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Re: Escapade au Portugal (via l'Espagne) en 1977

MessagePosté: 30 Aoû 2012, 21:44
par tyrphon
La suite...





Dans un coin, les machines réformées, dont une 130T Decauville type CFD.





et une BB Alsthom.



Et il y a toujours le "musée" des voitures.










Re: Escapade au Portugal (via l'Espagne) en 1977

MessagePosté: 30 Aoû 2012, 22:08
par tyrphon




Il y a quand même quelques voitures plus modernes...



... et une belle rame Alsthom flambant neuve qui passe.



16h51. Il est temps de repartir. Pour le retour, nous prenons, à la gare toute proche de Avenida de Franca, un train de banlieue qui nous dépose à Trindade, de l'autre côté du tunnel, six minutes plus tard.



Le temps d'aller à Sao Bento, et nous repartons vers le nord. Nos compagnons de voyage (depuis hier soir!) nous abandonnent déjà à Viana de Castello pour continuer leur voyage touristique, et nous continuons vers la frontière.

Quatre jours au Portugal, ça a été vraiment très court! Il nous aurait fallu au moins deux ou trois jours de plus , pour voir la quatrième ligne du Douro, celles de Porto, sans parler de celles de Val de Vouga, plus au sud... Mais l'ami doit reprendre son travail vendredi après-midi, et au retour nous comptons bien voir la ligne Ponferrada-Villablino.

Alors, à 22h30 (heure espagnole) nous nous retrouvons en Espagne, à Guillarey, où nous devons prendre un train de nuit pour Ponferrada...

... mais c'est sans compter sur les (petits) pépins qui vont s'accumuler en Espagne. :rhaaa: :mur:

A suivre... si vous l'osez. :diable:

Re: Escapade au Portugal (via l'Espagne) en 1977

MessagePosté: 31 Aoû 2012, 06:55
par malletslm
Somptueuse série de portraits ! :cool:

Dommage que ce trop court voyage touche à sa fin, mais pour sûr qu'on ne va pas vous lâcher maintenant... :coucou:

Re: Escapade au Portugal (via l'Espagne) en 1977

MessagePosté: 31 Aoû 2012, 08:05
par Jean-Baptiste
Merci pour ces photos :cool: surtout les tramways :coeur1:

Re: Escapade au Portugal (via l'Espagne) en 1977

MessagePosté: 01 Sep 2012, 13:36
par tyrphon
Avertissement: Aujourd’hui, beaucoup de texte et pas beaucoup d’images, pour raconter la galère de ce début de Jeudi 24 février 1977. Ne vous inquiétez pas, à partir du prochain message, vous aurez droit à un bouquet final de photos. Si vous êtes allergique à la lecture, attendez donc la suite.


Je dois aussi préciser en préambule qu’arrivant en Espagne, nous avons un peu l’impression de changer de monde. Au Portugal, nous trouvions toujours quelqu’un comprenant le français (et en profitant pour nous parler de son séjour en banlieue parisienne), et les gens étaient vraiment gentils et prêts à vous dépanner. En Espagne, c’est l’espagnol et c’est tout. Avec en plus des fonctionnaires indifférents au sort de deux pauvres routards étrangers. Il va falloir faire avec…

Bon… A Guillarey, nous attendons notre train de nuit dans la cantina de la gare, où sont encore attablées deux ou trois autres personnes. A minuit, il n’y a plus que nous, et le gérant nous pousse vers la sortie. Nous constatons que le reste de la gare est fermé. Un peu inquiets, nous montrons notre indicateur d’horaires de trains au gérant. Il hoche la tête, nous fait signe de le suivre sur le quai… et nous montre une voiture endommagée garée sur une voie de service !
Le brave homme vient de nous désigner les ressources hôtelières du coin ! :rhaaa:

L’Ami épluche à nouveau son tableau indicateur, cherche à déchiffrer les notes en bas de page, et… Damned ! :rhaaa: Nous comprenons que son fameux train de nuit ne circule qu’un jour par semaine, et pas cette nuit ! Tout ça parce que ces fichus espagnols n’appliquent pas le code européen, la ligne ondulée verticale indiquant les trains ne circulant pas tous les jours ! :mur:

Effondrés, nous voyons encore passer deux trains de marchandises, puis nous montons dans cette fameuse voiture, dans une obscurité presque totale.
Stupeur ! La lumière d’une lampe de poche nous éblouit soudain ! Il y a déjà quelqu’un, qui nous dévisage avec inquiétude. L’« hôtel » est plus fréquenté que nous ne le pensions.

Il va falloir essayer de dormir. Pas facile dans une voiture type banlieue à couloir central. Et le froid et l’humidité qui nous transpercent peu à peu… Je mets sur moi progressivement tout ce que j’ai dans mon sac, pulls, maillots de corps, et même mon pyjama ! (sous les vêtements quand même :mrgreen: ).

A 5h30 du matin, claquant des dents, nous décidons pour nous réchauffer de marcher le long de la voie en direction de Porto jusqu’à Tuy, petite ville frontalière espagnole, située à deux ou trois km. Là, nous trouvons un petit bistrot qui vient d’ouvrir, déjà plein de travailleurs cassant la croûte et buvant un coup. Nous faisons de même. Un des petits déjeuners les plus appréciés de ma vie !

Puis nous faisons le chemin inverse au soleil levant. Le moral est meilleur.



A Guillarey, nous présentons nos cartes Interrail au guichet et indicateur à l’appui, réussissons à acheter un supplément pour le TER du matin. (Les TER étaient des automoteurs réputés rapides :siffle: à supplément).

Sur le quai, nous voyons passer un double-Schienenbus espagnol, puis arriver un autorail en provenance de Porto.
NB. En arrière plan, on voit notre « hôtel » :mrgreen: .





