par rms olympic
16 Nov 2013, 11:29
Quelques souvenirs au sujet des "voitures Romilly" sur l'Ouest :
Les voitures, après métallisations et modernisations, je les avais aussi bien connu, jadis, mais, totalement différentes, avec leurs "caisses en bois tôlée" et les "dix portières latérales", qui caractérisaient ces longues voitures à bogies.
Sur l'Ouest, elles étaient souvent appelées : les "types EST", car elles y arrivèrent au lendemain de la guerre de 1914/18 ; j'ignore si elles étaient d'occasions, mais relativement neuves, ou si certaines furent livrées directement.
D'après mon grand-père paternel (ancien chef visiteur au "CF de l'Etat") elles étaient très appréciées pour leurs chauffages, à vapeur, efficaces et leurs suspensions améliorées grâce aux bogies; ce qui n'excluaient pas des inconvénients : caisses en bois (la catastrophe de Lagny, en 1932, dans l'Est, avec des voitures identiques, ayant prouvé la vulnérabilité des caisses en bois), accès par des portières latérales multiples...
Personnellement, j'ai le souvenir très vif, vers la fin des années quarante et les années cinquante, bien que enfant, de ces grandes voitures qui étaient souvent engagées sur des express de sections, sur Paris à Le Mans; une curiosité également était le train du matin Paris à Le Mans qui comportait une composition "Paris à Saumur" (!), détachée à Chartres et reprise par une 141 C (parfois 141 R à la fin) qui filait vers Château du Loir et Saumur et retour en fin de soirée. Ce train (n°1803 à l'aller et n°1816 ou n°1820 au retour) circula tous les jours, puis seulement le week-end, par la suite, les autorails s'étant imposés entre temps, mais avec changement à Chartres.
Une autre utilisation, mais plus ponctuelle, qui ne pas reprise après 1953 (cause remplacement de la totalité des trains par des... autobus STAO !), certains week-ends de pointes, une des deux courses autorails de Condé sur Huisne à Alençon, via Mortagne au Perche, était remplacée par un convoi direct "Paris à Alençon, via Mortagne" toujours grâce à ces vénérables "C. 10 t-y", détachées à Condé ou Nogent le Rotrou, de cet express de section cité.
Dès le début des années soixante, totalement reconstruites, je mes voyais avec grand plaisirs, elles avaient une belle allure et faisaient réellement "modernes et élégantes"; mais avec le développement des autorails et, hélas, les suppressions de trains, je les voyais plus rarement.
J'en avais retrouvé quelques unes lorsque je suis venu résider à Nantes, mais bientôt, c'était la fin dans l'Ouest.
Je crois me rappeler que ce nom de "Voitures Romilly" fut assez peu et, tardivement, employé sur l'Ouest.