Forum Train

Je vais vous présenter le montage du kit Model Loco de cette machine crée en 1883 et qui ont fonctionné à la SNCF jusqu'après la seconde guerre.

Comme d'habitude on commence par une présentation du kit. Il est livré dans une superbe boite bleue qui pourra contenir le modèle terminé.





Le kit est rangé par couches dans la boite, d'abord la notice conséquente, elle fait 42 pages (A noter qu'il manque toute la partie "historique et versions" qui fait une dizaine de pages. On m'a envoyé un scan de la notice du magasin "L'Aiguilleur" qui était à l'origine de ce kit, obligatoire, car ces machines existaient en de nombreuses versions et le kit permet pas mal de choix, difficile sans ce document).



Deuxième couche, les deux grosses fonderies en métal blanc (chaudière et tablier), ainsi que toutes les pièces diverses en laiton (visserie, entretoises), les axes et roues et le moteur. Chaque type de pièce est rangé dans un compartiment thermo-scellé d'un sachet plastique : pratique et très bien fait. Nos artisans devraient prendre exemple.



En détail :



Viennent ensuite sous une couche de mousse, les fonderies : bronze et métal blanc. Rangées de la même façon.



Une nouvelles couche de mousse et toutes les photos découpes. L'embiellage et la distribution montées d'origine (et tant mieux, c'est pas le plus drôle à faire) :



Les photodécoupes plus importantes : chassis, abri, caisse du tender :



Et un sachet d'accessoires (trop souvent mis en vrac dans les boites par nos compatriotes), quelques jets de laiton, de la carte plastique fine et du rhodoïd :



Vous l'aurez compris, un kit à la très belle présentation. Je ne connais qu'un seul artisan qui fasse aussi bien : Apogée Vapeur, qui a repris un peu le même principe de boitage. Début du montage plus tard, là c'est repas!

Début du montage assez classique pour un châssis de locomotive à vapeur. On solidarise les deux longerons avec deux entretoises et deux vis :



Il y a beaucoup de travail d'ébarbage et de dressage à faire. Toutes les faces des longerons doivent être dressées à la lime, tous les trous soigneusement ébarbés pour laisser passer les axes avec un peu de jeu mais pas trop. Autre tâche longue, l'ajustage des passages de paliers de l'essieu porteur arrière. Ces machines avaient deux empattements possibles : long ou court. La machine que j'ai choisi de reproduire a un court. Il faut enlever environ 1 mm de métal à la lime. Il faut aussi déboucher toutes les mortaises qui vont recevoir les tenons des entretoises du châssis... C'est le principal défaut de ce kit pour l'instant, tout est sous gravé et il faut reprendre beaucoup d'orifices.

Après quelques 2 heures de travail on arrive là :





La notice préconise de vérifier les ajustages avec des queues de foret de diamètres différents. Pour ma part je préfère le pied à coulisse numérique (plus précis, et surtout plus facile à avoir sous la main qu'un foret de 2.9 mm ou de 3.9 mm )

Il faut aussi reprendre toutes les entretoises qui sont trop épaisses pour que les tenons rentrent dans les mortaises Enfin après encore un peu de travail on en arrive là :



Et pour vérification que tout roule bien et tout est bien droit :

On attaque les cylindres. Le plus long des boulots là dessus c'est l'ébavurage, je vous laisse juger:



Après quelques coup de cutter et de lime :



Autre étape. Les tiges de pistons coulissent directement dans le métal blanc. Je crains un peu l'usure à la longue (le métal blanc c'est TRES mou). La notice préconise de mettre un fourreau en tube de laiton de 2 mm de diamètre extérieur, et j'en ai ! On perce le cylindre à 2.2 mm, on coupe deux longueurs de tube de 10mm. On étame le laiton avec de la soudure étain-bismuth qui fond à 145°. On mets papa dans maman, un coup de flux rouge Carr's, un coup de soudure métal blanc à 70° et c'est marre :



Glissement laiton dans laiton, c'est mieux.

La suite au prochain épisode.

Excelentissime !
Bravo et merci à Chris de nous faire partager cette construction. C'est toujours incroyable de se dire qu'il y a une vapeur, là, dans tout ces sachets...

Aller, après ajout de quelques "merdouilles" de détaillage, on peut visser le bloc cylindres sur le châssis. Et ça ressemble encore un peu plus à une vapeur

C'est effectivement extraordinaire de voir quelques plaques de métal blanc prendre forme en quelques heures.
Quand à aléser et chemiser les cylindres cela à l'air d'une opération de pure routine ... pour Christophe

C'est du grand art, et cela me conviant, s'il en était besoin, que ce n'est pas pour moi.

Amicalement.

Pierre

Gloups comme dirait l'autre!

Q: A part la soudure de tes papas en laiton dans tes mamans en métal blanc, le reste des autres pièces, à ce stade, est vissé? J'ai bon?

Oui tu as bon ! si on ne chemise pas, on peux même arriver à ce stade sans soudure.

Moi qui pensait que c'était collé...