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3-1-5) La série 56La série 56 comprend 9 modèles de locomotive dont plusieurs variantes au type 1’D
3-1-5-1) Les locomotives de série 56 d’origine prussienne, de l’Oldenbourg et du Mecklembourg3-1-5-1-1) Série 560 - anciennement pr. G73 et Série 562 - anciennement meck. G73La troisième version de locomotive à quatre essieux accouplés pour le trafic des marchandises fut construite en 1893 par Hanomag d’après un projet de von Borries. Il s’agissait d’une machine compound à vapeur humide, de type 1’Dn2v qui fut désignée comme catégorie G7
3.
August von Borries avait découvert l’existence de ce type de machines lors d’un voyage aux Etats-Unis où elles étaient utilisées comme standard pour le trafic des marchandises. Du modèle américain, on retrouvait le faible poids en charge sur l’essieu directeur Adams alors que les essieux accouplés jaugeaient 12,5t (sur les essieux 2 et 4), 12,7t sur le troisième essieu et 13,5t sur le premier. Même aux petites vitesses pour lesquelles la machine était conçue (45 km/h au maximum), la trop faible charge sur l’essieu directeur représentait une cause sérieuse de déraillement. Malgré ses indéniables capacités en puissance, la G7
3ne pouvait en aucune manière tenir la comparaison face aux G7
1 et G7
2 ; si bien qu’après la livraison de 15 machines en 1895, sa construction était arrêtée. La Prusse était économe et, l’essieu directeur de la G7
3 n’offrant pas d’avantages par rapport aux machines G7
1 et G7
2, son usage fut interrompu.
La première locomotive de catégorie G7
3fut livrée à la Direction Ferrovière de Hannovre en 1893 et mise en service à l’automne de la même année sur la ligne de Soest à Nordheim. La ligne présentait des rampes de 4‰ alternant les montées et les descentes avec un pic à 10‰ aux environs d’Altenbeken. Sur le tronçon allant de Soest à Paderborn, les anciennes machines G3 et G4 à trois essieux accouplés enlevaient 105 à 110 essieux à 35 km/h. Les machines à double expansion G4
2 pouvaient en tracter 115. De Paderborn à Altenbeken, il fallait redistribuer la composition des trains qui arrivaient à Soest avec 120 à 150 essieux. D’où de longues et coûteuses opérations de triage. L’arrivée d’une nouvelle locomotive était donc très attendue.
Malheureusement, la nouvelle G7
3 se révéla également incapable d’enlever les trains de 150 essieux sur la portion de rampe à 10‰ et les machines de type C durent rester en renfort.
La machine ne manquait pourtant pas d’intérêt technique. Elle était équipée de soupapes de distribution de conception von Borries permettant de la faire fonctionner comme machine à simple ou double expansion. Inhabituel sur une machine prussienne, la tige du régulateur était dirigée vers une vanne double corps située à l’extérieur de la chaudière. Cette conception rencontrée également sur les G7
1 et G7
2 n’était pas très appropriée car la différence de dilatation subie par les différents éléments en compromettait l’étanchéité. De ce fait les cylindres recevaient de la vapeur en permanence et subissaient des coups de lapin au moment du démarrage. Longue de 4100 mm comme sur la G7
2, la chaudière avait un diamètre de 180 mm supérieur.
La machine aurait normalement dû en rester là, mais le manque de locomotives devenant criant au cours de la première guerre mondiale, la G7
3 allait être remise en construction. 70 nouvelles machines allaient sortir des usines d’Allemagne du sud. Les constructeurs en étaient Krauss, Maffei et Esslingen. Maffei allait livrer une version améliorée et renforcée de la machine : pression de chaudière élevée à 14 bars, préchauffeur Knorr, freins à vapeur remplacés par des freins à air comprimés dont les sabots agissaient sur les troisième et quatrième essieux accouplés. Les soupapes de distribution von Borries étaient remplacées par des modèles Dultz. Le poids sur l’essieu médian passait de 12,5t à 13,2t ; celui de l’essieu directeur Adams passait de 6,1t à 8t. Les machines se retrouvaient accouplées au tender 3T16,5 emportant 7t de charbon.
Quelques unes de ces nouvelles machines allaient se retrouver affectées au LBE (Lübeck-Büchener Eisenbahn) et à la compagnie Friedrich-Franz du Mecklembourg.
La DRG n’allait intégrer que 5 machines prussiennes comme série 56
0, numérotées 56 001 à 56 005. Les 001 et 002 provenaient de la livraison Hanomag de 1895 (numéros de série d’usine 2670 et 2671), les trois autres provenaient de la livraison 1917 : la 003 sortant de chez Esslingen, la 004 de chez Krauss et la 005 de chez Maffei.
Cinq autres machines, provenant de la livraison faite au Mecklembourg, allaient être intégrées comme série 56
2, numéros 56 201 à 56 205, toutes provenant de la livraison 1917 ; les 201 et 203 sortant de chez Maffei, les trois autres de chez Krauss. Je n’en connais pas les dates de radiation.
Catégorie : 1’Dn2v
Distribution : G45.13
Diamètre des roues motrices : 1250 mm
Vitesse maxi : 45 km/h
Fabricant : Hanomag et Maffei
Première mise en service : 1893 (56
0) et 1917 (56
2)
Tender : pr. 3T12 avec 5t de charbon (56
0) et pr. 3T16,5 avec 7t de charbon (56
2)
Nombre total construit : 15 (56
0) et 70 (56
2)
Nombre intégré à la DRG : 5 (56
0) et 5 (56
2)
Numérotation : 56 001 à 56 005 et 56 201 à 56 205
Dates de dernière réforme : inconnue

- Pr. G73 n° 4604 Frankfurt (Hanomag 2670/1895) devenue BR 56 001 à la DRG