un métier: cheminot

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Re: un métier: cheminot

Messagepar domi
18 Juil 2014, 10:01

domi a écrit:
L'expo de la Bastille. Juste à l'entrée on tombait sur une monumentale 141 R à l'échelle 1/5ème. Avec le tender, elle pesait plus de deux tonnes..


Elle est conçue pour rouler?

Si oui comment? Vapeur vive? Moteur thermique "in bord"?

Domi


Un petit "up"....

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Re: un métier: cheminot

Messagepar Aldayo
18 Juil 2014, 12:04

Suite à l'accident ferroviaire de hier soir, si notre ami peut nous fournir des explications sur la déformation des motrice TGV (si c'est ton domaine)
Car je savais que le nez était réformable mais on dirait que la parti juste derrière la cabine aussi !!
Qui croit savoir ne sait rien.
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Re: un métier: cheminot

Messagepar Pierre bis
18 Juil 2014, 12:25

domi a écrit:
domi a écrit:
L'expo de la Bastille. Juste à l'entrée on tombait sur une monumentale 141 R à l'échelle 1/5ème. Avec le tender, elle pesait plus de deux tonnes..


Elle est conçue pour rouler?

Si oui comment? Vapeur vive? Moteur thermique "in bord"?

Domi


Un petit "up"....

Domi


Je m'associe à ta demande, avec un complément: vu l'échelle apparemment hors de toute norme, où et sur quel type de voie cette machine aurait-elle pu rouler?
Une brute qui tourne en rond ne va pas plus loin que deux intellectuels assis (Michel Audiard revisité)
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Re: un métier: cheminot

Messagepar 230-G-352
18 Juil 2014, 13:32

Salut,

La machine est fonctionnelle et peut donc rouler, reste à lui trouver une voie...

Vous trouverez quelques infos sur cette locomotive à l'adresse suivante : http://arpdo.free.fr/005-141R-de-M-Auclair.html
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Re: un métier: cheminot

Messagepar François D
18 Juil 2014, 14:55

histoire incroyable ! :shock:
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Re: un métier: cheminot

Messagepar Undertaker
18 Juil 2014, 22:22

230-G-352 a écrit:Salut,

La machine est fonctionnelle et peut donc rouler, reste à lui trouver une voie...

Vous trouverez quelques infos sur cette locomotive à l'adresse suivante : http://arpdo.free.fr/005-141R-de-M-Auclair.html

Bonsoir Antoine,

Merci pour le lien vers cette 141 R. Je note qu'elle pèse deux fois moins que ce que l'on m'avait dit. Pourtant, le gars n'était pas marseillais ! Bon, une tonne quand même.....

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Re: un métier: cheminot

Messagepar Rodolphe
18 Juil 2014, 22:35

C'est bien deux tonnes avec le tender.
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Re: un métier: cheminot

Messagepar Undertaker
18 Juil 2014, 22:45

Merci Rodolphe.

Donc, le gars qui m'avait renseigné ne m'avait pas dit de bêtise, ça m'apprendra à lire le document en entier. Disons qu'il se fait un peu tard et encore bien chaud !

Pour ce qui concerne la conception de l'avant des motrices TGV, ce n'est pas évident à expliquer uniquement par le texte. Il faudrait que je recherche quelques photos didactiques.....

A+

2B.
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Re: un métier: cheminot

Messagepar Undertaker
19 Juil 2014, 10:14

Aldayo a écrit:Suite à l'accident ferroviaire de hier soir, si notre ami peut nous fournir des explications sur la déformation des motrice TGV (si c'est ton domaine)
Car je savais que le nez était réformable mais on dirait que la parti juste derrière la cabine aussi !!

Bonjour,

Il est clair que les accidents ferroviaires ont toujours éveillé les interrogations et les réponses apportées par les concepteurs du matériel roulant. Citons notamment l’apparition au milieu des années 1920 des voitures métalliques pour répondre à la fragilité des voitures en bois. Plus près de nous, notons le renforcement des cabines de conduite au début des années 70 ayant entrainé la suppression des vitrages panoramiques et leur remplacement par des structures métalliques, en ne conservant que les parties vitrées nécessaires à la conduite du train.
Il faut considérer deux types d’accidents :
- 1) matériel ferroviaire contre véhicules routiers sur les passages à niveau.
- 2) matériel ferroviaire contre matériel ferroviaire.

