Hypothèse sans prétention:
Quand Le Président dit que ce n'est pas forcément les syndicats qui feront obstacle aux changement, il n'a pas forcément tort ... Mais c'est plus sournois en fait: depuis la loi sur la représentativité des syndicats en 2008 (une OS est dite représentative avec 10% de voix obtenues quelque soit le nombre de votants aux élections professionnelles, en plus d'autres critères) combiné au désintérêt croissant des gens pour le syndicalisme, beaucoup d'unités régionales (toutes OS confondues) influentes, mais se retrouvant sans audience (non élues), se sont retrouvées écartées du jeu ... avec leur pouvoir de blocage mais aussi de NÉGOCIATION. Car souvent on pointe du doigt "la gréviculture", mais on oublie plus que souvent les accords signés ainsi que la gestion au quotidien des aléas humains dans l'entreprise (mission chsct par exemple) qui aide grandement les dirigeants à obtenir une paix sociale.
Et ce type de situation commence à poser problème, car un, il peut n'y avoir plus personne d'influent en face de la direction pour discuter (c'est mieux d'avoir un interlocuteur vraiment représentatif pour discuter ou signer un accord), mais surtout deux, c'est difficile de savoir ce que les employés pensent des réorganisations à venir et surtout comment ils risquent de réagir.
Il suffirait qu'un gars avec du bagou (et sans attache syndicale) entraîne les salariés à la protestation et on arriverait à la situation d'une entreprise (ou un secteur de l'entreprise) bloquée par une interprofessionnelle .. dur pour convier le gars à la table des négociations si il n'est pas "drivé" par une OS et aussi non représentatif tel que définit par la loi: impasse.
Je pense que les dirigeants ont besoin des syndicats ... sinon, cela pourrait risquer de devenir vite ingérable pour eux.
Alors comment arriver à faire une réorganisation ou une réorientation et s'assurer l'adhésion des employés quand on ne connaît pas leur état d'esprit? That is the kouestionne
On peut prendre le risque social et humain de passer en force sans vraiment savoir où on va aller (je parle de bilan humain; le bilan économique est connu) ... Comme chez France Télécom ?
Bon, une réflexion qui vaut ce qu'elle vaut; à infirmer ou affirmer
Alexandre.