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Re: Bonnes et mauvaises nouvelles du rail français

MessagePosté: 08 Mar 2021, 14:41
par BURLINGTON
Le cas l'accès au Puy de Dôme.

Re: Bonnes et mauvaises nouvelles du rail français

MessagePosté: 08 Mar 2021, 15:01
par SAVAJOL
Merci pour l'info, Vaporiste, je ne connaissais pas cette particularité de Zermatt. :yin

Pour répondre à Alain : en mettant de côté la légende privé mieux que public, à mon avis, l'Etat n'est pas entrepreneur : seulement actionnaire de boites avec des dirigeants qui font leur business as usual en respectant des orientations politiques ou financières. Mais, je pense que l'état est de fait tutelle de toutes les boites au sens économique dans le domaine des transports => aucune boîte privée ou publique de transport ne peut se développer sans une mise de depart qui est l'infrastructure routière ou ferroviaire financées par la collectivité.
Moi, si des gens du privé font du fric (et pourquoi pas) en utilisant des biens communs, ben j'aimerais bien qu'ils me reversent ce que j'ai dû avancer en impôts... Étant entendu que je continue à payer ces impôts pour l'entretien des infrastructures et même des péages autoroutes à des gens qui ne les ont pas construits .... Why not. Ou alors, qu'ils assument eux même le coût de l'entretien de l'infra utilisée.... que de soit ferroviaire ou routière. Juste pour que l'hypothèse privé mieux que le public soit définitivement écartée. Et ensuite on fera un bilan global du transport en France.

Re: Bonnes et mauvaises nouvelles du rail français

MessagePosté: 08 Mar 2021, 15:09
par Le Basque
Combien de temps pour traverser Zermatt à pied en diagonale ? Vingt minutes ? ;)

Re: Bonnes et mauvaises nouvelles du rail français

MessagePosté: 08 Mar 2021, 15:11
par BURLINGTON
Hormis, les entreprises étrangères en transit... ou pas, ce qui est un des problèmes, les entrepreneurs payent l'impôt. Trop diront certain, pas assez d'autres. Donc tout le monde met la main à la patte.
Pour ce qui est de l'actionnariat, c'est quand même lui qui décide de la marche et de l'avenir de l'entreprise. Tu le confirmes. Je te cite "des dirigeants qui font leur business as usual en respectant des orientations politiques ou financières" Donc si l’État est actionnaire il oriente les actions de ses entreprises. C'est pourquoi, je pense qu'il n'est pas sain que l’État soit entrepreneur.

Re: Bonnes et mauvaises nouvelles du rail français

MessagePosté: 08 Mar 2021, 15:14
par Vaporiste
Le Basque a écrit:Combien de temps pour traverser Zermatt à pied en diagonale ? Vingt minutes ? ;)
1/2 heure, mais d'autres cas existent comme Saint Moritz où les semi-remorque sont interdits, le tonnage y est limité. D'ailleurs, il n'y a qu'à voir le nombre d'embranchements avec des wagons garés dessus ou les voies pas oxydées.

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Re: Bonnes et mauvaises nouvelles du rail français

MessagePosté: 08 Mar 2021, 15:51
par SAVAJOL
BURLINGTON a écrit:Hormis, les entreprises étrangères en transit... ou pas, ce qui est un des problèmes (tu noteras que les entreprises étrangères paient le sillon dans le système ferroviaire), les entrepreneurs payent l'impôt. Trop diront certain, pas assez d'autres. Donc tout le monde met la main à la patte.
Pour ce qui est de l'actionnariat, c'est quand même lui qui décide de la marche et de l'avenir de l'entreprise. Tu le confirmes. Je te cite "des dirigeants qui font leur business as usual en respectant des orientations politiques ou financières" Donc si l’État est actionnaire il oriente les actions de ses entreprises. C'est pourquoi, je pense qu'il n'est pas sain que l’État soit entrepreneur.


Aucune boite ne met / ne mettra jamais la main à la poche (patte) à la hauteur des investissements nécessaires à l'infrastructure par rapport à ce que la puissance publique à mis/met/mettra sur la table.

... en ce qui concerne l'actionnariat, je précise et je te confirme que je suis d'accord avec ce que tu écris, pour un actionnariat classique d'une boite mais je me permets de douter un chouia pour la conduite de la SNCF SA vu que ce pouvoir direct d’État actionnaire est maintenant bien dilué en de multiples centres de décisions, si bien qu'il n'y a pas / plus possibilité de schéma global clair d'offre de transport ni d'investissement => schéma directeur national du ferroviaire.
On est loin d'un réel pilotage d'entreprise par l'état ... mais, je crois, plutôt en présence d'une orientation par des choix politiques et de financement d'un système ferroviaire qui touchent autant les boites privées que publiques. La seule période que j'identifie à un État réellement actionnaire au sens de prise directe de décisions stratégiques d'une entreprise est la Compagnie de l'Etat avec Raoul DAUTRY .. ma foi, il ne s'en est pas si mal sorti que ça, non ? ... en ayant en arrière pensée que Dautry devait plus diriger que l'Etat en lui-même.
EDF est aussi une belle réalisation d'un Etat entrepreneur, non ? Faudrait creuser le sujet, tiens.

