un métier: cheminot

Les photographies, les récits, tout ce qui concerne le chemin de fer ancien.

Re: un métier: cheminot

Messagepar domi
15 Juil 2014, 19:44

L'expo de la Bastille. Juste à l'entrée on tombait sur une monumentale 141 R à l'échelle 1/5ème. Avec le tender, elle pesait plus de deux tonnes..


Elle est conçue pour rouler?

Si oui comment? Vapeur vive? Moteur thermique "in bord"?

Domi
"La termitière future m'épouvante. Et je hais leur vertu de robots."
Avatar de l’utilisateur
domi
FL 300
 
Messages: 5752
Âge: 61
Enregistré le: 18 Déc 2007, 12:10
Localisation: Neuilly sur Seine (92) et La Petite Verrière (71)

Re: un métier: cheminot

Messagepar SAVAJOL
15 Juil 2014, 21:05

Bastille 76: j'avais 3ans ... mais qu'est ce que j'aurais aimé voir ces maquettes! La 141R est fabuleuse, tout simplement dingue un truc pareil :bave: Qui pouvait donc fabriquer de pareils bijoux? Qu'est ce qu'elle devenue surtout ... ? Je suis scotché :applause:
RMB Gennevilliers http://www.rmb.asso.fr
SAVAJOL
 
Messages: 752
Âge: 52
Enregistré le: 24 Fév 2013, 13:34

Re: un métier: cheminot

Messagepar Pierre bis
15 Juil 2014, 21:59

Papou89 a écrit:
François D a écrit:...à ce que l'essai en grandeur nature ne soit là que la toute ,toute dernière étape, seulement pour valider différentes options, étudiées longuement, calculées sur le papier...


:vieux: Ne pas mélanger les époques : Aujourd'hui, quand un constructeur de voitures, de train, ou d'avion procède aux premiers essais physiques, il sait que son proto fonctionne comme il le souhaite, l'informatique le lui a assuré.... L'essai n'est là que pour confirmer, voire rassurer le personnel.

En était il de même il y a 40 ans ? Un talentueux ingénieur imaginait une solution, un atelier la fabriquait, et enfin il fallait la tester... Aucun ordinateur n'avait prédit l'efficacité de cette solution ! Et si ça marchait pas, on recommençait...

Heureuse époque où l'intelligence et l'expérience de l'homme supplantaient ces maudits ordinateurs !... :diable:

Et où on connaissait le plein emploi !


Ça n'allait pas toujours sans risques. Dans le ferroviaire je n'ai pas connaissance d'accidents mais pour les voitures de courses il y en a eu pas mal à la fin des années 60. Le plus célèbre est celui d'Henri Pescarolo en essais privés au Mans en 1969. Les connaissances en aérodynamique auto étaient balbutiante et on ne savait pas bien faire aller le plus vite possible un engin de 700 kg sans qu'il décolle. Et effectivement ce jour là, la Matra à décollé au alentours de 240 km/h alors qu'elle était prévue pour dépasser les 300 et elle a failli tuer son pilote.

Alors Pouvoir simuler avant ce n'est pas si mal. En ferroviaire ça économise aussi de coûteux prototypes.

Quand au plein emploi c'est largement un faux problème, ou plutôt un vrai problème de partage, qui peux nous emmener loin du sujet de ce fil. Une seule chose est certaine: la solution ne sera pas un impossible retour aux années 70
Une brute qui tourne en rond ne va pas plus loin que deux intellectuels assis (Michel Audiard revisité)
Avatar de l’utilisateur
Pierre bis
Bavard
 
Messages: 2448
Enregistré le: 05 Oct 2010, 15:23

Re: un métier: cheminot

Messagepar François D
15 Juil 2014, 22:08

:mdr: :mdr:

BASTILLE 76 ! celle-là aussi je m'en souviens :
Samedi, un monde fou et cette énorme 141R. Le reste, j'ai zappé...
"C'est tellement bas que ça me passe bien au dessus !"
Avatar de l’utilisateur
François D
Dégrappeur de fonderies
 
Messages: 2327
Âge: 64
Enregistré le: 10 Mar 2012, 19:23

Re: un métier: cheminot

Messagepar X3876
15 Juil 2014, 22:51

A cette fameuse expo de 76 à la gare de la Bastoche. J'y étais allé à pied avec mon père. Nous habitions alors au dessus de la gare de Paris-Reuilly (ligne de...la Bastille).
Je me souviens de cette énorme 141 R mais j'ai aussi un autre souvenir: Mon père tractionnaire au Charolais connaissait pas mal de monde et naturellement, ancien vaporiste, il a longuement discuté avec deux messieurs devant des machines à vapeur vive au 1/20e. A la fin de la discussion, nous avons quitté ce stand et mon père m'a dis: "tu sais que tu viens de serrer la main d'un grand monsieur ?"....Au côté de Louis Garde, c'était André Chapelon :oops:
Marc, Alco Power
Avatar de l’utilisateur
X3876
 
Messages: 319
Âge: 61
Enregistré le: 18 Aoû 2013, 11:14
Localisation: Nièvre

Re: un métier: cheminot

Messagepar Undertaker
16 Juil 2014, 09:15

Bonjour,

L’année 77 ne m’a pas laissé un souvenir impérissable : mes journées alternent avec le suivi d’essais en ligne sur le TGV 001 et occasionnellement sur la Z 7001 et une tâche qui me rebute un peu : l’approbation des dessins du TGV PSE que le constructeur nous adresse de manière contractuelle. Je me souviens m’être ennuyé devant les quatorze feuilles A0 du dessin d’une charpente de caisse. Par contre, ce boulot va comme un gant à mon chef, il s’en délecte. Le chef du bureau d’études, qui est bienveillant à mon égard, s’en rend compte et va dénicher, surement dans une expo professionnelle, une petite boite à Roanne qui fabrique des planches à dessins pour perspectives. Il en commande une et m’enverra en stage pour me former à cet appareil. Il avait remarqué que lorsque j’entamais une étude, je réalisais souvent une petite perspective à main levée pour mieux appréhender le gros-œuvre.



