Balade de Tesso à Capde

[Rockandrail]

C'est génial, magnifique, captivant

[XTof_vl]

Et Ferjac dans tout cela?

Bravo Pierre!

[yiarkyiark]

C'est vraiment du bon boulot, ce fil là et l'histoire de la DRG , je vais me les imprimer pour les lire comme un livre.

Respect Messieurs

[Rodolphe]

J'ai beaucoup de retard pour le "best of", heureusement que mes comparses - YiarkYiark en tête - ont pris la mains pour les autres sujets !

Dis Pierre, il faudrait me préciser le découpage souhaité pour les différents articles à insérer dans le "best of"

Rodolphe

[POMidi]

Bonsoir,

Pour répondre à Rodolphe je crois que le mieux serait que je reprenne le fil, en le chapitrant, une fois que celui sera arrivé à son terme.

Pour continuer notre découverte, intéressons nous aux données démographiques et économiques de Villefranche de Rouergue ainsi qu’à sa desserte ferroviaire.

Deux motifs essentiels à cela :

• Villefranche de Rouergue a rang de sous-préfecture de l’Aveyron. C’est la seule sous-préfecture desservie par la ligne Toulouse-Figeac, en dehors de ces 2 extrémités.
• Villefranche de Rouergue est la 2ème ville en nombre d’habitants sur cette ligne après Gaillac, et avant Figeac également sous-préfecture, mais du Lot.

2.8.3 Démographie

Cette ville requiert donc une importance particulière pour la ligne.
Pour la démographie, en tenant compte en sus des communes mitoyennes c'est-à-dire qui ont une continuité urbaine avec la ville centre, l’on recensait en 2005 pour les principales unités urbaines entre Toulouse (exclu) et Figeac :

1. Gaillac = 15 060 ha.
   (Gaillac : 12 100 ha + Brens 1962 ha + Senouillac 997 ha)
   
2. Villefranche de Rouergue = 12 400 ha
   (Villefranche : 12 100 ha + St. Remy (qui abrite la zone d’activité du Farrou) 300 ha)
   
3. Figeac : 9 963 ha
   
4. Rabastens + Couffouleux: 6 717 ha (situées sur la section de Toulouse à Tessonières)
   
5. St. Sulpice sur Tarn : 6 402 ha (située sur la section de Toulouse à Tessonières)
   
6. Capdenac = 5 594 ha
   (Capdenac gare (Aveyron) : 4 600 ha + Capdenac le haut (Lot) : 994 ha)

L’on constate donc que Villefranche de Rouergue est, non seulement la 2ème unité urbaine entre Toulouse et Figeac, mais aussi la plus importante, et de loin, pour la section de ligne Tessonières-Capdenac-Figeac.

Ce poids de Villefranche est important pour la ligne : la ville est de loin la meilleure source de voyageurs potentiels le long du parcours.
A l’inverse, pour Villefranche la ligne est le seul lien non routier. Mais l’indigence de la desserte n’encourage pas à en faire un argument. Sur le site de la mairie, l’on parle à la rubrique « accès » des routes menant à l’A20 et à l’A75, aucunement de la voie ferrée.

Pour clore ce chapitre, un petit coup d’œil sur l’Aveyron à la traversée de Villefranche par une après-midi très ensoleillée de janvier. Elle sépare le quartier de la gare de la bastide historique. Elle a aussi donné son nom au département et fait un long bout de chemin avec notre ligne de Tessonières à Capdenac :

L'Aveyron à la traversée de Villefranche de Rouergue - 27 janvier 2008

2.8.4 Economie

Villefranche de Rouergue est un centre économique local dont les commerces et marchés attirent la population des 30 km alentours. De nos jours cela se concrétise notamment par la présence de 2 importants hypermarchés.

Cependant l’emploi industriel représente 24 % contre 15,5 % en moyenne en Midi-Pyrénées. Deux secteurs principaux sont représentés :

• La mécanique avec une grosse implantation, Lisi aerospace (visserie aéronautique : plus de 600 personnes.
  Villefranche fait aujourd’hui partie de la « Mécanic Vallée » : située sur un espace géographique s’étendant de Rodez à Tulle, en passant par Villefranche-de-Rouergue, Decazeville, Figeac, St Céré et Brive, elle est constituée d’un ensemble d’entreprises de mécanique de précision et de travail des métaux pour les secteurs de l’automobile, l’aéronautique, la fonderie et la machine-outil.
• Le bois et l’ameublement avec l’entreprise Castes (menuiserie industrielle avec 120 emplois).