9h57. Nous voila dans notre TER. Le contrôleur passe. Quelque chose ne va pas. Il parle très vite, nous dit des choses incompréhensibles… et nous délivre une amende de 200 pesetas. :rhaaa:
Incompréhension. Il nous désigne un texte en tout petits caractères sur le livret de notre carte Interrail. Nous déchiffrons la version Française… Damned ! Il est écrit qu’en Espagne (et seulement en Espagne) il faut faire tamponner la carte à chaque entrée dans le territoire ! :mur:
Maudissant intérieurement le guichetier qui n’a pas pensé à examiner notre carte et à la tamponner :diable2: , nous devons nous exécuter.

Nos plans de la journée sont bouleversés. Nous avions prévu de faire l’aller-retour Ponferrada-Villablino par l’unique train de voyageurs journalier de cette ligne charbonnière. Plus question, avec notre retard. Mais nous pouvons encore effectuer le trajet retour en prenant un taxi à Ponferrada..

Arrivée à Ponferrada vers 14h15 (25 mn de retard réglementaire). Nous sautons dans un taxi, donnons nos dernières Pesetas, et en route pour Villablino (60km) où nous pourrons prendre le train de 15h30.

Mais nos ennuis ne sont pas finis… :diable:

Re: Escapade au Portugal (via l'Espagne) en 1977

MessagePosté: 03 Sep 2012, 13:15
par Jean-Baptiste
merci pour ces photos

Re: Escapade au Portugal (via l'Espagne) en 1977

MessagePosté: 05 Sep 2012, 22:19
par tyrphon
Le taxi nous conduit donc vers Villablino. Nous pénétrons dans les gorges précédant Villablino... et croisons notre train qui redescend déjà! :rhaaa: .
Je dis à l'Ami qu'il faut faire demi tour et rattraper le train au plus tôt, mais il a un petit côté St Thomas et veut absolument que nous allions jusqu'à Villablino pour vérifier les horaires. Là, il doit se rendre à l'évidence. Le train descendant a été avancé de 26 min par rapport à l'indicateur! :mur: . Demi-tour, donc. Nous dépassons le train et l'attendons à Parano, à 25 km de Villablino. Tant pis pour les gorges, et Villablino que nous avons à peine entrevu. :cry:
Mais voila t-il pas que le chauffeur nous réclame encore 1000 pesetas pour cette deuxième course! Nous lui faisons comprendre que nous n'avons plus une peseta, lui montrons nos malheureux derniers billets portugais. En voyant le train arriver en gare, qu'il risque de nous faire manquer, il renonce et s'en va. Ouf!

15h56, nous voila dans le train. Deux voitures de 3e classe, une mixte 1e et 2e classe (eh oui, ce doit être le dernier train d'Espagne à avoir trois classes! :o ) et deux fourgons, dont un "Correos". En tête, une 132T Engerth allemande. Ah, ai-je précisé que nous sommes en voie métrique et que la ligne, à part cet unique AR voyageurs, transporte du charbon?

Peu après notre départ, nous croisons une 131T Baldwin l'autre type de machine principal de la ligne:



Vue sur notre rame depuis la dernière plateforme:



Une belle brochette d'avertissements sur la plateforme de notre voiture:



Et nous arrivons à Ponferrada à 17h18, après quand même plus d'1h20 de train. Je n'ai pas photographié les trains de charbon, ni l'embranchement de la centrale thermique, trop occupé à filmer en super-8... et à larmoyer abondamment, du fait d'une belle escarbille que j'ai prise dans l’œil :pleure: !

Et voila, l'aller nous aura coûté 1000 pesetas, et le retour... 80 pesetas à nous deux!









Après avoir admiré notre rame, nous nous dirigeons vers le dépôt. Je suis un peu handicapé par cette fichue escarbille, mais je tiens bon!
Dans l'avant-gare, une Baldwin manœuvre:



Et voici le dépôt, en pleine activité:




Re: Escapade au Portugal (via l'Espagne) en 1977

MessagePosté: 05 Sep 2012, 22:34
par tyrphon
Les mots me manquent pour décrire le dépôt et le faisceau de voies.















Dans un coin du faisceau d'échanges , les deux 030T à voie large qui assurent les manoeuvres:







Il manque à ma collection une des deux 130 Tubize, dont nous avons entrevu un exemplaire en pleine action sur l'embranchement de la centrale.

Mais le jour commence à décliner. Il va être temps de regagner la gare.
A bientôt, pour la fin de cette odyssée...

Re: Escapade au Portugal (via l'Espagne) en 1977

MessagePosté: 05 Sep 2012, 22:38
par POMidi
Superbe, comme d'habitude.

Belle cavalerie vapeur encore présente à cette époque.

Pierre

Envoyé depuis mon GT-I9100 avec Tapatalk

Re: Escapade au Portugal (via l'Espagne) en 1977

MessagePosté: 06 Sep 2012, 06:42
par malletslm
tyrphon a écrit:(...) Mais voila t-il pas que le chauffeur nous réclame encore 1000 pesetas pour cette deuxième course! Nous lui faisons comprendre que nous n'avons plus une peseta, lui montrons nos malheureux derniers billets portugais...

Quand j'ai lu qu'il était question de taxi, j'en étais sûr !!! :diable: : Je craignais même que le reportage sur le cf Ponferrada-Villablino ne soit déprogrammé et remplacé par "dans l'enfer des prisons espagnoles", du même Tyrphon... :mdr:


Et ça aurait été bien dommage : comme beaucoup de voies métriques espagnoles, ce chemin de fer présentait un incroyable mélange de locomotives venues du monde entier ! :cool: