BG1000 a écrit:Bonjour
Quel est l'indice Mac Do de ces tarifs ? (temps de travail pour acheter un billet)
BG
En 1910 on n'empoisonnait pas les gens avec ce type de nourriture (
nourriture ? 
)
Pour se faire une idée du coup de la vie ( l'inflation était très faible entre 1890 et 1914 )
j'ai trouvé ce petit récapitulatif:
Quelques salaires moyens en 1890 dans le département de la Seine
* Cochers, conducteurs d'omnibus, camionneurs : 5,75 francs par jour pour 16 heures de travail (soit 18,42 euros, valeur 01/01/2002).
* Employés de bazars : 5 francs par jour pour 15 à 17 heures de travail, selon la saison et les exigences de la vente.
* Garçons de café et de restaurants : ne sont pas payés et vivent seulement de leurs pourboires, ils travaillent 16 heures par jour de huit heures à minuit.
* Aiguilleurs des chemins de fer : 900 à 1000 francs par an pour 15 à 16 heures de travail par jour.
* Ouvriers de l'industrie privée : 4,85 francs par jour (soit 15,54 euros, valeur 01/01/2002).
* Ouvrières de l'industrie privée : 2,46 francs par jour.
* Facteurs : 600 francs par an pour des tournées à pied de 28 kilomètres en moyenne (40 km pour certains) auxquels s'ajoute un vêtement et deux paires de chaussures.
* Chemisières, lingères et couturières : 2 francs par jour.
* Femmes de ménages : 1,50 francs par jour.
Salaires du XXème siècle :
Le salaire horaire moyen d'un manœuvre est de 0F30 en 1900, 0F33 en 1910, 1F80 en 1920, 3F30 en 1930, 6 F. en 1940, 93 F en 1950.
Au début du siècle, un ouvrier métallurgiste gagne 10 ou 11F par jour au Creusot, un mécanicien gagne 1 500 à
1 800F par an à Paris. Ils sont considérés comme des privilégiés. Un ouvrier agricole non nourri est payé 1F25 par jour en Touraine. En 1910, une bonne à tout faire est payée 50F (*) par mois à Paris, 40F en province. Un chauffeur gagne 200F à Paris, 150F en province.
Nourriture
Le kilogramme de pain vaut à Paris 0F34 en 1900, 0F40 en 1910, 1F14 en 1920, 2F15 en 1930, 3F15 en 1940, 35F40 en 1950.
Transports
Le voyage de Paris à Evian par chemin de fer coûte 72F70 en 1ére classe, 49F05 en 2e classe, 32F00 en 3e classe. Celui de Paris à Londres par Dieppe coûte 48F25, 35F00 ou 23F25. Ce sont des tarifs de 1912.
Divers
Le journal quotidien est vendu 0F05 en 1900, 0F30 en 1930, 0F50 en 1940, 10F00 en 1950.
Horaires de travail :
1900 : journée de 10 h pour tous (sauf commerce et ateliers familiaux).
1919 : journée de 8 h.
1932 : abolition des amendes.
C’est en 1936 que se produira un nouveau bond en avant : les luttes avec occupations d’usines de cette période vont permettre d’importantes avancées qui changeront la condition ouvrière. Les principaux acquis de cette période sont les 15 jours de congés payés, les 40 h hebdomadaires (remises de fait en question quelques mois après par la loi sur les heures supplémentaires), les élections de délégués du personnel, les premières conventions collectives, l’augmentation des salaires ainsi que l’interdiction de la discrimination syndicale.
La guerre et le régime de Vichy imposeront un grave recul au mouvement ouvrier, l’interdiction des syndicats, des grèves et l’embrigadement obligatoire dans les syndicats verticaux, de collaboration, sous le contrôle de l’Etat policier.
Quelques prix moyens en 1890 dans le département de la Seine :
* 1 livre de pain : 90 centimes
* 1 litre de lait : 10 centimes
* 1 côtelette de porc : 25 centimes (soit 0,80 euros, valeur 01/01/2002).
* 1 litre de vin : 10 centimes
* 1 kilo de charbon : 5 centimes
* 1 cornet de frites : 10 centimes
Prix moyen du kilogramme de pain :
1895 : 0,35 F
1900 : 0,38 F
1910 : 0,40 F
1920 : 1,02 F
1930 : 2,16 F
1940 : 3,15 F
1950 : 35,36 F (mais équivalent à 35 centimes)Évolution du prix du ticket de métro (il n'y à pas que "nous" les provinciaux et les belges sur le forum) :
http://histoireduticketdemetro.blogspot.com/De nombreux ouvrages relatent les condition de vie et de "pouvoir d'achat", pour n'en citer que deux: "histoire d'un paysan bas breton" et bien sur "le Cheval d'orgueil"
(*) L'immigration des bonnes à tout faire de Bretagne, était une façon de sortir de la misère, mais aussi un investissement important, aux vues du coût des transports à l'époque