En général, lorsqu’un véhicule ferroviaire percute une automobile, l’impact des fait au niveau des tampons avec le risque que le véhicule routier soit écrasé vers le bas et vienne devant les roues occasionnant le déraillement. En 1976, à Bar-le-Duc, la BB 15011 percute une automobile, la locomotive déraille, vient s’encastrer dans le pont métallique enjambant le canal. L’affaire avait couté 3 Mds de Francs à l’assureur….Pour faire face à ce genre da catastrophe, les matériels moteurs seront rapidement dotés de chasse-obstacles, très souvent appelés chasse-neige par les ferroviphiles : il s’agit bien de chasse-obstacles, conçus pour repousser un véhicule automobile, la lame frontale étant dessinée pour servir occasionnellement de chasse-neige. Ce dispositif a prouvé son efficacité : j’ai vu récemment un accident où la BB 15001 avait poussé sur plusieurs centaines de mètres une automobile et que tout se passe « suivant les plans »….


Mais sur les passages à niveau, il y a aussi des poids lourds, dont des semi-remorques. Dans ce cas-là, le problème se complexifie compte tenu de la masse et des dimensions des véhicules impactés. En général, le choc se fait au niveau des organes de choc et traction (niveau du châssis) du matériel ferroviaire contre le châssis de la remorque routière. D’emblée, on ne considère pas le choc (accident de Voiron) d’un train de 400 tonnes lancé à 105 km/h contre un obstacle de 350 tonnes « ancré » à la route : là, il faut s’en remettre à Dieu !
Dans le cas les plus classiques, il y a deux cas fréquents :
-1) la caisse et son chargement risque de basculer sur la cabine de conduite du train provoquant son écrasement mettant en péril la vie du conducteur.
- 2) la remorque routière se sépare du tracteur et pivote autour du train de roues arrière venant percuter latéralement le train à un, voire deux ou trois endroits par ricochet. Le plus redouté des poids lourds étant évidemment le camion citerne car si la remorque comporte un châssis celui-ci est impacté par le train alors que le réservoir est déjà entré en contact avec la face frontale du véhicule ferroviaire. Et que dire du produit transporté en termes de toxicité ou d’inflammabilité !

L’analyse de (trop) nombreux accidents ferroviaires a amené les experts en accidentologie de la Direction du Matériel de la SNCF à mettre au point des modèles mathématiques d’accidents types et de transmettre les supports informatiques aux constructeurs de matériel ferroviaires afin que les structures à déformation programmée répondent efficacement à la plus grande majorité des accidents. Un TGV, tel que le Duplex, est capable d’encaisser une énergie de 6 mégajoules en protégeant le personnel et les passagers. Pour une locomotive, telle que la BB 27000, l’énergie absorbée par les éléments fusibles est de 2,4 mégajoules. Il est également bon de rappeler que la SNCF, en partenariat avec le constructeur, a montré à un panel de journalistes et de professionnels du monde ferroviaire, un essai en direct de test-crash d’une remorque extrême de TGV Duplex. L’essai unique et réussi (contrairement aux dizaines de carcasses de bagnoles testées) a montré la grande pertinence des dispositions prises. La remorque écrasée a même fait l’objet d’en test de réparation des éléments écrasés de la structure. Je me souviens dans la tribune, alors que le responsable des études commentait le déroulement de l’essai, un journaliste a ironisé : « un crash à 46 km/h, c’est la vitesse d’une mobylette ! » Oui, mais une mobylette de 80 tonnes lui répondis-je. Cinq secondes plus tard, c’était le choc : à entendre le bruit de la violence de l’impact, le mec a blanchi ; puis il a fermé sa gueule…..Sur le TGV Duplex par exemple, l’ensemble des dispositifs de sécurité passive représente 1 % du prix du train ; alors, si ça peut sauver des vies…et atténuer les couts de réparation.

Enfin, quant à l’accident ferroviaire de deux trains l’un contre l’autre, tant qu’il n’y a pas de chevauchement des véhicules, ça se traduit par plus ou moins de tôle tordues (cas du TGV Tarbes-Paris) bien souvent réparables par les grands technicentres SNCF.










UTKR.
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Re: un métier: cheminot

Messagepar Aldayo
19 Juil 2014, 10:49

Merci beaucoup :cool: :cool: :cool: :cool: :cool:


C'est effectivement la rotation et le ricochet que l'on redoute le plus. je me souviens du TEOZ Paris-Toulouse, au sud de Limoges (une remorque agricole était tombée sur les voies, dévalant la colline)
cf : http://www.lefigaro.fr/actualite-france ... gination=5

Pareil avec un semi-remorque, bloqué sur un PN en dos d’âne, percuté par un TER (il y avais eu des morts cette fois-ci, dans le premier élément de l'AGC, vers son milieu)

Même si les parties avant des trains se déforment pour absorber les chocs (comme les voitures modernes d'ailleurs), il faut préciser que les conducteurs n'ont pas de ceinture de sécurité sur leur siège.
Ils ont heureusement assez souvent le temps de se mettre en position de sécurité après avoir tapé l'Arrêt d'Urgence.
Modifié en dernier par Aldayo le 19 Juil 2014, 10:52, modifié 1 fois.
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