Non, enfin non pour les marchandises lourds, qui a cette époque ressortaient du "régime ordinaire" ou "RO". Cela est étonnant malgré leur puissance, mais ces machines avaient des problèmes d'échauffement de rhéostat avec les trains roulant à faible vitesse, donc où l'on ne peut pas lorsqu'on atteint la vitesse de croisière avoir éliminé toutes les résistances du dit rhéostat. Par contre elles ont fait des messageries ou des trains du "régime accéléré" ("RA"), roulant à 100 ou 120 km/h, très fréquents sur cette ligne à cette époque avec le trafic des fruits et légumes de la vallée du Rhône vers Paris.
En fin de carrière elles ont eux pas mal de ces trains dans leurs roulement et de petits express dit de "section". Au début de leur carrière c'était beaucoup de trains rapides ou express à long parcours, notamment de nuit, très lourds et longs(c'était l'exploitation SNCF de l'époque: trains rares et lourds): 18 voire 20, 21 voitures. C'était le cas sur le SE pour les 2D2 9100 mais encore plus sur le SO pour les 5500 ou sur l'Ouest pour les 5400 (c'est pour cela que les TGV atlantiques ont 10 remorques, donc 20 en UM, au lieu de 8 pour les autres TGV, car les quais sont plus longs sur ces régions). Les 2D2 5400 de l'Ouest amenaient couramment 1 000 t avec une tension en ligne qui descendait à 1 100 V à certains points de la ligne à cause d'intervalles un peu longs entre sous-stations. Sacrées machines ces 2D2
Bonne fin de soirée.
Pierre