3.2 Villeneuve d’Aveyron – Salles CourbatièsLe tunnel de ST. Igest, en pente de 5 ‰, débouche dans une profonde tranchée en courbe que voiçi :
Le débouché du tunnel de ST. Igest coté Capdenac et la tranchée lui faisant suite - 7 mars 2008
Le coté droit de celle-ci est protégée par des filets ancrés en partie haute. Le flanc gauche a été lui victime d’un important glissement de terre ; des travaux sont en cours pour sa consolidation et son drainage. C’est ce que montre cette photo :
La tête du tunnel de St. Igest et l'éboulement du soutènement en cours de traitement - 7 mars 2008
Ce problème d’éboulement des ouvrages en terre est un des soucis récurrent de la ligne. Dans un rapport de RFF adressé à la région Midi-Pyrénées sur l’état du réseau régional (affligeant !), pour ce qui concerne cette ligne, il est mis l’accent sur le problème de la maintenance de ces ouvrages en terre. A titre d’exemple le remblai de la courbe de Mauriac au dessus de Tessonières a du être traité par 2 fois : dans les années 80 et plus récemment il y a quelques années.
Par ce tunnel de St. Igest la voie débouche dans une vallée beaucoup plus vaste que celle qui l’a conduit à Villeneuve. Consacré à la polyculture elle offre un paysage verdoyant à notre ligne.
Dès la sortie du tunnel la voie suit une pente constante de 10 ‰. En dehors de l’emprise des points d’arrêt, la pente est continue jusqu’à Capdenac, avec du 10 ou du 11 ‰ en continu jusqu’au
km 247, soit à 3,8 km de Capdenac. En effet si 18,8 km sépare le début de la descente (située au niveau du portail coté Villeneuve du tunnel de St. Igest) de Capdenac, la ligne doit passer de l’altitude de 341 m à celle de 165 m à Capdenac ; soit un dénivelé de 165 m à racheter! Il est, seulement, de 86 m de l'autre coté, de la vallée de l’Aveyron à Villeneuve, la moyenne vallée de l’Aveyron étant à une altitude nettement supérieure à celle du Lot.
Un bel alignement toujours en tranchée succède à la courbe de sortie du tunnel. Au lieu dit « les Emboutadous » la ligne sortie de sa tranchée, s’incurve par une courbe serrée pour se diriger vers le coté gauche de la vallée.
Passant sous le hameau de « Mas d’Albagnac », la ligne continue sa traversée de la vallée passant près des sources de la Diège, petite rivière dont elle suivra désormais le cours. Elle emprunte ensuite un important remblai puis franchi la D 40 pour passer au dessus du Village de Salles-Courbatiès et entrer dans la gare qui dessert celui-ci. L’aiguille de dédoublement se situe juste avant un passage supérieur, car en effet Salles-Courbatiès bénéficie d’une voie d’évitement toujours active. Située au km 257,0 cet établissement est la seule possibilité de croisement subsistante entre Villefranche de Rouergue et Capdenac. Le village est fort modeste avec 391 habitants mais présente une belle architecture en pierres jaunes. Le plateau de la gare, bien évidement en palier, marque la seule pause dans la rampe continue qui mène à Capdenac.
La photo ci-dessous, prise du passage supérieur, montre l’alignement précèdent la gare avec la voie située sur un fort remblai, le sémaphore de sortie, l’aiguille de dédoublement. Sur la droite un très jolis pigeonnier en pierres de taille jaune, fort joliment restauré ; dommage qu’il y ait les fils ! et que le temps soit au gris, limite crachin ! L’on a une vue résumée de la section que l’on vient de décrire avec un tracé de bonne qualité dans une verte vallée entourée de doux reliefs.
Vue de l'entrée coté Tessonières de la gare de Salles Courbatiès et de la ligne vers St. Igest - 7 mars 2008
La gare de Salles présente quelques éléments intéressant que nous découvrirons bientôt.
A suivre ...
Pierre