par Lavoie Desonmètre
06 Jan 2013, 14:27
Les explications de Raoul me paraissent objectives,
En Ardèche rien n’est simple, voici le plus correctement de ma part un résumé de la vie tourmentée du Mastrou depuis la fermeture des CFD en Novembre 1968.
En 1969 : Alors que les lignes de ch. de fer secondaires étaient vouées à la casse, des utopistes, naïfs et un peu cinglés pour beaucoup de monde, s’enhardissent à sauver un tronçon de ligne CFD Vivarais.
Ils avaient déjà créés le ch. de fer touristique à voie de 60 cm à Mézieux, dans le Rhône.
Pour pouvoir exploiter à leurs risques le Vivarais, ils sont contraints de créer une Société d’exploitation appelé CFTM, soutenue physiquement et financièrement dés le début par la SGVA, qui apportait main d’œuvre et cotisations. Certains membres bénévoles se sont impliqués dans les deux structures et sont encore présents sur le terrain.
De 1969 à 2004 : 35 ans d’exploitation, qui se soldent par
Le sauvetage d’un patrimoine ferroviaire de 32 Km.
Le rachat de la ligne, et des gares de St Jean de Muzol à Lamastre,
La sauvegarde du tronc communs SNCF/CFD
Le re-timbrage et réparation de 8 locomotives à vapeur, vouées à la casse.
Le rachat et sauvegarde de 22 véhicules moteurs + 106 divers
La gestion d’une quinzaine de salariés, par un encadrement bénévole.
Le transport de quelques 65 000 voyageurs par saison, dans des trains historiques.
En 2004 : Devant l’investissement inévitable du renouvellement de la voie, et quelques erreurs de non transmission de gestion en son temps, Une Société d’économie mixte, la SEML CFV fut créée, en partenariat avec le Conseil général de l’Ardèche qui devient actionnaire majoritaire.
Pour notre plus grand malheur, elle nomma à sa tête un directeur (incompétent sur le plan technique) et ne recevant pas les apports financier promis par les élus.
Le C.A. SGVA de l’époque avait la coutume d’être aux ordres. Part craint de ne plus pouvoir exister, il se mettait au service de cette SEML et fournissait gracieusement matériel, main d’œuvre d’accompagnement et de sécurité des trains, sans contrepartie. Alors que d’autres mettaient en garde le président du conseil général de la mauvaise gestion de son nouveau directeur.
C’est comme cela que le matériel prêté gracieusement est aujourd’hui réparé ou récupéré chez des sous traitants aux frais de la SGVA, et sans recours possible auprès du séquestre.
Non seulement la SGVA a était spolié par la SEML-CFV dont le département était devenu le patron, mais encore nous avons payé pendant 4 ans les repas de ceux qui venaient assurer le service des trains, sans cette masse salariale économiser le CFV aurait fait faillite beaucoup plutôt et aurais évité la destruction du matériel et peut être la perte d’un camarade bénévole.
2008 : Dépôt de bilan, (comme par hasard un lendemain d’élection cantonale, il faut que vous sachiez que le patron, responsable de la SEML était le conseiller général (rééligible) du Canton de Tournon), du à l’amateurisme du Conseil Général, à l’incompétence de son directeur, mais aussi en partie avec le laisser faire du C.A SGVA. Dans le même 8 salariés sur 15 avaient quitté l’entreprise, pour exploitation abusive.
Ce dépôt de bilan était il inéluctable, si les finances d’aujourd’hui avaient été débloquées en leur temps ?
Je pense qu’a cette époque, sans la ténacité de quelques passionnés qui ont fait pression auprès des instances départementales et la manifestation massive de la population locale qui semblait découvrir les bienfaits de ce train touristique, ce dernier aurait pu logiquement disparaître du paysage, à la satisfaction de bien des élus qui le combattaient depuis toujours.
Aujourd’hui la nouvelle société d’exploitation à relevé le défi, faire revivre ce Ch. de fer.
- La Snc-CFV (entreprise privée) a acheté la gérance de la ligne et une partie du matériel, qu’elle restaure actuellement avec soin et passion. C’est une grande chance actuellement pour le Mastrou.
- Le département à racheter la ligne et finance à grands frais sa restauration (pourquoi ne l’a-t-il pas fait plus tôt ?)
- Deux communautés de communes sont propriétaire des gares.