2.8.5 Desserte

Contrairement à ce que clame le site de la mairie, Villefranche de Rouergue est une ville enclavée : loin de la préfecture Rodez (environ 50 mn en voiture), très loin de Toulouse la métropole régionale (avec détour par Caussade pour rejoindre l’A20), loin de Cahors et de l’Autoroute A20 vers Paris. Encore ne s’agit là que des dessertes routières, les seules mises en avant sur le site de la ville. L’enclavement a au moins un avantage, il protège le commerce local, non concurrencé par la métropole Toulousaine.

En ce qui concerne le ferroviaire il faut se contenter des 6 AR / jours de semaine, 4 le Week-end, de l’axe Toulouse-Capdenac-Figeac-Aurillac, complété par quelques dessertes en bus Villefranche-Capdenac.
Il n’y a plus de Toulouse-Capdenac-Brive et donc de dessertes Villefranche-Brive donnant la correspondance vers Paris. D’autre part comme il n’y a plus de trains de jour Rodez-Paris, gagner Paris en Train impose un double changement à Capdenac et à Brive (où à aller à Capdenac en
voiture !).

Depuis la suppression du train de nuit Carmaux-Paris, il faut également aller chercher le train de nuit Rodez-Paris (subsistant pour combien de temps ?) à Capdenac. Pourtant la clientèle potentielle était là: Villefranche représentait bien le « gros arrêt » sur cette section pour le train de nuit. Je persiste et signe à dire que pour le Tarn nord et l’Aveyron, ce train était le seul moyen commode et économique pour être aux réunions ou congrès à Paris à 9 h 00.

Monsieur Martin Malvy président de la région Midi-Pyrénées a été maire de Figeac jusqu’en 2001. Comme il est très au fait des questions ferroviaires, il connait donc bien le dossier Toulouse-Figeac. L’on attend donc de lui qu’il fasse d’avantage pression sur RFF et la SNCF pour la sauvegarde et le développement de cette ligne qui mérite mieux. En dehors de la desserte Toulouse-Tessonières qui est de type péri-urbain il conviendrait en priorité :

• de rétablir le train de nuit et le Rodez-Paris direct
• de développer et améliorer la desserte interurbaine Toulouse-Figeac-Aurillac-Clermont
• pour tenir compte de la croissance de l’habitat des pendulaires entre Gaillac et Vindrac ainsi que de la carence de la desserte de la vallée de l’Aveyron : créer des circulations partielles Toulouse-Villefranche, sans arrêts entre Toulouse et Gaillac et desservant ensuite toutes les gares et haltes entre Gaillac et Villefranche. Cela sous entend la réouverture des haltes de Cahuzac, Donnazac et Monteils mais aussi d’étudier l'éventuelle création de nouvelles haltes à Mauriac et Itzac sur le causse de Cahuzac.
• en ce qui concerne le Nord de Villefranche: remplacement des bus Villefranche-Capdenac par des trains Villefranche-Figeac avec rétablissement des haltes de Villeneuve d'Aveyron et Naussac ainsi que création de dessertes accélérées Villefranche-Brive pour y correspondance pour Paris desservant Capdenac avec raccord d'une tranche Rodez, Figeac, Martel

Bien évidement pour ce faire il faut :

1. régénérer la voie, en triste état par endroit : c’est prévu en 2010 par le « plan rail » de Midi-Pyrénées (c’est la région qui paye pour refaire les lignes que la SNCF, donc l’état, a laissé tomber depuis les années 1980 (Cf. LVDR N° 3146 du 12/03/2008).
2. installer une signalisation automatique type BAPR. Nous verrons dans la suite de ce reportage un exemple de l’archaïsme et de la contre-productivité des installations existantes.

Photo : la gare de Villefranche et la ville derrière mériterait bien une desserte plus dense et de meilleure qualité. Les installations le permettraient sans trop de travaux, hors l’installation d’une signalisation plus performante et moins couteuse à l’usage, donc rentable.

La gare de Villefranche de Rouergue coté Capdenac avec la ville en toile de fond - 27 janvier 2008

Quand à la desserte marchandises elle est devenue embryonnaire. Depuis la suppression du train régulier Rodez-Capdenac-Toulouse un embranchement céréalier situé en aval de Villefranche coté Tessonières et desservi épisodiquement par une marche Facultative Capdenac-Villefranche et retour tracée en matinée.

