Neuvic en II métrique

[jeanluc4343]

Les murs sont faits en simple carton d'encadreur de 3 mm d'épaisseur. Deux cartons collés l'un sur l'autre avec 3 mm en moins de chaque côté pour le carton intérieur afin de consolider le collage des angles lorsqu'il interviendra.
Quant aux parements, ils sont en "cartonette" (toujours d'encadreur) ayant une face blanc satiné sur le dessus, sauf l'appui de fenêtre qui est en carton banal de 2 mm d'épaisseur pour ressortir encore un peu plus de la façade.

Initialement je pensais devoir coller une feuille de papier de verre sur les murs pour imiter le crépi, mais il semble que ce ne sera pas nécessaire. Les angles seront poncés (sans aller jusqu'au ponçage fin).

En principe je dois pouvoir passer une simple gouache blanc cassé ou coquille d'oeuf sur les murs et probablement rien sur les parements avant vernissage de l'ensemble (vernis acrylique) puis salissures (au lavis de noir et d'ocre, soit avec des craies, soit à la peinture glycérophtalique ou à l'eau) pouvant être modifiées sans toucher aux teintes du fond.

[jeanluc4343]

Pour l'aménagement intérieur, faute de documents on va élucubrer un peu en prenant en considération l'évidente capacité à copier-coller (ou copier-accoler, ou copier-couper) de l'architecte en chef

Sachant que :
- la cheminée du bureau est d'origine et toujours située sur l'arrière, ce qui fixe la place du poêle ;
- il y eut une cheminée sur la salle d'attente, mais côté voie, ce qui suggère l'emplacement d'un second poêle dans un espace alors dégagé ;
- il y avait un seul WC dans le bâtiment -dans la salle d'attente- mais que le chef de station devait surement en être le principal utilisateur et qu'il devait pouvoir le faire sans se mouiller, donc sans passer par l'extérieur, ce qui suppose la présence d'une porte de communication entre le bureau et la salle d'attente ;
- il y avait un guichet, probablement au centre de la cloison, comme pour les stations de 2° et de 3° classe.

Un aménagement intérieur possible pourrait être celui-ci :

Dans cette configuration la porte et la fenêtre du bureau se trouvent bien centrées sur leurs panneaux respectifs, et la présence du WC en long justifie la longueur du mur entre les portes du bureau et de la salle voyageurs.

Seul "hic", la porte de communication entre bureau et salle se trouve côté voie alors que -pour les stations de 3° classe- cette porte se situe côté cour.
Ce serait donc du copié-inversé !

Mais, d'une part, les dépôts sont bien conçus comme cela (copié-collé d'une remise pour la première moitié, copié-inversé pour la seconde) et, d'autre part, placer la porte de communication au fond du bureau ferait faire un chemin trop long au chef de station qui aurait alors plutôt intérêt à passer par l'extérieur en cas d'urgence.

Vous me suivez ...

Ben, si j'mé gouré vous p-vez rectficationné mais fôtes
viiiiiiiiiite

[jeanluc4343]

En attendant un avis éclairé qui ne devrait plus tarder ....
j'ai terminé la halle marchandises :

23 couvre-joints de 1,5 mm de large sur le pignon et 26 sur chaque façade.
Comme sur beaucoup d'autres halles, le dessus de porte côté cour est renforcé
sans doute pour éviter qu'une charrette abime la paroi en reculant un peu trop ...

Comme pour l'intérieur de l'abri, j'ai eu un instant de doute au sujet des portes de la halle.
En effet, deux halles conservées semble t-il en état d'origine, mais photographiées par mes soins au début des années 90 seulement, présentent la quadruple particularité :
- d'avoir des portes se situant dans le plan de la paroi ;
- d'avoir les charnières visibles (ce qui signifie aussi que leurs portes s'ouvrent vers l'extérieur et non vers l'intérieur);
- d'avoir des portes présentant la même configuration que les parois, c'est à dire des couvre-joints visibles mais plus étroits et en plus grand nombre ;
- d'avoir un système de fermeture visible (un simple axe coulissant au moyen d'une grosse poignée en arc de cercle et pouvant être maintenu fermé par un cadenas).

