Il s'agit d'une des trois 131T wurtenbourgeoises récupérées par la Compagnie du Nord.
A la création de la SNCF, ces machines sont devenues les 2-131TA 1 à 3. Peu après, elles sont reparties en Allemagne, pour en revenir après guerre.
La SNCF n'étant plus intéressée par ces machines, elle les a cédées aux CF Secondaires du Nord-Est, où elles ont été renumérotées 131 à 133. Après un court séjour à St-Quentin, elles sont parties en 1948 à Provins (la ligne Longueville-Provins était exploitée par la CFS, société sœur des CFSNE) où elles ont terminé leur carrière vers 1960.
J'avais acheté le modèle Brawa il y a un certain temps. Je me suis décider à la transformer il y a peu.
Pour limiter les modifications, j'ai choisi la n°131, qui avait gardé sa porte de boite à fumée d'origine. Par contre, elle avait acquis des tampons Nord, alors que les autres avaient gardé leurs tampons allemands! Pas grave, j'ai retrouvé de vieux tampons en métal blanc (Model-Loco ou Keyser?) dans ma boite à rabiot, en attendant mieux.
J'ai aussi trouvé une pompe de frein du bon type.
La plus grosse transformation à effectuer est le passage de la pompe de frein du côté gauche au côté droit et, bien sûr, il y avait un énorme support de pompe moulé dans la masse derrière l'ancienne! Il allait donc falloir ponçouiller ça!
Pour ce faire, il vaut bien sûr mieux séparer la caisse du châssis et encore pour ce faire, démonter les bissels. Catastrophe! Ce faisant, on décolle les lamelles de prise de courant installées sur ces essieux et on détache les ressorts de rappel des bissels! Autant dire que j'ai eu un mal de chien à réparer tout ça. Et encore, il manque maintenant une vis de fixation et il n'y a plus de ressort de rappel aux bissels!!!!
La caisse étant en plusieurs parties, j'ai voulu la démonter pour faciliter le travail. Déception, les vis enlevées, rien ne se démonte! Colle ou peinture? J'ai donc renoncé, et j'ai travaillé comme j'ai pu en essayant de ne pas abimer de détails voisins.
Après masticage, le résultat n'est pas parfait, mais j'ai décidé que le mieux était l'ennemi du bien.
J'ai aussi enlevé la plupart des détails rapportés. Il faut dire qu'une bonne partie étaient tombés tout seuls! Ces machines chinoises sont jolies, mais elles perdent toutes leurs pièces rapportées sur la voie!!!
Après, il me restait à installer la nouvelle pompe et un nouveau sifflet (pas conforme, mais au bon endroit). Les soupapes ne sont pas conformes non plus, mais je n'en ai pas trouvé du bon modèle. N'ayant pas de photo détaillée du flanc gauche, je n'y ai pas inventé de détails. Je n'ai pas non plus pinaillé sur la plomberie. J'ai juste ajouté le strict nécessaire pour la nouvelle pompe.
Autres ajouts: des échelles d'accès à la cabine à peu près conformes, des tiges devant les cylindres, une rehausse de hotte à charbon en bois, les fenêtres latérales d'abri "tôlées" par un coup de peinture, une seule lanterne conservée pour faire plus "secondaire"...
Ouf! Ce modèle, comme tout le "made in China" actuel, me laisse des impressions très mitigées. Joli, mais...
- mélange de robustesse (métal moulé) et d’extrême fragilité (pièces en plastiques qui se détachent, se tordent ou se cassent)
- complication de conception le rendant indémontable sans casse... et difficilement remontable!
Oh, comme je regrette les bons vieux modèles Fleischmann, dont toute la caisse s'enlevait du châssis en enlevant une seule vis. On a envie de rabâcher aux concepteurs le vieux principe KISS (Keep It Simple, Stupid!).
