Hé bé, quel accident..
Cependant un point me taraude après lecture du (très intéressant) rapport ci-dessus : je comprends que le malheureux équipage qui y a laissé la vie était donc composé de deux personnes n'ayant pas l'habitude de travailler ensemble, et que surtout le chauffeur (dont j'imagine qu'outre le fait d'être responsable de l'approvisionnement du foyer en combustible il devait être responsable également du niveau d'eau dans la chaudière) ne travaillait pas ce soir tragique sur la machine dont il était titulaire.
D'où la question sans doute un peu con qui me vient à l'esprit : cette locomotive qui a explosé, une 141C donc, était-elle du même type que celle sur laquelle le chauffeur avait l'habitude de rouler avec son collègue habituel ?
Question subsidiaire, dans les compagnies de l'époque, pré-SNCF donc, y avait-il une standardisation de l'instrumentation et des procédures d'une machine à l'autre ? Ou au contraire une absence de ces dernières, qui aurait pu conduire le chauffeur à ce qui ressemble à une erreur grossière, un manque apparent de surveillance de ses paramètres ?
Et autre question subsidiaire, les procédures sur les locomotives à vapeur au sein de ces anciennes compagnies (et subséquemment au sein de la SNCF) prévoyaient elles que le mécanicien, le "commandant de bord" donc, garde un oeil sur le travail du chauffeur, ou au contraire celui-ci était-il en situation de "chasse gardée" ?
Dans tous les cas ce triste accident présente un intérêt certain dans l'étude des facteurs humains, dans le cas des accidents mettant en cause des systèmes 100% fonctionnels (sans doute le cas de cette locomotive, à moins d'une fuite d'eau soudaine ?) et advenant suite à une défaillance humaine.
Domi
"La termitière future m'épouvante. Et je hais leur vertu de robots."