Re: Bonnes et mauvaises nouvelles du rail français

MessagePosté: 08 Mar 2021, 16:40
par SAVAJOL
Vaporiste a écrit:...
1/2 heure, mais d'autres cas existent comme Saint Moritz où les semi-remorque sont interdits, le tonnage y est limité. D'ailleurs, il n'y a qu'à voir le nombre d'embranchements avec des wagons garés dessus ou les voies pas oxydées.
...

ça m'a donné envie de farfouiller un peu :
https://www.transportjournal.com/fr/hom ... rates.html
Aux RHB, ils ont le fret à la bonne. :cool:
Sans volonté de comparaison quelconque. Je préfère préciser quand même ; juste un constat.

Re: Bonnes et mauvaises nouvelles du rail français

MessagePosté: 08 Mar 2021, 18:57
par bernard21
SAVAJOL a écrit: la légende privé mieux que public, à mon avis, l'Etat n'est pas entrepreneur [...] ensuite on fera un bilan global du transport en France.


Bonjour,

La remarque m'en a fait revenir une autre à l'esprit, remontant au temps où l'on s'efforçait de m'enseigner l'économie, au travers de la querelle existentielle entre physiocrates (= les libéraux d'aujourd'hui) et...les autres.

On m'en avait, alors, donné les "routes" pour exemple, en rappelant leurs tribulations dans l'histoire, et le fait qu'on en doit, l'établissement à Rome qui, la première, avait su en faire un instrument de puissance.

Et, "on" avait aussi bien insisté sur le fait que ces "via" répondant avant tout à des besoins stratégiques, le décision de les construire était forcément toujours prise par "l'état", d'autant qu'à l'époque, celui-ci était seul en mesure de trouver les ressources nécessaires au financement des ouvrages d'art liés au tracé "rectiligne" qui était exigé; le seul, aussi qui pouvait mobiliser pour cela une main d'oeuvre forcée (les légions).

"On m'avait aussi enseigné que lorsque ces "via" en ont eu fini de pouvoir être utilisées, vers la fin du moyenage (au XII ° siécle, sous le règne de Philippe Auguste qui fit paver les rues de Paris), c'est encore l'état qui s'est chargé d'en maintenir quelques unes "en l'état", jusqu'à ce que Colbert ministre de Louis XIV (et donc au XVIII°) décide de créer une "administration" des routes, qui allait devenir les "ponts et chaussées".

La suite, on la connaît : la Révolution a tout mis en sommeil jusqu'à ce que Bonaparte (le premier) exige la remise en état de quelques grandes routes vers l'est, pour le confort de marche des a grande armée, avant que l'invention du moteur à explosion, vers la fin du XIX°, n'oblige enfin à établir beaucoup de vraies routes, "macadémisées" puisque sa nouvelle majesté la bagnole, en avait le besoin...

Et c'est bien sur, à nouveau "l'Etat", et pour les mêmes évidentes raisons, qui s'en est chargé, en y associant départements et communes, autres choses toujours "publiques"...

On en est d'ailleurs toujours là, en dépit des essais controversés de "PPP" (partenariat public privé), auxquels la Cour des comptes a assez rapidement recommandé au gouvernement de « renoncer à l’avenir » .

Bref, tout çà pour dire qu'à mon avis, le "privé mieux que public" n'est, et n'a jamais été à la mode... (et que Savajol a donc bien raison de dire que c'est une légende)

Et, de toutes façon, dans notre pays, la fameuse "loi MOP" (https://www.economie.gouv.fr/daj/procedure-conception-realisation, a réglé le problème (en théorie) :la "maîtrise" des ouvrages publics...c'est l'Etat. ;)

Re: Bonnes et mauvaises nouvelles du rail français

MessagePosté: 08 Mar 2021, 19:50
par BURLINGTON
Ouvrages publics (infrastructures) oui (routes, canaux,voies de chemin de fer, etc) Mais pas leur exploitation. A ma connaissance, il n'y a pas de société nationale de transport fluviaux et si la SNCF est le premier transporteur routier de France, c'est bien une déviance du "système" SNCF.

Re: Bonnes et mauvaises nouvelles du rail français

MessagePosté: 08 Mar 2021, 22:55
par SAVAJOL
Nan, ce n'est pas une déviance, mais une adaptation aux signaux envoyés par la puissance publique (orientation de la politique des transports / de l'offre en infrastructure). "En même temps", ils auraient été fous de ne pas croquer dans le gâteau aussi ... Et si tu fais référence au camions "SNCF", ils circulent tous sous filiales privées qui n'ont pas grand chose à voir avec la SNCF historique et son cortège de dettes publiques, et qui ne rapportent pas un kopeck au système ferroviaire (sauf quelques cas d'intermodalité) ... mais utilisent comme tous les autres camions privés une infrastructure presque gratos en polluant => ils ne paient pas le coût réel et sont donc gorgés de subventions publiques par moyens détournés (mise à dispo gratos ou presque d'un outil de travail).

Les signaux envoyés par les politiques ont été clairs : dé-régularisation des transports et absence de budget pour promouvoir le fer.