Rodolphe a écrit:
Et pour la filière militaire, ce n'est pas si simple (pas d'équivalence IFR, enfin IR et j'en passe).
Maintenant, si.
Rodolphe a écrit:
De plus je ne suis pas certain que l'on y rentre encore si facilement...
Je t'arrête tout de suite. On n'y est jamais rentré facilement. A mon époque, il y avait en moyenne un groupe de 30 personnes appelées chaque semaine pour les tests d'admission, s'étalant sur 3 jours. À l'issue de ceux-ci, nous étions en gros 5 à 6 personnes retenues. Ensuite, en école de pilotage, il fallait compter sur encore 50% d'écrémage, en gros. Cependant l'avantage est que l'on est rapidement renseigné sur son sort. Et en école, en cas d'échec, on peut résilier son contrat sans autre forme de procès. Donc moi, j'y suis allé dans l'esprit que je tentais ma chance, et que je m'accrochais pour cela. Et si ça ne marchait pas, je le savais rapidement et pouvais partir sur une autre orientation.
Rodolphe a écrit:Mon père s'était retrouvé en Angleterre aux commandes d'un Spit' sans le moindre diplôme, puis de nombreux appareils différents dans l'AA puis dans le civil (convoyage de machins improbables, sans qualif' de type en poche...) mais c'était il y a fort longtemps, bien avant toi encore...
Quand je me suis mis à voler, tardivement et finalement pendant peu de temps (500H en tout sur 8 ans) j'ai vraiment regardé de près ce qu'il était possible de faire. À part financer personnellement une formation pro, point de salut. Enfin si, une seule piste, un plan mafieux en Afrique, que je n'ai pas suivi... Notre jeune ami a la chance justement d'être jeune, mais il ne faut pas le faire rêver n'importe comment, c'est possible, tout à fait possible, mais il va falloir qu'il s'accroche pendant des années et rien ne sera simple. C'est un fait.
Rodolphe, en retour je suis d'accord avec ce que tu dis. Mais que l'on ne se méprenne pas, je n'ai jamais dit que l'accès à cette profession était un long fleuve (ou un court fleuve) tranquille. Je crois avoir au contraire été assez clair sur le fait que l'accès à ce métier (et sa pratique continue, avec les contrôles semestriels au simu) demande un travail d'arrache-pied et une motivation sans faille.
Simplement je m'insurge contre la mentalité franchouillarde, très exacerbée dans l'éducation nationale, consistant à casser les gens en soulignant leurs handicaps plutôt que les motiver en soulignant leurs atouts.
J'ai subi ça à mon époque, quand à 6 mois du bac j'ai réalisé que je pouvais accéder à ce rêve qui m'avait depuis toujours été présenté comme inaccessible car n'étant pas issu des filières "royales", provoquant le scepticisme du corps enseignant quand j'ai rendu public ce choix.
Et je constate avec tristesse que 30 ans plus tard, rien n'a changé, au contraire.

Pour moi les profs étaient à côté de la plaque: au sortir de la 3e mon prof principal (prof de français) disait à mes parents qu'il fallait que j'aille en filière littéraire, car étant le plus capable de ma classe de m'exprimer à peu près correctement et sans faire 5 fautes par ligne... Alors que je ne rêvais que de Boeing 707, de Consolidated Vultee, de Vought F4U Corsair, de Mirage III ou de Jodel D112...

That's all folks...

Domi