un métier: cheminot

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Re: un métier: cheminot

Messagepar BURLINGTON
13 Sep 2014, 14:01

Merci pour ce passionnant récit. :cool:
PREVOST Alain
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Re: un métier: cheminot

Messagepar tram21
13 Sep 2014, 17:06

merci pour ce fantastique partage, agrémenté de documents de première main, Undertaker ! :cool:

deux petites questions :

1. il me semble qu'au début de leur utilisation, les BB 36000 avaient un panto 1,5/3 KV équipé d'archets larges (1950 mm), raccourcis par la suite, sachant que le 3 KV FS avait un panto dédié. Y a t-il une raison précise au raccourcissement des archets 1,5/3 KV ? les rames TGV R 4500 / PBKA 4300 / TMST ont des archets larges de 1950 mm pour le 1,5/3 KV SNCF et SNCB (et pour le 15 KV 16,7 Hz DB sur les PBKA)

2. les BB 75000 sont affligées de restrictions de vitesse importantes (lorsque ce n'est pas une interdiction pure et simple de circulation !) il y a pas mal d'endroits où leurs sœurs BB 27000/37000/37500 circulent sans aucune restriction, alors que les 75000/75400 ont des restrictions importantes. lesquelles restrictions sont édictées par les services Infra SNCF en fonction des classifications des Groupes Demaux. les 75000 sont pourtant plus légères et sont équipées des mêmes bogies. comment expliquer ces restrictions de vitesse ?

je serais heureux de comprendre...

mais y t-il une logique là dedans ?

(voir ma signature : ce dicton m'a été donné par mon tout premier CTRA de Trappes, un ancien de la vapeur qui en avait vu d'autres !)
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Re: un métier: cheminot

Messagepar bnicolas1987
13 Sep 2014, 17:57

Merci pour ce récit, j'ai pris énormément de plaisir à le lire, et je pense ne pas être le seul!

A+

Nicolas
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Re: un métier: cheminot

Messagepar haut-allier
13 Sep 2014, 18:22

bnicolas1987 a écrit:Merci pour ce récit, j'ai pris énormément de plaisir à le lire, et je pense ne pas être le seul!

A+

Nicolas


Non, tu n'es certainement pas le seul ... :mrgreen: Je me joins avec un grand plaisir aux remerciements publiés plus haut pour tous ces récits sur une belle carrière. Et je me joins à 242TC et POmidi pour regretter une certaine époque, une certaine culture du bien faire dans un esprit de service au public qui n'est malheureusement pas le chemin pris actuellement par l'entreprise (question de génération ? ... pas sûr :siffle: ) . Quant à la publication éventuelle de l'ensemble l'idée me parait excellente.
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Re: un métier: cheminot

Messagepar tram21
13 Sep 2014, 18:56

haut-allier a écrit: Quant à la publication éventuelle de l'ensemble l'idée me parait excellente.


je plussoie ! :cool: :cool: :cool: :cool:
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Re: un métier: cheminot

Messagepar luc
13 Sep 2014, 20:02

bnicolas1987 a écrit:Merci pour ce récit, j'ai pris énormément de plaisir à le lire, et je pense ne pas être le seul!

A+

Nicolas


:D :D :D :D :D
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Re: un métier: cheminot

Messagepar Pierre bis
14 Sep 2014, 08:53

POMidi a écrit:
...

Le récit de ton épopée réveille aussi des sentiments plus complexes puisque mâtinés de certains regrets par rapport à une époque et son état d'esprit.
...


Je suis partagé à ce propos. Je constate chaque jours qu'en général la conscience professionnelle existe toujours et je m'en étonne même, tant beaucoup n'ont rien à attendre de bon du monde du travail. Tout simplement, pour la plupart des êtres humains (pas tous), la volonté de bien finir ce qu'on a commencé l'emporte sur le reste. Cela peut donner parfois le pire (exemple: la défense acharnée et inutile de Berlin en avril 1945) mais le plus souvent c'est le meilleur. C'est même à mon avis ce qui fait encore tenir debout ce qu'il reste de notre économie.

Car il ne faut pas oublier que Bernard a eu la chance de pouvoir se consacrer à 100% à son travail sans se demander s'il serait encore là l'année suivante, si ses revenus ne baisseraient pas de 30%, s'il aurait une retraite et si son chômage dans les dix dernières années avant ladite retraite serait ou pas indemnisé. Il a eu la chance de pouvoir étudier les problèmes à fond sans se voir reprocher de "faire plus que ce qui était prévu dans le contrat" ou de "passer trop de temps". Un de ses derniers post montre pourtant que, juste après sa retraite, il a goûté comme consultant à la désinvolture avec laquelle on traite les acteurs du monde du travail au gré des caprices budgétaires, voire des caprices tout court.

Vous allez me dire que la SNCF, espace protégé (on le lui reproche assez souvent), n'est pas concernée par ce que je décris. Je vous répondrai que si pour le raisons suivantes:

- les agents SNCF ne vivent pas sur une exoplanète. Ils ont des proches qui sont concerné par ce que j'ai écrit, et qui ont dû se construire une carapace de relative indifférence au travail par simple réflexe de survie. Ils ont des épouses, des enfants, des neveux touchés par le chômage, les difficultés d'intégration ou le stress, voire le "burn out", pour ceux qui ont la chance d'être "in". Difficile d'échapper à l'ambiance générale, même si on n'est pas immédiatement concerné pour sa propre personne.