A suivre.

Bonne nuit.

Edité le 16/3/2008 pour rajouts sur le chapitre "Desserte"
le 23/5/2008 unification et numérotation des titres

Pierre

[POMidi]

2.8.6 Tourisme

Villefranche de Rouergue est ce que l’on appelle une bastide c’est une cité, souvent militaire, organisée selon un plan en damier autour d’une grande place carrée. Du point de vue économique dans le sud-ouest c’était une ville indépendante qui avait le droit de tenir son marché.

Elle fut fondée en 1252 par Alfonse de Poitiers lors de la prise de pouvoir des Capétiens sur le comté de Toulouse. Celui-ci jugea alors que l’ancienne capitale de la sénéchaussée de Rouergue, Najac, était trop fidèle aux anciens comtes de Toulouse. La nouvelle cité fut dotée d’exemptions fiscales pour assurer sa prospérité, d’où son nom.

Venant de la gare l’on entre dans la vieille ville par le pont des consuls, réservée au piétons et qui offre un raccourci sur l’Aveyron, les boulevards qui occupent l’emplacement des anciennes fortifications et la veille ville.

Voici une vue du pont des consuls avec dans l’alignement la rue de la République qui mène à la place Notre-Dame, toujours par une très ensoleillée après-midi de … janvier.

Le pont des consuls à Villefranche de Rouergue - 27 janvier 2008

Des rues étroites bordées de maisons typées mènent à la place centrale, la place Notre-Dame dominée par la collégiale Notre-Dame (XIIIème – XVème siècles) de style gothique méridional. La place est entourée de couverts marqués par des arcades ogivales au-dessus desquelles se dressent les plus importantes demeures de la fin du Moyen Age, de la Renaissance, ainsi que des hôtels particuliers des XVIIème et XVIIIème siècles.
C’est sur cette place que tout les jeudi matin se tient le marché de la ville.

D’abord une vue des arcades prise depuis le porche de la collégiale :

Les arcades de la place Notre-Dame vues depuis le parvis de la collégiale

Puis une vue des façades du coté nord de la place. Malheureusement, vue gâchée par ces p….. de bagnoles dont la présence est, à mon sens, vraiment dommage.

Les façades du coté sud de la place Notre-Dame

Enfin voici le porche et le clocher de la collégiale, malheureusement, là aussi, gâchée par une fourgonnette.

Le porche et le clocher de la collégiale Notre Dame

Autre monument, la chapelle des Pénitents noirs (XVIIème et XVIIIème siècles), situé en limite de la bastide le long du boulevard nord.

Sachant que vivant dans la région j’ai moins tendance à m’extasier devant ce type d’architecture et que par goût je préfère les promenades à la campagne que les visites de villes, je dois quand même dire que Villefranche de Rouergue m’a un peu déçu. Ce n’est pas par l’architecture, il y a de très belles façade mais par la mise en valeur du site que j’ai quelques réserves. D’abord la ville n’est pas très propre : non seulement les déjections canines, mais aussi les canettes et autres déchets qui trainent dans les rues, sans parler de la tranchée de la voie ferrée transformée en dépôt d’ordures. Ensuite, et surtout, il y a les bagnoles ! Les rues comme souvent dans le sud-ouest ne sont que semi-piétonnes et le stationnement est autorisé sur la place Notre-Dame; le résultat on le voit sur les photos : il n’y a pas moyen d’admirer une façade ou d’avoir une vue d’ensemble sans avoir au 1er plan un rideau d’automobiles. J’avoue que je ne comprends pas que dans une ville touristique comme Villefranche, qui a des ambitions en la matière, l’on n’ait pas débarrassé cette place des voitures. Si l’on imagine la même place en Europe Germanique, l’on aurait évidement place nette et dégagée. Ajouter que la collégiale était fermée ! A décharge nous avons visité un dimanche après-midi de janvier ce qui explique l’atonie de la ville. Donc très personnellement, je préfère Najac.

J’espère en tout que cette rapide description de la région vous aura donné envie de vous attarder en Rouergue. Il est temps maintenant de retraverser l’Aveyron pour retourner en gare. Au moment de monter dans le X 72 500 qui va nous amener à « Capde », l’heure est venue de dire au revoir à cette rivière qui nous tient compagnie depuis quelques temps.

Alors à très bientôt.

