AGRIVAP

[domi]

Salut à tous,

Je confirme :

Une petite vidéo d'adieux au YAYA 68537 d'Agrivap que la SNCF est venu chercher mercredi pour son dernier voyage : Destination stockage.

La 2800 rouge est celle des CFHF qui profite du voyage pour rallier les ateliers ACC de Clermont-Ferrand pour réparation (collision PN).

Merci, mon Bougnat préféré.

Cette vidéo me laisse un goût de plaisir et d'amertume simultanément.

Le plaisir de voir ces belles bécanes manoeuvrer, et qui plus est dans une sorte de "grass running" presque digne de mon chemin de fer préféré absolu, "ma" ligne de Merida à Valladolid dans le Yucatan le long de laquelle j'avais pu faire des photos amusantes il y a une dizaine d'années...

Mais la tristesse d'imaginer cette 68500 en parfait état finir en train de rouiller sur une voie de garage envahie par les ronces, en attendant le chalumeau des ferrailleurs.

Et me dire que la 67400 qui la tracte connaîtra bientôt un sort équivalent.

Bon, heureusement le ci-devant Bleu d'Auvergne survivra, c'est déjà ça...

(Et comment se porte ton réseau N coloradesque ? T'as résolu ton problème de gabarit dans les courbes pour tes autoracks ? )

Domi

[Paul F]

Je précise que le "Bleu d'Auvergne" (façon AbH Corse) du Haut Forez par en travaux de grosse réparations carrosserie à Clermont-Ferrand suite à une rencontre avec un bouseux dans un tracteur qui confondais régulièrement la voie ferrée et la route.


Tout n'est pas tout noir puisque un projet qui trainait depuis des années dans les cartons semble avoir fait un pas de géant cette année...
Roro va retrouvé un peu le sourire :

Il existe une volonté sérieuse des élus à ré ouvrir en service touristique la section Sembadel-Allègres d'ici à trois ans.
Vélorail ? Autorail ? Les deux ? Je ne sais pas à mon niveau de simple visiteur qui s’intéresse au sujet.

Un important débroussaillage impliquant une équipe de ré insertion, les moyens techniques CFHF (avec leur DU65)-Agrivap et la communauté de communes propriétaire de l'infrastructure à eu lieu ce printemps couronnée par la circulation du U150 "mobylette" , hébergé par Agrivap, avec des élus à bord entre Sembadel et Allègres le mardi 30 mai 2017.

Quelques photos de la voie nettoyée :

La gare d'Allègre, le bâtiment présente un bon aspect et dispose encore de sa marquise (toit en avancé sur le quai 1), ce qui est devenu rare surtout sur une gare PLM 3 portes.

Depuis le même pont côté opposé en direction de Sembadel, la voie brille dans le soleil couchant, ce qui n'a pas du arrivé depuis 30 ans et semblait utopique au plus grand nombre il y a encore quelques mois.

La petite gare de Lac Malaguet à eu une croissance d'activité de 100 % cette année...(vers le fond direction Sembadel)

Toujours au niveau de la même gare (et du même PN), en direction d'Allègres.

Le U150 garé sur le début de la voie allant vers Allègres... Darsac... Le Puy-en-Velay (Et le reste du monde autour du Livradois-Forez...).
Il y a régulièrement des personnes qui demandent si le train touristique va jusqu'au Puy-en-Velay aux deux associations.

Allègres et le Lac Malaguet sont des sites dont le potentiel touristique (Ruine d'un énorme château fort, centre ville ancien, lac sauvage avec des espèces rares) n'ont jamais été mis en avant car étant dans l'ombre de La Chaise-Dieu et du Château de Chavaniac-Lafayette.

A+

[Paul F]

Lac de Malaguet en mars 1984, on peut admirer les barières de PN flambant neuves qui était encore présente dans les années 90...
Photo : Bernard Rozé publiée dans le livre "Histoire du Rail en Livradois-Forez" par Pierre Gouttefangeas et Pierre Simonet aux éditions La Régordane.

Lac de Malaguet le 01 juin 2017.

A+

[domi]

La 66000 sur la photo ci-dessus, c'est un mouvement fret qui bien sûr est disparue de nos jours ?

Domi

[bubule]

En effet je salue la volonté des deux industriels concernés ainsi que celle de la société Combrail de maintenir coûte que coûte cette désserte ferroviaire. Suffisemment rare pour être souligné.

