par Rapide 424
23 Fév 2013, 16:24
Eh bien, nous revoici dans l'Inde profonde, a Kozhikonde, (Calicut -- a ne pas confondre avec Kolkotta/Calcutta.) C'est toujours sur la cote, mais nous avons laisse les plages en-touristees de Goa, et ici, nous sommes a peu pres les seuls non indiens en ville, et la poupulation le remarque aussi : de grands hellos, de poses photos, de grands sourires (edentes pour la plupart) et surtout beaucoup de regards curieux et, finalement, extremement bienveillants. (Encore, rien a voir avec le 9-3 !). Tiens, nous avons traverse cet am a pied une partie de la vieille ville, un coin qui doit ressembler aux halles de Paris au moyen-age (a part les hordes de camions Tata et autres vehicules a moteur enchevetres); eh bien, il nous a fallu prendre des photos a chaque echoppe -- surtout des echopes d'artisans - ferrailleurs et des grossistes en epices, fruits et legumes secs (dry goods) et les genre "forts des halles" tout petits et tout secs qui dechargent (et chargent ?) des rangees de camions Tata tous decores aux deites de l'Inde. (De vraies enluminures, ces camions Tata!) Tiens, j'aie essaye d'en soulever un de sac, et j'ai renonce pour ne pas refaire claquer ma hernie.
Nous avons deboule ici ce matin apres une autre rasade de train de nuit depuis Anjuna/Thivim, Goa. Arrives a la gare (isolee en pleine cambrousse a 17h pour prendre un train qui devait arriver a 18 h et qui finalement s'est pointe a ... 22H ! (Mais ca c'est grandement ameliore. Dans les annees70, c'etait du jour du passage du train dont onn n'etait jamais sur.) Mais c'est ca aussi les voyages : l'imprevu. Ah! s'assoupir a la belle etoile, sur une dalle de ciment, en regardant la lune, avec le boucan que font les insectes nocturnes dans les frondaisons avoisinantes et les chiens errants qui viennet faire ami-ami.... en attendant le train. Bref, apres un sixieme samosa et un dixieme chaii, ... et quelques rencontres sur le quai, le train finit toujours par arriver. Et la, il faut embarquer et trouver sa couchette en pleine nuit ... sans trop deranger les dormeurs deja installes. Mais en general pas de probleme dans ces classes "cheres" frequentees uniquement par les indiens aises et les touristes etrangers. Et puis on s'endort vite car on est creve; et on ne fait que des reves de train; enfin, moi, oui. Dans le train, je ne reve que d'etre dans le train. Les reves s'enchainent au gre des arrets et des departs, et du bercement du train. (J'ai meme reve un moment que le train roulait sur la mer, sans pont.)
Le but de cette escale au nord Kerala, c'est d'aller faire une excursion en foret vierge (rain forest) a 200 km d'ici a l'interieur du pays. J'en reparlerai dans un eventuel prochain mail. (Eh oui, je prefere aussi de loin la foret vierge au ski !)
Vous avez vu le coup qui est arrive a Hyderabad ? Encore un coup des islamo-pakos . En represaille evidemment de l'execution par l'Inde d'un de leurs barbus preferes et adules il y a une dizaine de jours. Une autre vision pessimiste : l'Inde et le Pakistan en viendront incessemment aux mains -- des mains en forme de champignon atomique. C'est inevitable. Et pourtant, en Inde, il y a tant de pauvres barbus frippes incultes mais pleins de sourires edentes et acceillant : ils ne doivent pas bien connaitre l'islam.... Ceux-la n'ont que la foi et la bonte du charbonnier, mais l'ambiance semble tendre vers la virulence. Le reve de Gandhi etait sans doute possible avec 400 millions d'habitants de l'epoque, plus maintenant avec un milliard de plus ! L'Inde me calme quand-meme car je peux parfois croire encore que la cohabitations des communautes religieuses est possible avec le sourire, meme irremediablement edente. Toutes les villes de l'Inde semblent encore vouloir le dire; comme ici, la rue a Calicut... Mais c'est toujours les partisans politiques de l'Oumma qui poussent a la roue, qui attisent, et ils y travaillent dur ici comme ailleurs, plus maintenant que jamais. Et ils reussiront.