joseph a écrit:Et quelle est la particularité pour un jet pour pouvoir utiliser ce type de piste?
Désolé, je n'y connais rien et pour moi, à partir du moment ou c'est à peu près plat et que ça supporte le poids du zinc, n'importe quel avion doit pouvoir atterrir...

Le problème lié aux turboréacteurs, c'est que ceux-ci ont une énorme force d'aspiration dès que l'on augmente le régime. Autrement dit, les cailloux, graviers, débris divers, tout finit dans les aubes des compresseurs avec les effets que l'on imagine. C'est la raison pour laquelle sauf exception, les avions à turboréacteurs ne sont utilisés qu'à partir de surfaces revêtues.
Pour être opérables sur des pistes en terre battue ou en gravier, les 737-200 concernés recevaient quelques modifications, parmi lesquelles un déflecteur sur le train avant (ni plus ni moins qu'une sorte de garde-boue) et des petites nacelles montées sur le dessous et à l'avant des entrées d'air des moteurs, qui, alimentées par de l'air sous pression venant du circuit pneumatique de l'appareil, soufflaient les débris et cailloux de part et d'autre du cône d'aspiration de chaque moteur. Je crois que cette modif avait été demandée à Boeing par feu Cameroon Airlines (Camair), et avait été choisie par plusieurs compagnies américaines du nord ou du sud dont les réseaux comportaient/comportent nombre de pistes non revêtues.
Bizarrement cette technologie n'est pas disponible sur les versions subséquentes du B737, c'est la raison pour laquelle les bons vieux -200 sont toujours utilisés, notamment dans le grand nord canadien comme je le disais plus haut. Et les boîtes comme Alaska Airlines qui finissent par retirer leurs -200 du service sont emmerdées par leur non-remplacement (parce qu'il est vrai que nonobstant leurs caractéristiques, ce sont des avions vieillissants dont l'exploitation devient de plus en plus coûteuse - maintenance et consommation de fuel)...
Domi
"La termitière future m'épouvante. Et je hais leur vertu de robots."