (MONSENTO) créatrice de la molécule.
Or, d'aucuns commencent à dire que ce produit ne peut pas "chimiquement" inter-agir directement avec l’ADN de l'homme parce qu'il est lui-même chargé "négativement" comme les molécules vivantes, de sorte que celles-ci le repousseraient naturellement.Je ne sais pass, bien sur, qui a raison et préfère comme tout un chacun, me tenir soigneusement éloigné du produit (bien obligé).
Mais son exemple illustre parfaitement mon propos : à force d'entendre dire, on finit par se persuader que c'est ce qu'il faut croire, en oubliant donc ce que disait Kant, il y a 200 ans :
"Sapere aude !" ou
"ose te servir de ton propre entendement !" L'esprit critique, en quelque sorte...
BURLINGTON a écrit: savoir si l"utilisation des chemins de fer doit être intégralement du service public est un autre sujet.
Euh,...désolé de le dire, mais ce n'est même pas un sujet
D'abord, parce que comme je l'ai écrit, le transport par fer est un "service public" aux yeux du droit européen
(un SIEG), en vertu de toute une Kyrielle de directives définisssant entre autres "l'espace ferroviaire européen". Et il est aussi reconnu comme tel, dans le cas de la SNCF, par la loi sur le
"pacte ferroviaire" qui a, certes, fait d'elle une "
société anonyme", mais en lui gardant son statut de
"groupe public" (article 5), titulaire
"service public" (article 19 et encore bien d'autres qui suivent)... (
https://www.legifrance.gouv.fr/loda/id/JORFTEXT000037111503/2020-01-01).
Je sais: ce n'est pas ainsi qu'on nous l'a présenté...
Mais c'est la règle pour ce genre d'activités depuis Colbert et le droit est désespérement têtu. Et surtout, il est
"le droit", et donc quelque chose que personne n'est autorisé à contourner (en cas de problème, parce qu'autrement on peut bien dire et penser ce qu'on veut).
Ce qui nous ramène donc à ce que j'ai écrit juste avant.