Dans le même temps, la halle du Mortier, elle aussi en état d'origine, présentait deux portes, en retrait du plan des parois, sans charnières visibles, en planches à joints visibles et avec une simple poignée située juste au dessus d'un trou de serrure à peine visible. Alors ?

Mon cher ami le docteur Watson m'a suggéré que les agriculteurs qui avaient acquis les premières gares désaffectées avaient certainement retourné les portes pour les faire ouvrir vers l'extérieur afin d'augmenter la capacité de stockage (de foin vraisemblablement) de ces petites halles devenues de bien modestes granges. Rien de plus facile en effet si on se contente de déplacer la partie fixe des charnières vers l'extérieur, sans toucher à celles des portes.

Cette explication me paraissant plus que convaincante, je n'en appelle pas à la sagesse populaire pour résoudre l'énigme.
Dans ces conditions, les portes de ma halle de Neuvic sont calquées sur le modèle du Mortier-Gumond.
CQFD

[jeanluc4343]

Ne cherchez plus, mon copain Hercule, de retour de sa croisière sur le Nil, m'a confirmé la solution de l'aménagement intérieur en scrutant attentivement les photos et vidéos existantes de la gare de Neuvic en activité.

Il a même ajouté ceci : "Pour le chef de station, les portes s'ouvrent à gauche à l'aller -il utilise donc sa main droite- et à droite au retour -il utilise alors sa main gauche- ce qui lui permet de se torcher avec la main droite sans risquer d'en f... sur les poignées de porte !"

C'est chiadé, non !

[jeanluc4343]

Y'a pas d'problème !
Tout ce que je poste peut être utilisé gratuitement dans les conditions habituelles, c'est à dire en citant la source.

L'architecte en chef réceptionne les parements d'abri en lattes de bois (enfin PVC de 1 mm), le poêle, la cheminée et les chi... la cuvette des ouatères.

[jeanluc4343]

Dommage que ça soit pas pour l’extérieur
.....
j'peux piquer le plan ?

Si j'avais dû la réaliser pour l'extérieur j'aurais fait un moulage des murs en ciment (ils font 16 mm d'épaisseur au 1/22°), et la halle ainsi que l'abri ouvert auraient été réalisés en bois de 2 ou 3 mm d'épaisseur. Les toitures auraient également été moulées en argile (avant cuisson au barbecue).

Si vous procédez ainsi pour réaliser votre prototype je vous conseille de mouler les murs sans parements avec des ouvertures plus grandes de 14 mm sur chaque côté et au linteau. Vos clients poseront eux mêmes ces parements afin de pouvoir réaliser plusieurs gares possibles.
En effet, Lapleau (par exemple) était exactement l'inverse de Neuvic (bureau à droite de la halle et quai haut inversé) avec disposition interne inversée.

Du reste des parements indépendants de 18 mm d'épaisseur, avec un décroché à 8mm pour pouvoir y encastrer porte ou fenêtre, peuvent aussi vous permettre d'offrir la possibilité de réaliser une gare avec parements pierre intégral ou avec alternance de pierres et de briques ...

En tout cas, je vous félicite d'envisager de reproduire ces gares TC qui se prêtent parfaitement à une réalisation pour l’extérieur.

Mon fil décrira également la réalisation de la remise de Neuvic (4 baies latérales) sachant que celle de Lapleau était moitié moins profonde (2 baies latérales) et que le dépôt du Mortier ou du Bosplos s'obtient aisément en accolant deux remises longues par leur grand côté haut (sans mur évidemment).
Et si je suis en forme, il y aura aussi la réalisation du château d'eau de Neuvic ainsi que celui de Lafage qui se trouve en pleine campagne.
Et d'autres surprises liées au TC.
Profitez en c'est gratuit !

[jeanluc4343]

L'abri ouvert fermé
....
Ben oui, c'est la spécificité particulière propre de Neuvic qu'on ne trouve nulle part ailleurs, sauf là-bas (si j'y suis) :

Renforts intérieurs de collage et de maintien des parois à 90°.

[jeanluc4343]

Gros-œuvre terminé :

Seule la cloison intérieure du bureau n'est pas collée. Elle le sera après peinture de l'intérieur. Teinte non encore décidée, je penche pour le vert très clair ou le sable. Pourquoi ?
Ben, parce que j'ai des restes de ces teintes en magasin, pardi !

