Dernier épisode...
En gare de Ponferrada, je prend des portraits de voitures. Dans quelques mois, le service voyageurs sera supprimé.
La gare voyageurs s'endort.
La traction vapeur va encore régner sans partage quelques années, jusqu'à l'arrivée des premières diesel en 1981, et elle s'éteindra complètement en 1989. Les antennes desservant des mines au-delà de Villablino seront fermées. La section basse de la ligne, de Ponferrada à la centrale de Cubillo (11km) sera fermée en 1996, et les installations démolies. La gare est transformée en un musée, où sont exposées plusieurs locomotives.
Le trafic de charbon continue de nos jours sur les 51km restants, entre Villablino et la centrale.
A 19h59, nous prenons le train pour Hendaye. Epuisés, nous décidons de déroger à nos principes de stricte économie et nous prenons des couchettes. Je m'effondre dans la mienne et je m'endors avant que l'ami ait fini de payer le (modeste) supplément au contrôleur.
Au réveil, miracle, l'escarbille est partie pendant mon sommeil!
Une vue de machine espagnole, dont je ne sais plus si elle a été prise le soir à Ponferrada ou le matin vers Hendaye...
Vendredi 25 février 1977. Arrivée à Hendaye à 6h45. On y retrouve du matériel familer (alors tout neuf)
8h55, c'est le départ pour Paris. Dans le train, je paie le wagon restaurant à l'ami (un vrai "ragoût"), pour fêter mon anniversaire. J'ai 33 ans, l'âge du Christ! Et après ces 6 jours où nous n'avons mangé pratiquement que des sandwiches, il est temps de retrouver un vrai repas français.
16h25, Gare d'Austerlitz. A 17h, l'ami passe derrière un guichet, pour prendre son service hebdomadaire, jusqu'à 22h, puis il lui restera à prendre deux métros et un RER pour rentrer chez lui
!
Je rentre à la maison pour prendre un bon bain.
Bilan: Un voyage un peu bâclé, un peu fauché. Il faut dire que l'ami, avec 5h de travail par semaine, ne roulait pas sur l'or
. Quelques regrets de ne pas en avoir vu plus. La promesse d'y retourner, ce que nous n'avons pas fait, attirés par d'autres trains en Europe et dans le monde. Mais des souvenirs extraordinaires
et des photos, sans oublier un film super 8 qu'il faudra que je transfère un jour en vidéo, pour faire revivre ces lignes portugaises, qui ont maintenant toutes disparu.