L'idée n'est pas nouvelle, dans les années 70, la SNCF a expérimenté divers systèmes de détection d'obstacles et d'enfoncement des barrières aux PN.
La détection en elle même ne posait pas trop de problèmes, malgré des détections intempestives avec la technologie de l'époque. Dans les années 90, relance du sujet, on imagine alors notamment une caméra et un logiciel de reconnaissance de forme pour détecter l'obstacle, mais le problème n'est pas là.
La transmission de l'information au train n'était pas simple compte-tenu que l'on ne savait pas précisément ou était le train au moment de la détection, il n'était donc pas possible d'agir sur la signalisation, la solution fut de déclencher des torches à flamme rouge. Aujourd'hui, on peut réaliser une alerte radio.
Ensuite, lorsque l'information est transmise au train..... il faut que celui-ci puisse s'arrêter !!! à V 160 combien faut-il de mètres ? même question pour un train lourd de fret à 80 km/h ? Disons que c'est un peu moins qu'un canton de BAL, c'est à dire un peu moins que 1500 mètres. Il faudrait donc que le train soit à environ 1500 mètres lorsque l'obstacle est détecté, mais en général l'annonce ne l'est pas encore. De mémoire, il faut 1333 m à 160 km/h pour déclencher une annonce de 30 secondes à un PN à SAL 2, mais on peut allonger la distance d'annonce et le délai qui en résulte ainsi que l’impatiente des automobilistes arrêtés au PN !! Néanmoins, en cas d'enfoncement de barrière, on n'évite pas la collision. On n'a pas progressé depuis les années 60 !
A supposer le problème résolu et que l'on puisse arrêter le train si il y a un obstacle au PN, on vient d'inventer la priorité à la route........... En effet, à partir du moment où il sera connu que les trains peuvent s'arrêter, plus de raison pour l'automobiliste de s'arrêter au PN . Amusant