1978 débute comme 1977 a terminé. Par contre, germe l’idée d’aller aux essais des rames TGV de présérie. Je postulerai pour le poste de chef de bord que j’obtiendrai pour presque une année. Les essais de la rame PSE 01 étant terminés, mon poste n’est plus nécessaire : je retourne donc au bureau d’études des caisses et structures. Je l’ai raconté dans VF 187, un « collector » consacré aux 30 ans du TGV. J’en profite pour ajouter qu’un article est consacré au TGV 001 dans le VF précédent, le n°186. Durant cette escapade, j’ai vraiment pris gout au « plein air » et le retour aux approbations de dessins ne m’enchante encore moins qu’avant. J’aurai la chance que le confort des TGV PSE ne soit pas bon et que le TGV Postal requière une suspension pneumatique. C’est reparti pour presque 4 ans d’études, plus passionnantes les unes que les autres (voir aussi VF 187).








A+

UTKR
Undertaker
Bavard
 

Re: un métier: cheminot

Messagepar bnicolas1987
16 Juil 2014, 14:35

Salut,
Merci beaucoup pour toute cette documentation et ces explications, cela me donne en ie de recommencer mes études d'ingénieur pour aller bosser dans le ferroviaire chez nous. (J'ai justement parlé avec un ingénieur de chez Stadler avant hier)

A+
Japan Railways en H0
Avatar de l’utilisateur
bnicolas1987
Bavard
 
Messages: 2125
Âge: 37
Enregistré le: 17 Déc 2007, 09:26
Localisation: Montreux, Suisse

Re: un métier: cheminot

Messagepar François D
16 Juil 2014, 21:33

Undertaker a écrit:...des planches à dessins pour perspectives. Il en commande une et m’enverra en stage pour me former à cet appareil. Il avait remarqué que lorsque j’entamais une étude, je réalisais souvent une petite perspective à main levée pour mieux appréhender le gros-œuvre.
...


Ce fil est plein d'apartés !
"planche à dessin pour perspectives" , j'aimerais bien en savoir plus sur cet objet étrange.

A priori seulement pour une perspective rectiligne à 2 points de fuite...
"C'est tellement bas que ça me passe bien au dessus !"
Avatar de l’utilisateur
François D
Dégrappeur de fonderies
 
Messages: 2327
Âge: 64
Enregistré le: 10 Mar 2012, 19:23

Re: un métier: cheminot

Messagepar Undertaker
16 Juil 2014, 22:18

Tout-à-fait à deux points de fuite. Cette "planche" était plutôt une table à dessin. Elle comportait une surface en verre surmontant une sorte de coffre rétroéclairé qui permettait en outre de glisser en dessous un autre document (photo par exemple) que l'on pouvait "pomper". Elle comportait deux règles à 90° (comme toute planche à dessin) par contre le guidage des règles s'inclinait grâce à des cales en Vé, choisies par le dessinateur pour l’angle de sa perspective. En plus, étaient fournis des normographes comportant des ellipses de plusieurs tailles et angles. Ces normographes présentaient des cotes réduites à plusieurs pourcentages (de 80 à 60%) qui permettaient de réduire directement une cote réelle à laquelle on applique une réduction due à la perspective (le 75% est très usité). J'imagine que mon explication puisse être confuse, mais ce truc marchait pas trop mal.
Il avait un inconvénient: le format maxi était le A1. Quand je me suis habitué à l'engin, je ne m'en suis plus servi. Je dessinais directos, avec des clous pour les points de fuite et des règles suffisamment longues. Par exemple, le dessin de l'écorché de la motrice TGV PSE, que je présenterai dans mon prochain post, mesurait environ 1,5 m de long.

2B
Undertaker
Bavard
 

Re: un métier: cheminot

Messagepar Undertaker
16 Juil 2014, 22:43

Bonsoir,

A la mi-79, c’est le début des études pour les essais de suspensions pneumatiques pour les TGV, d’abord sur une remorque isolée, puis sur une demi-rame, la PSE 10 en l’occurrence. S’ils ne résolvent pas le confort (l’inconfort devrais-je dire) du TGV PSE, au moins ils offrent une solution pour le TGV postal. Ce vaste programme durera tout au long de l’année 80 alternant études et suivis des fabrications et des essais qui s’en suivent. En plus des recherches sur les suspensions, 1981 sera une année où la mise en service du TGV SE approche et donc nos Directeurs, chefs de Départements et autres chefs de projets ont besoin de dessins didactiques pour leurs conférences. J’en produirai un certain nombre, activité qui n’est pas pour me déplaire d’autant que je marche sur les traces de Jacques Beffara qui excellait dans ce domaine pour le compte de Fernand Nouvion.











Bonne soirée.

2B.
Undertaker
Bavard
 

PrécédenteSuivante

Retourner vers Histoire ferroviaire

Qui est en ligne

Utilisateurs parcourant ce forum : Aucun utilisateur enregistré et 2 invités