Rockandrail a écrit:je n'ai jamais compris ni perçu l'avantage que pouvaient présenter les pneus. Dans les rames sur pneus, on est plutôt davantage secoué, le bruit de roulement est plus agaçant et il règne une température tropicale sur les lignes.
Ce n'est pas exact. Ou plutôt ce n'était pas exact.
A l'époque (années 50), les arguments de cette technique étaient :
- confort (tout relatif il est vrai, mais effectif, par rapport aux vieilles rames-fer) ;
- freinage beaucoup plus sûr, argument fondamental et préliminaire au pilotage automatique (pensez-y !) dont l'idée pouvait alors commencer à germer ;
- absence (ou forte réduction) des vibration subies par les immeubles riverains ; c'est même pour adoption de ce critère que la ligne 6 avait été convertie (à grands frais !) de fer à pneu dans les années 60.
Tous ces avantages ont été réels pendant un temps, et la réussite du pneu avait permis de fournir le métro-pneu clés-en-main à Montréal, ce qui démontre que même ailleurs on appréciait le procédé.
Les choses ont nettement commencé à s'inverser avec les progrès du fer, alors que même pseudo-modernisé, le pneu restait sur son concept de base. Et c'est ainsi que le matériel-pneu "intercirculation" introduit il y a une dizaine d'années sur la ligne 1 souffrait largement des inconvénients cités ci-dessus, bruit (infernal !), secousses (la vitesse ayant augmenté, et le freinage aussi), etc.
Et dans ce même temps, le fer progressait dans sa qualité ; et aujourd'hui, les rames-fer déployées sur la ligne 2 depuis environ un an sont beaucoup plus confortables que ce qui se fait de plus moderne en pneu (confort, silence, etc), et de loin. On en oublie (je plaisante pas) qu'on est sur du fer.
La réalité, c'est que le pneu (sur rails) a eu ses arguments, très réels, et c'est ce qui lui a donné ses heures de gloire ; et c'est le perfectionnement du fer qui a depuis fait considérer les inconvénients du pneu comme peu supportables.