Pierre

[XTof_vl]

On s'attardera... en juillet en en août!

[POMidi]

3ème partie : Villefranche de Rouergue – Capdenac

3.1 Villefranche de Rouergue – Villeneuve d’Aveyron

By By l’Aveyron

A peine le chef de service a-t-il sifflé le départ que notre automoteur s’élance vers un nouveau style de parcours. Dès la sortie de la gare la tonalité est donnée : tranchée étroite enserrée dans le tissu urbain. A peine 535 m après avoir quitté la gare (merci Géoportail 3 D), la ligne franchit une nouvelle fois, mais pour la dernière fois, l’Aveyron qui prend à cet endroit un coude prononcé direction plein est. C’est un pont droit de 3 arches en maçonnerie. En voici la photo ci-dessous. La petite rivière qui arrive sur la gauche de la photo dans le coude de l’Aveyron est l’Alzou. C’est la vallée de cette petite rivière que la ligne va maintenant suivre.

Le pont de Villefranche de Rouergue coté Capdenac: le dernier sous l'Aveyron - 7 mars 2008

Ensuite, en légère surélévation par rapport à la route qu’elle domine d’une hauteur de mur, la ligne coupe un 1er coude de la rivière par 2 petits ponts successifs. Pour le symbole, voici le 1er de ces ponts. Il s’agit d’un ouvrage en maçonnerie à arche unique.

Le 1er pont sur l'Alzou à Villefranche de Rouergue - 27 janvier 2008

Ligne de Montagne

Par la suite la ligne va jouer avec la petite rivière, puis son affluent. Le franchissement se fait à l'aide de petits ouvrages à une arche maçonnée ou le plus souvent par un simple tablier de béton avec culées en rives. J’ai pris le parti de ne pas tenir l’inventaire photographique de ces ouvrages trop nombreux et qui existent ailleurs pour franchir de simples ruisseaux affluents.

Peu après le 2ème pont sur l’Alzou la ligne coupe par un court tunnel, le souterrain de Lacaze de 72 m de long, un ressaut située dans une boucle serrée, de sens inverse, de la rivière. En ce qui concerne le profil en long, la rampe commence dès la sortie de la gare avec un taux à 10,6 ‰ jusqu’à ce souterrain puis passe à 9,4 ‰ ensuite.
Voici un cliché de l’entrée de ce souterrain en courbe dont le gabarit double voie est marquant. Remarquons aussi que les vandales sont venus jusque là, et ne me dites pas que c’est de l’art !

Le portail sud du souterain de Lacaze innondé par le soleil par cette fin d'après midi du 27 janvier 2008

A la sortie de ce souterrain la ligne repasse rive droite du petit court d’eau et s’installe entre la rivière et la route dans une vallée très étroite, et donc assez sombre, ce qui renforce l’impression de ligne de montagne. La fidélité à la rive droite ne dure pas, car un petit coude de l’Alzou est coupé par 2 ponceaux successifs, longe la route, repasse la rivière et coupe le coteau par un nouveau petit tunnel, le souterrain de Bascaud de 60 m de long. Voici une vue du pont suivi de l’entrée de ce souterrain qui en cette période de mars 2008 bénéficiaient de travaux d’entretien.

Le pont et le souterrain de Bascaud - 7 mars 2008

Quelques centaines de mètres après, la ligne franchit à nouveau l’Alzou est s’engage dans la vallée de son affluent l’Argous. Le petit jeu avec le court d’eau continue, avec 3 franchissements successifs. La ligne passe sous le village de Teste. Maintenant fixée sur la rive gauche du ruisseau, la ligne reste paisiblement dans l’axe de la vallée. La rampe s’adoucit à 5 ‰ puis à 6,5 ‰. Celle-ci s’élargit rejoignant un plateau au lieu dit « du Farrou » sur la commune de St. Remy. A cet endroit sont établit un nœud routier où se croise la route Villefranche-Figeac et celle de Caussade à Rodez. Une importante zone d’activité y est également implantée. La voie ferrée quand à elle y est en quasi-palier avec une rampe ramenée à 1 ‰.