Ceci étant je suis surpris que l'AGRIVAP disposant d'une 66000, il n'y ait pas eu un accord entre les deux entités pour que cette dernière soit utilisée pour les navettes entre les deux sites industriels...

La seule interrogation que j'aie désormais est de savoir de ce qu'il va advenir de la 65000 dont un des moteurs est en panne. Sera-t-elle remise en service ?

Domi

Salut mon pilote de bétaillère du ciel préféré !

Tiens je viens de lire ta prose mon bon Domi en remontant ce très intéressant fil. J'ai un collègue conducteur (et trésorier) pour Agrivap et j'ai du coup de l'info fraiche !

Les Deux MGO du 65000 ronronnent comme des chats, ils sont révisés et marchent du feu de Dieux ! Mon pote passe son temps sur les forums à lutter contre cette légende urbaine de panne de moteur ... En fait ils n’utilisent pas l'engin à cause de soucis de batteries.

Le YAYA 68537 tournait, Mais .... il y a un gros Mais. Son moteur AGO (il fait parti des remotorisés) a une soupape de tordue et déclenche en surchauffe thermique au bout de 30 min. La réparation entant largement moins facile sur un moteur AGO que sur les MGO dont ils ont l'habitude, cette avarie à donc précipité la fin de l'engin.

Quelques vues supplémentaires :

En patois local on dit du Breuchilloux running Domi :



Bifurcation de pont de Dore :



Deux époques :



Deux bouzines en gare de pont de dore :



Voilà voilà.

My two cents.

Jef

[domi]

Ah, mon Bubule, merci pour la super info. Donc revoir rouler cette 65000 est peut-être simplement une question de temps. En espérant la revoir dans sa livrée originelle ?

Ceci étant dit, en parlant de la 68500, je me demande comment une soupape peut arriver à se tordre...

Domi

[Paul F]

Pour le CC65005, il existe encore et est visible de tout-un-chacun gratuitement à Ambert. Au vu du destin subit par le reste de la série, c'est déjà pas mal. Mon informateur à moi (qui n'est pas le trèsorier ) ma dit qu'il y avait des pièces d'usure à remplacer et que c'était faisable à condition d'avoir le budget pour, et de trouver lui trouver une utilisation (trafic marchandise terminé, sorties sur SNCF réseau trop couteuses et contraignantes, absence de rame de voitures voyageur à remorquer...).
La quinzaine de membres actifs et les deux salariés d'Agrivap on déjà pas mal d'occupation avec l'exploitation (relations commerciales avec les organisateurs de voyages, maintien du matériel, maintien des bonnes relations avec le propriétaire de la ligne).
Ils arrivent même à trouver du temps pour travailler sur l' X 3824 espéré exploitable dans un délais d'environ 2 ans, ce Picasso à un bon potentiel kilométrique au vu de l'épaisseur généreuse de ses bandages de roues, le moteur est ok et est parfois démarré mais il lui manque je ne sais plus quel élément et il y a encore des travaux de tolerie à faire, l'intérieur (voyageur) est complet et en superbe état de conservation.

Quelques photos prises la semaine dernière à Ambert :

A+

[domi]

Je suis passé moi aussi devant la gare d'Ambert il y a 6 semaines et j'ai en effet vu cette 66(400 donc), que j'ai trouvée en excellent état extérieur, et déjà je me suis demandé quel pouvait bien être son usage, n'ayant pas de fret à tracter, ni d'ailleurs de matériel passagers un peu conséquent...

Et en voyant son "roadnumber" ci-dessus, je me souviens que je l'avais vue à Autun il y a 40 ans en tête de l' "express" (5h20' de trajet pour 300 km) qui à l'époque reliait cette ville à Paris tous les dimanche soirs.. C'est marrant comme une simple succession de chiffres peut se graver dans votre mémoire.

Domi

[X 4001]

Ah, mon Bubule, merci pour la super info. Donc revoir rouler cette 65000 est peut-être simplement une question de temps. En espérant la revoir dans sa livrée originelle ?

Ceci étant dit, en parlant de la 68500, je me demande comment une soupape peut arriver à se tordre...

Domi

C'est peut être une tige de culbuteur qui est tordue sur l'AGO ? Sur les MGO ça arrive quelques fois !

[domi]

Hé bé.. Ces moteurs ont des tiges de culbuteurs en plastoc ?

Domi