Rapide 424 a écrit:D'accord pour les nostalgies de jeunesse. Des rencontres dans le train, j'en ai eu ma part aussi, et pas avortées à Kehl !
...
Mais tout l'intérêt de mon histoire est justement qu'elle était avortée, et dans ces conditions croquignolesques. Sinon, ce ne serait qu'un cri de (vieux) coq se remémorant sa bonne fortune

Bon puisque j'y suis je raconte brièvement l'histoire en entier. En 1984 / 1985 j'ai conduit des voitures dans diverses villes d'Europe pour une société de convoyage. En règle générale je faisais le voyage en voiture dans un sens et le retour en train dans l'autre. Plus rarement il y avait une voiture à l'aller et au retour. Cette fois là je devais aller chercher une voiture à Vienne. Je m'y étais pris trop tard pour réserver une couchette et étais en fait assez furax quand je suis monté gare de l'Est faute de mieux dans une voiture "places assises" de ce qui s'appelait encore l'Orient-Express. Ce devait être en été (je ne me souviens plus bien) et même en places assises il restait peu de place. Vous me croirez ou non mais une de ces rares places dans un compartiment déjà plein était à côté d'une jeune Yougoslave (ça existait encore la Yougoslavie!) qui rentrait en Allemagne du sud. Comme je parle allemand nous avons un peu fait connaissance. Puis le compartiment s'est progressivement dépeuplé et, à Strasbourg, nous nous sommes retrouvés seuls, avons commencé à fortement sympatiser et nous sommes allongés à deux sur une seule banquette... et le train s'est arrêté à Kehl (j'ai dit à 1h mais c'était peut-être un peu plus tard) où est monté ce voyageur qui s'est assis sur la banquette en face et est resté assis comme un piquet jusqu'au petit matin à Stuttgart



Sur le coup j'étais bien sur frustré qu'il ne se soit rien passé alors que c'était si près ... mais aujourd'hui c'est bien plus drôle à raconter. Il y aurait même là matière à un scénario pour les frères Podalydes