- mieux, ou pire, pour ceux qui, comme Bernard le faisait, travaillent dans un bureau d'étude, ils côtoient quotidiennement des externes avec qui ils travaillent et nouent des liens professionnels, amicaux (voire plus parfois). Or ils savent que ces externes sont une variable d'ajustement sans préavis à la moindre restriction budgétaire. J'aimerais savoir combien de projets ont été annulés et d'externes mis dehors à la suite de l'affaire des "TER trop large" (un vrai faux-problème d'ailleurs mais ce n'est pas le sujet).

- pour finir les exemples récents de France Télécom, voire de La Poste et Air France, sont là pour leur montrer que leur îlot protégé pourrait facilement être touché à son tour par la tempête. La SNCF me fait penser à Constantinople dans les derniers temps de l'empire: la citadelle tient encore mais tout l'environnement est au mains de l'ennemi.

Oui, Bernard a eu du mérite et a aidé la chance, mais il est une chance qu'il a eu et qu'on ne peut aider: vivre et travailler à une époque où "c'était possible" comme le disait un slogan oublié de la SNCF.

Aujourd'hui je me demande si l'aventure du TGV serait encore possible. Entre les principes de précaution, la radinerie budgétaire et le dictat du retour sur investissement devant précéder l'investissement, je n'en suis pas sûr.
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Re: un métier: cheminot

Messagepar Aldayo
14 Sep 2014, 09:20

Le stress et le burn-out existe aussi à la SNCF :(

Faut discuter avec les encadrants des travaux, certains bosse jours (préparation chantier) et nuits (suivi du chantier) !!

Pas payé double bien sur.

Avant, il y avait 2 personnes, maintenant, avec restriction budgétaire (et plus de mou au niveau personnel, donc même si budget, ben tu ne trouves personne ! ), il n'y a plus qu'une personne pour tout faire.

Dans certains domaines, la SNCF ressemble bel et bien au privé (camembert et rentabilité !! )
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Re: Re : un métier: cheminot

Messagepar POMidi
14 Sep 2014, 09:37

Cher Pierre Bis, il me semble en te lisant, que tu n'as pas interprété mon propos, dans le sens que j'aurais aimé lui donner. En fait, tu es sur le sens qui me paraissait essentiel, sur ton dernier paragraphe.

Loin de moi l'idée de vouloir mettre en exergue la SNCF entreprise "protégée". Cela pourrait être un débat à aborder sereinement mais dans le contexte du récit de Bernard, ce n'est pas l'endroit qui convient.

Par contre effectivement c'est bien l'esprit de l'époque qui sous-tendait mon propos. Cette culture du progrès que l'on hésitait pas à expérimenter et où le bon sens et la débrouille faisait partie des moyens utiles et autorisés pour y arriver.

Je suis bien d'accord avec toi, je crains qu'aujourd'hui le TGV ne verrait pas le jour. Pour les problèmes techniques auxquels Bernard a eu à faire face dans ses déplacements, l'on ferrait des réunions avec force de "PowerPoint", puis l'on remplirait des fiches sécurité, des fiches de pénibilité. Cela ne concerne pas que la SNCF, rassures toi !

Reste le problème des générations, même s'il ne faut pas généraliser. Je suis persuadé que pour les pauvres générations élevées à la console et au smartphone, nourries des RTT et du principe de précaution, il y a un déficit culturel et moral qui se traduit, notamment, par un autre rapport au travail. Pour le côté pratique, et pour rester sur notre domaine, regarde les questions qui sont régulièrement posées sur le forum débutants, en plus généralement dans une formulation qui est une insulte à la langue Française : sur les questions pratiques, de géométrie des réseaux ou d'électricité de base, l'on retrouve des demandes qu'un simple titulaire du certificat d'études n'aurait jamais eu à poser. Il y a vraiment un problème d'éducation pratique dans ce pays.

Pardon pour cette longue réponse.

Salutations amicales.

Pierre
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Re: un métier: cheminot

Messagepar Pierre bis
14 Sep 2014, 09:48

Aldayo a écrit:Le stress et le burn-out existe aussi à la SNCF :(



je n'en doute pas. Tout dépend en fait toujours des services. J'ai même vu un service avec un rythme fou dans un service informatique d'une caisse de retraite, bien loin des images traditionnellement véhiculées.

Pour PO-Midi, d'accord avec toi, sauf à chercher le mal dans une mauvaise éducation des nouvelles générations. Ce ne sont pas les RTT ou les nouvelles technologies qui démotivent, c'est la crainte de l'avenir.

Certains théorisent l'intérêt de la précarité en la présentant comme un élément de motivation. Je suis certain du contraire pour la majorité des intervenants. Seule une petite minorité s'épanouit dans le risque et le stress. D'ailleurs pour revenir à la SNCF, le discours présentant la "prise de risque" comme un moteur de base de l'économie résonne curieusement dans une société où le principe même est (ou devrait être) l'élimination du risque.
Modifié en dernier par Pierre bis le 14 Sep 2014, 11:10, modifié 1 fois.
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