Bonjour,
Quelques précisions et autres infos s'imposent.
La SNC emploie à l’heure actuelle 17 personnes, (bientôt 19), dont 13 permanents. Sur ces 13 permanents, 12 sont affectés à l'équipe technique. Le recrutement s'est effectué en raison de leur qualification personnelle. Un chaudronnier, un tuyauteur, un formeur, un diéséliste, un menuisier, un charpentier, un peintre, un tourneur-fraiseur, etc… et pas de stagiaires.
Dans chaque métier, on trouve des très bons, des bons, des moyens et des mauvais. Des qualités complémentaires ont été recherchées : L’adaptabilité et la polyvalence en plus d'une maîtrise parfaite de leur qualification. Pour être sûr de trouver les meilleurs, tous ont été contraint de les débaucher dans d'autres entreprises, y compris à l’étranger. C’est ainsi que certains d’entre eux sont de nationalité Polonaise.
Petit cours de géopolitique et d’économie européenne :
En Pologne, Puisqu’il semble que cette nationalité interpelle, il n’existe pas de salaire de base comme nous l’entendons chez nous avec le smic. Mais pour comparer, sachez qu’actuellement, le salaire d’un ouvrier non qualifié est de 850€ mensuel. Un ouvrier qualifié touche le double ou presque. Nous ne sommes plus en 1989 où un ouvrier percevait péniblement l’équivalent de 150€. Pensez-vous qu’un ouvrier très qualifié prenne le risque de quitter son entreprise pour travailler à 2000 kms de chez lui sans y trouver un intérêt substantiel ?
Pour ce qui est du management, pensez à l’image suivante : Tout le monde imagine l'entreprise telle une pyramide avec le chef en haut qui s'appuie sur ses employés. Et bien je pratique l'exact contraire. Moi je vois l'entreprise comme une pyramide tête en bas. Le chef étant à la pointe inférieure et qui soutient ses équipes. Tout ce qui tombe ou se renverse lui arrive sur le nez. Et c'est ainsi qu'il doit être responsable et aux services de ses hommes, et de rebâtir en permanence ce qui s'écroule. C'est aussi le meilleur moyen d'être à l'écoute et d'intervenir là où ça ne va pas. En pratiquant ainsi, et pour l'instant, les résultats obtenus ne sont pas décevants et ma plus grande satisfaction est de constater une cohésion de l’équipe et une volonté de parvenir au meilleur de la part de chacun d’entre eux.
Comme je l’ai déjà dit, je suis loin de tout connaitre, je m’appuis donc sur une multitude de documents techniques de toutes époques et de toutes origines. Cela permet de comprendre parfois les contradictions dans les certitudes des uns ou des autres, et d’y trouver une explication. Bien des discutions stériles seraient évitées si chacun prenait le temps de se documenter en dehors de sa bibliothèque habituelle et ainsi de sortir de ses propres sentiers battus. Je m’appuis aussi sur les conseils de ceux qui pratique encore, ou qui ont longuement et réellement pratiqué, (comme François, par exemple, qui se reconnaitra), et qui m’ont appris tout ou presque des petits trucs et astuces sur l’entretient, la restauration ou le fonctionnement d’une machine mais aussi et surtout pourquoi ça, ça marche et pourquoi ça, ça marche pas. Ne surtout pas perdre de vue non plus que la technique vapeur ne s’est pas arrêtée dans les années 50 avec l’arrivé intensive du diésel à la SNCF. Plus de 60 ans plus tard, que d’avancées dans ce domaine ! De la stérilisation en hôpitaux, aux centrales nucléaires, en passant par nos bateaux ou sous-marins les plus modernes, se sont toujours des chaudières (machines ?) à vapeur. Que dire aussi des entrainements, des matériaux qui les composes, du graissage? Même les bronzes autolubrifiants sont dépassés par le téflon graphité, lui-même distancé par les dernières bagues en dérivé de kevlar… On parle même d’excellents résultats de matière naturelle issue du fil d’araignée! Qui sait réellement restaurer l’aiguille ou la mèche d’un graisseur? La matière exacte? En déterminer le débit? Quelle huile convient le mieux pour tel ou tel utilisation? Bien peu de personne! Pourtant, que d’orateurs!
Nous nous sommes fixés un programme qui nous permettra à minima d’exploiter dans de bonnes conditions. Nous nous y tiendrons et le réaliserons du mieux que nous pouvons. Viendra ensuite l’étape de la montée en puissance. Nous sommes une entreprise commerciale, pas une association. Cela change beaucoup de choses et nous rends parfois incompris. Même si notre volonté est de restaurer, de construire ou de reconstruire de la manière la plus approchante de ce que fut le matériel. J’ai du mal à comprendre les médisants ou les opposants dont l’avis transpire le « On était là avant et on sait ce qu’il faut, On aurait fait autrement ». Auquel je ne trouve qu’à répondre : Que n’avez-vous donc pas fait alors ? et plus près de nous, Pourquoi n’avez-vous pas proposé un scénario de reprise au Conseil Général ? Etc…» Depuis le printemps 2008 jusqu’en mars 2010 :« Morne plaine ! » Le Vivarais est alors passé au raz de la voie verte, voir du ferraillage de la plus part du matériel. Quel aurait été l’avenir d’un tombereau, d’un couvert ou d’une bretonne pourrie? Voyez ce qui s’est passé pour le matériel stationné sur l’ancienne ligne d’Yssingeaux? Il y avait pourtant une assos qui ne démérite pas. Pour ceux qui regrette le tronc commun, le dépôt de Tournon ou la petite gare de St Jean : « Que n’avez-vous pas fait ? Que ne faites-vous pas ? » A votre bon cœur messieurs dames ! La SNC fut retenue sur ses propositions, ses projets. En aucun cas nous n’avons « volée » la place. Elle a déjà investi plus d’un million d’euros pour ne pas encore voir grand-chose.
Que personne ne s’y trompe, je ne reproche rien. Ce que je veux faire comprendre, c’est qu’il est plus facile de parler que de faire. Et en faisant, on se trompe aussi, le truc consiste alors à rectifier le tir. Comme je le disais déjà, j’écoute ce qui viens de devant, pas de derrière. Même si parfois, ça m’agace! Et je cherche à ce que l’on travail sérieusement, mais que l’on ne se pren(nasse ?) (niasse ?) (nions ?)

surtout pas au sérieux.
Bon, c’est promis, on continu quand même… et mort aux cons et aux rabats joie.