(au fond on peut voir la structure du fauteuil -en carton- que mon épouse prépare pour notre petit-fils qui aura 4 ans dans 2 mois et je vous assure que c'est solide ! là, il est posé sur une panière à linge (à repasser))

Les parois de la halle sont collées sur des poteaux d'angle, comme en réalité. L'intérieur de la halle sera rouge brique.
Les entourages de porte sont renforcés pour supporter les charnières des portes qui seront ainsi 3 mm en retrait

La facade arrière du bureau comporte une fenêtre (pour le bureau) et une porte pour l'accès des voyageurs au bâtiment.
Méfiez vous de la disposition choisie par la municipalité de Liginiac pour la "reconstruction" de sa gare au centre du village (voir photo en 1ère page de ce fil), soit deux portes côté voie dont une à double vantail (disposition exacte) et deux fenêtres côté cour, disposition qui me semble inexacte, du moins pour l'accès des voyageurs qui ne se faisait pas habituellement par la double porte située sous l'auvent de l'abri.
Selon le copain du commissaire Jules, cette double porte là servait uniquement à permettre aux fumeurs de cloper à l'abri (couvert mais pas clos !), billet en poche.
Dommage que les photographes se soient complètement désintéressés du côté cour des gares TC. Enfin bon faut faire avec !

Quand on pense que les TC avaient deux républiques d'avance, quelle c... de les avoir supprimés !

[jeanluc4343]

....
Quand on pense que les TC avaient deux Républiques d'avance, quelle c... de les avoir supprimés !

République est un nom propre à tous les sens du terme
C'est mon avis et je le partage.

[jeanluc4343]

Après la toiture et le gros-oeuvre, on passe aux fondations.
Logique, non ?

Le socle est en carton gris "martyr"* recyclé.
Comme la longueur totale du socle est de 1,10 mètres, il est en deux parties qui s'aboutent au niveau du mur de séparation entre le bureau et la halle.
Il est probable que ces deux murs (en réalité, il n'y en avait qu'un seul) ne seront pas collés définitivement l'un sur l'autre afin de permettre une manipulation plus aisée du bâtiment. Je réfléchis à un serrage possible au niveau des charpentes.
En effet, mes toitures seront amovibles, d'abord pour pouvoir encastrer les doublages intérieurs peints, ensuite pour pouvoir faire quelques mises en scènes non permanentes.
Le quai haut est en carton plume de 10 mm (j'aurais préféré du 5 mm seulement mais je n'en avais pas sous la main), pelé à raz au niveau des murs de soutènement et sommairement pelé sur la face supérieure du quai. Il y a des renforts longitudinaux entre le quai et le socle. Sur le quai un morceau de carton plume pelé et gravé hâtivement pour avoir une idée de l'appareillage maçonné. Bien entendu, les belles pierres de bordure du quai seront rapportées en carton de 1 mm plié sur l'angle. Idem pour l'escalier à venir.
A la fin, le quai haut sera encollé à la bombe afin de pouvoir y épandre du sable, qui colmatera tous les joints encore visibles, et y placer quelques touffes de végétation.**
Les bâtiments sont juste posés en place "pour voir" l'effet général.

Ça a de la gueule, non ?

*: le carton "martyr" est celui sur lequel on découpe et assemble les autres cartons. Il est donc lardé de coups de cutter peu profonds, dans tous les sens, parfois si nombreux qu'il convient de le changer afin de ne pas risquer de voir l'un de ces sillons dévier la lame du cutter. Un simple enduit au syntofer avec léger ponçage suffisent à lui rendre sa jeunesse et à le rigidifier un peu plus. Ici, l'enduit n'a pas encore été effectué pour ce qui concerne le plancher du bureau. Sous la halle, il n'est évidemment pas nécessaire.

** : Surma maquette de la gare de Sérandon à l'échelle O, j'ai remplacé le sable par un morceau de vieille moquette aiguilletée orange passée ensuite à la bombe de peinture (du vert, puis un peu de jaune et du noir ça et là au pinceau) et un peu d'huile le long des voies. C'était très réussi :

C'était il y a ...pffff ... plus de 20 ans. La photo accentue les tâches d'huile qui ne sont pas aussi visibles en réalité et la moquette se décolle un peu sur les bords.