- Celle de Lamastre, finance, Le magnifique dépôt type CFD et la restauration de la gare
- la communauté du Tournonais, aidée de quelques subventions diverses comme à Lamastre finance la nouvelle gare de St Jean de Muzol.
Si demain l’exploitant décide (et semble t il personne ne peut l’empêcher) d’aller faire rouler ses trains ailleurs, il nous restera une très belle ligne dépossédée de son matériel, hormis celui de la SGVA.
Rassurez vous cela pourrait aussi devenir une très agréable voie verte … (de rage pour certains)
La SGVA dans tous cela, présente contre vents et marées depuis plus de 40 ans, est propriétaire d’un bail emphytéotique de 99 ans à Boucieu Le Roi, réactualisé en 2012 par le propriétaire la communauté de commune de Tournon.
Elle a restauré le 1er étage de la gare, équipé un petit atelier et posé un faisceau de voie, raccordé au réseau.
Elle a toujours était consciente de la gêne qu’elle engendrait au futur exploitant.
Un déménagement ailleurs raccordé au réseau n’a jamais été refusé catégoriquement, mais elle souhaitait un échange équitable, ce qui n’a à ma connaissance jamais été proposé.
Petit rappel la SGVA ne vie que des cotisations de ses membres.
De plus, elle est toujours disposée à mettre au service de l’exploitant son matériel en échange de 10 jours de circulation (hors saison) pour des trains historiques et des stages vapeur. Il semblerait qu’a ce jour le C.A. n’a toujours pas reçu de réponse, à ses propositions, plus qu’avantageuses pour l’exploitant, Pourquoi ?
.
Autre point d’achoppement :
Le matériel non repris par la Snc-CFV, risquant d’être vendu par le liquidateur, au ferrailleur le plus offrant. Là encore la SGVA a fait œuvre de sauvegarde en voulant racheter ce qui risquait d’être détruit ou délocalisé. Elle s’est toujours mis en retrait devant le souhait de rachat de la Snc-CFV.
En fait nous avons su par la suite, que la Snc-CFV, espérait tout récupérer et nous ne pouvons pas leur en faire grief, (Le Conseil général voulait parait il leur remettre tout le reliquat très avantageusement).
Encore une prouesse départementale, il semblerait que ces messieurs ne connaissent pas la réglementation légale de cette faillite, qui est toujours embourbée dans nous ne savons plus trop quoi.
Autre fait divers lamentable : Suivant les dossiers entre les mains du liquidateur, la ventilation du matériel varie. Voila pourquoi la Mallet 104 dument achetée par la SGVA est contestée par l’exploitant.
Après tout cela, vous comprendrez peut être, que les relations humaines se soient dégradées dans cette nébuleuse technocratie.
2013 : Voila pour tous arranger la nouvelle structure les amis du nouveau Mastrou, Adn-CFV.
« Dans Amis du Nouveau, faut il comprendre Ennemis de l’ancien Mastrou ? »
Vous ne le savez peut être pas, leur C.A. est composé d’anciens du C.A. de l’époque de SEML–CFV. Ils ont toujours donné la préférence aux voyages plutôt qu’a la restauration du patrimoine, de là vient le conflit avec l’équipe dynamique de restaurateurs actuels.
C’est grâce à eux, que la SGVA travaille encore dehors, alors qu’il y a quelques 10ans nous avions obtenu un permis, pour construire une remise atelier à Boucieu. Le Roi.
S’ils ne sont plus dirigeants de la SGVA c’est qu’ils ont démissionné, ou que leur mandat n’a pas été renouvelé lors des précédentes élections.
Aujourd’hui ils semblent prendre plaisir à cette flatteuse revanche des soit disant bons partenaires, face aux soit disant méchants.
En conclusion : Si la SGVA ne veut pas aller à Tournon (ce que je regrette profondément) c’est en partie parce que, ceux qui nous le proposent n’en sont pas les propriétaires. Le foncier appartient à RFF.
Mais notre C A ne souhaite pas s’investir dans cette voie.
Quand à St Jean CFD (que je regrette aussi) C’est une autre affaire, jusqu’à l’automne 2012 la gare était habitée. Aujourd’hui j’ai du mal à comprendre que nous n’approfondissions pas cette solution en essayant de résoudre les problèmes qui si rattachent ?
Un entrain peu en cacher un autre