En remontant une verte vallée

Passé « Farrou » la ligne se dirige dans la vallée d’un nouvel affluent, l’Algousse. Celle-ci est un peu plus large et la topographie de la ligne change : elle arrête de jouer avec la rivière et s’établit sur le flanc droit de la vallée au travers des bois et des prés. La ligne ondule grâce de à des courbes plus large que dans la section précédente, et s’offre même quelques alignements. Par contre le profil en long se durcit nettement avec une rampe de 9,5 % puis de 10 ‰ en continu jusqu’à Villeneuve d’Aveyron.
Par rapport à la section précédente la vallée est beaucoup moins serrée, le relief et le paysage sont plus doux
Au niveau du hameau de Calmejane la ligne change de coté et passe rive gauche de la vallée. Par un long quasi alignement suivi d’une large courbe, elle atteint un palier dans le site de la gare de Villeneuve d’Aveyron, située au km 262,7. La plateforme de cette ancienne gare est située au niveau du sol coté Tessonières et s’enfonce dans une tranchée profonde coté Capdenac. Nous sommes parvenus au faîte de la ligne. En 10,4 km nous sommes passés d’une altitude de 255 m à Villefranche à une altitude de 341 m à Villeneuve soit une dénivellation de 86 m.

Voici, vue du passage à niveau marquant l’entrée en gare de Villeneuve coté Tessonières, la courbe précédant la gare avec ce qu’il reste des quais, qui allaient donc au-delà du passage à niveau. L’essentiel des installations, dont le BV, sont situées derrière le photographe. L’aiguille d’entrée était donc située dans la courbe.

L'entrée coté Tessonières de l'ex. gare de villeneuve d'Aveyron prise du PN, le 7 mars 2008

Ce cliché nous montre que malheureusement c’est surtout une séance d’archéologie ferroviaire que nous allons faire à Villeneuve ! Mais pas que …

A suivre donc

Pierre

Edité le 18/03/2008 pour complément et reprise du chapitrage.

[Leon de Senlis]

tres chouette photos merci

[POMidi]

Bonsoir,

C'est reparti.

3.2 Villeneuve d’Aveyron

Installations

La gare Villeneuve d’Aveyron, ou plutôt l’ex gare de Villeneuve d’Aveyron, a possédé une voie de croisement, une cour des marchandises et même un embranchement particulier pour les fours à chaux situés à l’est de celle-ci à la limite de la tranchée de la gare.

En venant de Villefranche, au sortir d’une large courbe l’on rencontre un reste de quai situé juste après l’emplacement de l’aiguille de dédoublement. Puis la route venant du village de Villeneuve d’Aveyron, situé à 3,3km, coupe la ligne par un passage à niveau. L’ancienne maison de garde a été acquise par un particulier, amoureux des trains qui vient d’en débuter la restauration. Ce Monsieur fort sympathique m’a communiqué certains des renseignements que je vous retranscris ici, qu’il en soit remercié. Dès le passage à niveau passé, le quai principal borde la voie. Voici un cliché de la maison de garde du PN et de son environnement. Notez sur la droite du jardinet, le puits typique. Le propriétaire a du travail, souhaitons lui bon courage :

L'ex. maison de PN de Villeneuve d'Aveyron - 7 mars 2008

Noter l’état assez médiocre du dressage de la voie.

Ensuite les voies ont été déposées et la gare est devenue une Halte, comme en témoigne encore le « mat TER » planté près du quai.
Après le passage à niveau le 1er bâtiment rencontré est le BV. Il a été revendu à un particulier qui l’a superbement restauré, et ce qui est important, en a préservé l’esprit en restaurant tous les attributs du chemin de fer. Le voici coté voies :

L'ex. BV de Villeneuve restauré coté voies - 7 mars 2008

Et coté cour :

L'ex. BV de Villeneuve restauré coté rue - 7 mars 2008

Sur le quai, après le BV a été installé un accès public au quai est un abri style « Abribus ».

Et tout comme Monteils et Naussac, le 10 décembre 2006 l’arrêt des trains a été supprimé, la gare étant desservie par un service de taxi à la demande rabantant les, rares, intrépides voyageurs, sur Villefranche. Voici une vue générale de la gare en regardant vers Capdenac :

Vue générale de la gare de Villeneuve en direction de Capdenac

Coté marchandises la cour marchandise était de taille relativement importante. Elle était équipée d’une halle à une stalle complétée par un grand couvert en bois et d’un quai haut. La halle est encore présente de nos jours ainsi que les restes du quai. Son état n’est pas très brillant et la végétation l’encercle. La photo ci-dessous a été prise le 7 mars, l’on imagine ce qu’il en est en été. La halle vue côté cour

La halle de Villeneuve coté cour - 7 mars 2008

à suivre ...

Pierre