SAVAJOL a écrit:J'entends bien, mais ton lien pointe encore vers le délégué syndical ... qui, encore une fois, n'a pas le même rôle ni de limite d'action qu'un représentant des salariés au conseil d'administration
BURLINGTON a écrit:Ok, mais ça ne change pas grand chose. Étant minoritaires, Ils restent observateurs et d'un avis consultatif. Et je dirai heureusement, car les décisions de développement, mutation ou autres grands événements de ce genre restent l’apanage des actionnaires via leurs représentants. Meunier est maître chez lui.
Un débat, mine de rien, qui nous fait retourner presque 50 ans en arrière, au temps de
"l'après LIP" où le mouvement syndical avait commencé de se fracturer sur le sujet de
"l'intervention dans la gestion de l'entreprise", et l'usage des outils juridiques qui vaient commencé d'être inventés à l'époque dans ce but...
Parce qu'il y en a de suffisamment puissants
(des outils: mais je vous en épargne la liste) pour qu'on, ne puisse plus vraiment dire, aujourd'hui, que les syndicats sont à mettre au rang de simples "observateurs", ayant encore moins de pouvoir que les actionnaires "minoritaires".
Sans entrer dans le détail, il suffit d'e se souvenir d'actualités récentes, où certains "meuniers" ont plus ou moins été empêchés de faire ce qu'ils voulaient de leur entreprise , à la suite d'actions syndicales fondées tout simplement sur le code du travail, dans sa version"musclée" par la fameuse loi de "rénovation de la démocratie sociale" (2008?).
En clair, dans les entreprises d'une certaine taille, la "représentativité syndicale" voulue par cette loi est quand même un peu de nature à faire que le "meunier" ne soit plus vraiment "maître" chez lui (désolé
)
Et, il pourrait même arriver, dans l'absolu, qu'un syndicat, au nom de sa personnalité morale reconnue, se serve du droit des faillites procédures collectives, pour faire "déchoir" un dirigeant.Bref, on n'en plus au temps où un chef d'entreprise pouvait se risquer à entamer un "le bras de fer" avec les syndicats, car tout a été fait pour que cela se transforme, pour lui, en "aventure" assurée.
Et il en vaut, bien sur, dans le secteur privé comme public, SNCF y compris, dans ce dernier cas : ne serait-ce que parce que, pour tout le monde, maintenant, "le temps, c'est de l'argent" et que chacun a donc bien compris qu'il en vaut toujours mieux de discuter "avant", plutôt que de risquer un long affrontement "après".
Bref, le monde a changé et le "pouvoir" n'est plus forcément ce qu'il était, même si le "réalisme économique" continue malheureusement à faire encore beaucoup de victimes